«I am Setsuna»: moment RPG à l’ancienne

3 août 2016 03:14

Un retour dans le passé. Un moment nostalgique. Bref, I am Setsuna nous propose une virée JRPG qui nous ramènerait au bon vieux temps des fameux Final Fantasy VI ou même Chrono Trigger sur Super Nintendo. C’est vous dire qu’on a là un jeu qui joue énormément sur la fibre rétro et on ne va pas s’en plaindre, loin de là !

Bon, pour l’histoire, rien de bien joyeux, comme c’est le cas de beaucoup de JPRG. Comme vous pouvez le deviner, le jeu, disponible tout d’abord en février au Japon, puis depuis le 19 juillet sur PS4, PC et PS Vita, se centre autour d’un personnage du nom de Setsuna. Cette dernière est une jeune fille de 18 ans qui va devoir, avec l’aide de plusieurs acolytes, aller au centre du monde pour se sacrifier, et ainsi, éradiquer la horde de monstres qui menacent son village. Tout une aventure donc, simple au premier abord, mais qui se complique beaucoup par la suite avec des personnages aux motivations toutes plus différentes les unes que les autres.

Le reste n’est qu’hommage au genre à l’époque des années 90. à commencer par le rendu visuel du titre, avec la fameuse vue de haut de l’époque, ici rehaussée par des modèles en 3D et plusieurs effets époustouflants, sans oublier les dialogues à lire.

Le gameplay est aussi un hommage ! On trouve donc les combats plus ou moins au tour par tour avec trois actions (attaquer, magie et items), avec une jauge de puissance à surveiller pour pouvoir sortir une super attaque de temps en temps, surtout contre des bosses. N’oubliez pas qu’il vous faudra également bien choisir le trio de personnages lors des donjons, avec de préférence mage, warrior ou même healer. Les back attacks (attaquer les ennemis par derrière pour plus de dommages)sont aussi de la partie.Par contre, pas de combats générés de façon aléatoire, vous allez bien voir vos ennemis dans le décor avant d’entamer un combat. Du très classique, en somme !

Il est bon aussi de noter que les combats ne vous feront pas gagner de l’argent, mais des articles, qu’il faudra ensuite échanger. Donc, faites attention quand vous êtes en train de deal avec les marchands des villes et villages que vous allez visiter.

Sur papier, tout ceci est donc très bien, sauf que le jeu se renouvelle assez peu finalement. Villes, donjons, boss, et ça évolue comme ça jusqu’à la fin du jeu, de façon répétitive (heureusement que l’histoire arrive tout de même à tenir en haleine). L’autre bémol du jeu pourrait être sa trop grande facilité, les développeurs voulant à tout prix essayer de rameuter à la fois des fans des JRPG d’antan et ceux qui ne connaîtraient pas particulièrement cette période bénie pour le genre.

Sans pour autant se hisser au niveau des modèles qu’il tente d’émuler, I am Setsuna peut se targuer d’être un jeu agréable à parcourir, même si sa trop grande facilité (une démarche pour attirer les casual gamers) et son caractère old school très appuyé pourrait ne pas convaincre tout le monde.