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10 mars 2018 20:57
C’est comme Skyrim mais sans la magie et les dragons. Kingdom Come : Deliverance, disponible depuis peu sur PC, PS4 et XBOX One, nous plonge dans un RPG qui se déroule au Moyen Âge. Les développeurs tchèques de Warhorse Studios veulent proposer une expérience immersive, prenante et réaliste du XVe siècle. À l’arrivée, c’est plus ou moins ça, même si c’est imparfait.
Dès les premiers instants, on sent que les développeurs ont voulu nous offrir une sorte de simulateur de vie de cette époque. Avec ses quatre ans de développement, Kingdom Come : Deliverance respire le travail de reproduction minutieux, même si les fans de RPG plus fantasy n’aimeront pas le côté peu spectaculaire de l’ensemble.
Mais il faut bien un scénario pour justifier cette reconstruction d’antan. Vous vous mettez donc dans la peau d’un fils de forgeron dans la région de la Bohême, dont la république tchèque faisait partie à l’époque. Toute sa famille est assassinée par les hommes du demi-frère de l’empereur. C’est le début d’un long périple pour le personnage d’Henry…
Avec cette histoire qui devient de plus en plus complexe, il faut bien des qualités «vidéoludiques». Et il y en a : une carte immense à explorer, un paquet de compétences à améliorer (discours, charme, fatigue, etc.), des combats à mener et une évolution de votre personnage qui sort d’un milieu modeste pour se transformer, avec le temps, en une machine à tuer prête à se venger.
Mais Kingdom Come : Deliverance comporte des petits bémols qui peuvent frustrer. Les sauvegardes automatiques sont trop espacées et les boissons qu’il faut acheter et/ou concocter pour sauvegarder coûtent très cher… Bref, vous ragez souvent en jouant pendant une heure, pour mourir juste après, obligé de recommencer toute la scène depuis le début !
En plus, les combats sont ardus. Le système se veut très réaliste avec des parades et des coups d’épée, de massue, de flèche, etc. De plus, vous serez souvent en train de vous bagarrer à cheval. Sauf que le tout fonctionne moins lorsque vous êtes face à plusieurs ennemis, ce qui rend les affrontements plus durs. À force de persévérance et de concentration, vous y arrivez mais vous vous retrouvez très vite, surtout au début, avec un game over. Et ne croyez pas que, comme dans des RPG plus remplis de monstres, le fait de monter de niveau rendra tout plus facile. Car il est surtout question de technique et de timing dans les combats de Kingdom Come : Deliverance.
Des bugs techniques sont aussi de la partie (vive les patchs pour les corriger) : des murs invisibles qui vous barrent le chemin, surtout dans des escaliers, et des événements dans des quêtes qui, des fois, ne se déclenchent pas, vous obligeant souvent à tout recommencer depuis le début de celles-ci. Visuellement, c’est plutôt beau si vous poussez les options graphiques à fond, sauf que, là aussi, vous sentez un manque d’optimisation quand le niveau de détails est au maximum, ce qui résulte en des ralentissements. Par contre, niveau sonore, vous êtes servi, avec de la musique bien dans le ton et des accents travaillés pour les personnages.
Ce Kingdom Come : Deliverance assume donc pleinement son parti pris de jeu médiéval extrêmement réaliste. Et si l’immersion et le souci du détail sont au rendez-vous, plusieurs défauts empêchent le joueur de pleinement profiter d’une expérience qui avait du potentiel.
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