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L’association Rêve et Espoir : Thérapies spéciales pour jeunes à besoins spéciaux

27 avril 2016

L’ergothérapeute s’occupera d’une personne à la fois afin de lui permettre d’atteindre son potentiel.

Rendre les jeunes ayant des besoins spéciaux plus autonomes. C’est l’objectif de l’ONG Rêve et Espoir qui accueille des enfants, adolescents et jeunes adultes souffrant de troubles envahissants du développement, d’autisme, de déficiences intellectuelles ou de handicaps physiques. Ils sont 28 bénéficiaires de la région, âgés de 5 à 30 ans, à recevoir des soins adaptés au sein de l’association, dans ses trois chambres de thérapie incluant une salle multi-sensorielle, une salle pré-vocationnelle et une salle de thérapie individuelle.

 

Au sein de l’association, les bénéficiaires sont pris en charge par six éducatrices et quatre thérapeutes dont un psychologue, un ergothérapeute, un orthophoniste et un kinésithérapeute. La stimulation des sens, par exemple, se fait à travers des classes d’autonomisation. «Les enfants et les jeunes apprennent la base des tâches ménagères, la cuisine et aussi à se déplacer seuls. Ils sont pris en charge individuellement afin de recevoir les soins nécessaires. Par exemple, pour ceux qui ne peuvent pas se brosser les dents, on leur montre cela en pratique, on leur fait ressentir les sens avec les mouvements des mains. Ils pourront se baigner, se brosser les dents et aller aux toilettes seuls, sans avoir à dépendre des autres», explique Jihaan Beeharry, l’ergothérapeute.

 

Dans ces salles de classe multi-sensorielles, l’ergothérapie a pour but de permettre au bénéficiaire de retrouver une meilleure autonomie aussi bien chez lui que dans son environnement au quotidien. Ce qui lui permettra de mieux se concentrer et de développer les compétences qui l’aideront à mieux s’exprimer. «Cette thérapie a une place importante dans la vie du jeune pour la prise en charge de certains troubles chez lui/elle, comme les difficultés d’apprentissage, l’autisme ou encore certaines maladies rares. Ce, afin de lui permettre d’avoir une place dans la société pour qu’il/elle ne soit pas exclue. La thérapie vise principalement à prendre en compte l’environnement qui l’entoure afin de l’adapter à ses capacités physiques.»

 

La salle multi-sensorielle aide le bénéficiaire à stimuler ses différents sens, dont la vision, l’audition, le toucher, la proprioception et la balance. «Mon but est de permettre au jeune de se détendre, tout en favorisant la communication verbale et non verbale à travers des jeux sensoriels. L’objectif est de laisser l’enfant ayant des besoins particuliers explorer le matériel dans un endroit où il sera confortable, tout en stimulant ses sens», explique encore Jihaan.

 

Travailler avec les enfants et jeunes ayant des besoins spéciaux pour les emmener à surpasser les difficultés qu’ils rencontrent au quotidien. C’est l’objectif de la psychologue de l’association, Elodie Mariette : «Ces nouvelles salles de thérapie leur permettront de renforcer leur estime de soi, tout en travaillant sur l’interaction, afin qu’ils puissent être en relation avec d’autres personnes.»La prise de charge de la psychologue commence par  un bilan de chaque enfant. «Mon but consiste à analyser quels sont leurs limites et leurs potentiels par rapport à leurs habilités.»

 

La salle pré-vocationnelle a été mise en place pour permettre au bénéficiaire de s’épanouir dans la musique en faisant des activités manuelles telles que l’artisanat, la peinture et un atelier de rotin. «Le but est de développer l’autonomie de ces jeunes et, pourquoi pas, les initier aux métiers artistiques afin qu’un jour ils puissent produire des œuvres», confie la psychologue.

 

En prenant en charge ces jeunes, l’association Rêve et Espoir leur permet de s’ouvrir et de démontrer aux parents qu’ils ont des capacités et qu’il leur faut passer par ces thérapies pour arriver à leur potentiel. Pour ceux qui ont «des troubles de l’apprentissage, on travaille beaucoup sur la motivation à passer par un chemin différent pour leur permettre de lire et d’écrire». Selon elle, il est important pour les parents d’aider leurs enfants à s’adapter à la vie malgré leur handicap.

 


 

La promesse d’un meilleur avenir

 

Fondée en 1996 avec pour objectif l’intégration de ses bénéficiaires dans la société, l’association Rêve & Espoir accueille des enfants et jeunes ayant des déficiences mentales et physiques de Tamarin, Rivière-Noire, Bambous, Case-Noyale, La Gaulette, Le Morne et les villages voisins. Avec le soutien de KPMG, l’association a pu construire trois salles de thérapie individuelle qui seront utilisées par le psychologue, la physiothérapeute et l’orthophoniste. Ces salles visent à faciliter l’alliance thérapeutique et à fournir un espace accueillant pour les bénéficiaires et leurs parents. Toutefois, le manque de facilités financières pèse, comme le souligne la directrice du centre, Amélie Espitalier-Noël : «Nous recevons une contribution du ministère de l’Éducation qui couvre 1/3 de notre budget annuel. Comme on a beaucoup de frais avec les professionnels, cette contribution n’est pas suffisante. Le ministère devrait au moins nous aider à couvrir les salaires des professionnels.»

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