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16 novembre 2015 03:23
L’après, c’est le présent. En d’autres termes, en 1997, on découvre le premier Fallout, RPG nous plaçant en pleine période post-apocalyptique, dans un monde dévasté où un homme sortant d’un abri souterrain doit se frayer un chemin dans cet univers rempli de mutants, de radioactivité et de communautés aux idéologies différentes. Le tout avec un gameplay accessible au tour par tour et des choix moraux allant du super noble au super dépravé. Après un deuxième volet en 1998, toujours sur PC et tout aussi bien, puis un come-back dix ans plus tard sur PS3, Xbox 360 et PC, suivi d’un épisode New Vegas qui n’est pas resté dans les mémoires, voici le Fallout quatrième du nom, qui prend des risques en essayant d’être le plus accessible possible. Fallout 4 est disponible sur PC, PS4 et Xbox ONE.
Toujours le même monde apocalyptique et toujours un début où vous allez créer votre personnage. Exit la vie de bébé, vous êtes un adulte face à un miroir et vous allez devoir créer votre apparence et distribuer vos points d’expérience dans les aptitudes proposées. On est ici dans du RPG classique, avec un niveau d’écriture lui aussi classique, sans trop d’humour et d’insolence. Si on est un peu déçus, on le sera peut-être un peu plus par le niveau technique de l’ensemble. On est bien loin d’un Witcher 3 visuellement parlant, on ne sent pas trop la puissance de la next gen, d’autant que certains bugs (graphiques, de pathfinding) ternissent un peu l’expérience de jeu. Mais la direction artistique, très soignée, sauve le tout : univers parfois coloré, tempêtes radioactives, temps pluvieux ou très ensoleillé et tunnels verdâtres, on est en terrain connu en légèrement plus beau, avec le style Fallout qui n’est aucunement dénaturé.
Les combats, pour leur part, se rapprochent beaucoup du chemin pris sur le volet PS3, quelque part entre le tour par tour des premiers volets, et celui d’un first-person shooter classique. Sauf que le tout est rendu plus nerveux : vous pouvez toujours arrêter l’action pour cibler des membres particuliers chez vos ennemis, mais l’action est juste ralentie et ne s’arrête donc pas totalement ! De quoi rendre les affrontements plus intenses, surtout contre des monstres retors ou des gens armés.
C’est là où l’on se demande : mais où est parti le côté un peu insolent de l’ensemble ? Car Fallout 4 semble ne pas prendre de risque, restant dans une écriture sage, avec des longs moments de dialogue qui ne sont pas intenses et fun, avec des choix de questions et de réponses un peu basiques. Les choix, tellement immoraux qu’ils en devenaient super fun, sont carrément absents de ce volet, et les diehard fans risquent d’être déçus.
Fallout 4, un jeu moyen donc ? Oh non! Semblant prendre appui sur un certain Skyrim, ce quatrième volet veut à tout prix être le jeu accessible à tous, n’en déplaise aux puristes. Mais il y a beaucoup à aimer tout de même : un système de recyclage pour les différents matériaux récoltés sur le terrain, un univers varié et souvent passionnant à découvrir, de nombreux personnages non-joueurs, à commencer par le petit toutou, une foule de quêtes, une carte plutôt grande, et cerise sur le gâteau, une maison à construire avec des matériaux récoltés ou achetés.
Il y a donc une centaine d’heures de jeu qui vous attendent, avec en plus un gameplay amélioré, pas mal d’intrigues, de quêtes, dans un univers connu, mais beaucoup plus lisse que dans les précédents. Un jeu risqué pour les puristes, mais suffisamment soigné sur bien des points pour qu’on s’y attarde.
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