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15 avril 2014 02:18
Nathalie a trouvé en sa maman la meilleure des nounous pour son fils. Jess, elle, a préféré ne pas reprendre le boulot pour s’occuper d’Éthan, âgé d’un an et demi. Alors que Vanessa fait garder sa fille tour à tour par des membres de la famille faute de mode de garde fixe. Ces trois mamans ont des vies et des histoires différentes, mais un point commun les unit : elles se débrouillent sans nounou, ni garderie pour faire garder leurs enfants.
Reprendre le chemin du boulot sans avoir préalablement trouvé un mode de garde fixe pour son enfant… Plusieurs mamans se retrouvent dans une telle situation par choix ou par obligation. Si pour certains parents, cette situation n’est qu’une solution temporaire, pour d’autres, cela peut s’avérer beaucoup plus compliqué. Vanessa Narsoo en sait quelque chose. Quand son congé de maternité est arrivé à échéance, la garde de Nirvana a été un véritable casse-tête. Après un échec à la crèche, la jeune maman, employée dans le secteur du textile, a été dans l’obligation de se tourner vers des proches pour garder sa fille. «Des fois, c’est ma belle-mère ou ma sœur qui la gardait. Quand elles ne pouvaient pas, je me tournais vers d’autres proches. J’ai cherché une nounou, en vain. C’est difficile de trouver quelqu’un de confiance à qui laisser son bébé. On a essayé la garderie, mais ça n’a pas marché. Heureusement, j’ai toujours trouvé quelqu’un pour s’occuper d’elle pendant que son papa et moi travaillions», explique-t-elle.
La fille de Vanessa, Nirvana, est gardée à tour de rôle par les membres de la famille.
La séparation qu’engendre la reprise du travail est un moment difficile et délicat pour la maman et le bébé. Pour Vanessa, ce moment a été très dur : «Je quitte de la maison à 7h30 le matin et je suis de retour à 18h30. Au début, quand ma fille était encore petite, je me sentais mal et ça me faisait beaucoup de peine parce que je ne la voyais pas de toute la journée. En week-end, je me consacrais uniquement à elle.» Aujourd’hui, Nirvana est âgée de 9 ans et les choses vont beaucoup mieux puisqu’elle va à l’école. Mais dans sa petite enfance, confie sa mère, les choses étaient bien plus compliquées.
L’organisation était millimétrée à la minute près. Debout très tôt, elle s’occupait de réveiller la petite qui dormait à poings fermés et n’échappait pas aux crises de larmes : «Il fallait ensuite lui donner son bain, son lait, la préparer. Entre-temps, je me préparais pour le boulot, m’occupais de la maison et, ensuite, je courais la déposer chez la personne qui la gardait pour la journée.» Heureusement, souligne-t-elle, elle a pu compter sur le soutien et l’aide de son époux. Le soir venu, toute l’attention se focalisait sur la petite qu’ils n’avaient pas vue de la journée. «Il a fallu faire beaucoup de sacrifices. Plus de sortie, plus de dîner ensemble car on s’occupait à tour de rôle de Nirvana. Notre vie de couple a connu de gros changements, mais on s’en est sortis.»
Pas de nounou, ni de garderie… C’est le choix qu’a fait Nathalie Appasamy pour son fils. Et elle ne regrette cette décision pour rien au monde. Concilier son rôle de mère, surtout quand on a un enfant en bas âge qui demande une attention particulière, et son travail n’est pas chose évidente. Avant même l’arrivée de son bout de chou, sa décision était prise. Ses parents, des retraités, s’en occuperaient. «À la naissance d’Axel, la question ne s’est même pas posée. Je leur fais confiance et je savais que je ne pourrais trouver mieux pour s’occuper de mon enfant. Et puis, c’était beaucoup plus pratique pour moi et pour lui car ça lui évitait d’être constamment déplacé et lui permettait d’évoluer dans son propre environnement», raconte-t-elle.
Pour Nathalie, elle n’aurait pu trouver de meilleure nounou pour Axel que sa mère.
Les horaires de cette jeune maman, Centre Manager dans un centre commercial, ne sont pas évidents. Mais sa carrière est également importante à ses yeux. Donc, elle s’efforce de concilier les deux. Savoir que son enfant est avec sa grand-mère la tranquillise et la rassure. «Je peux ainsi me consacrer à mes activités professionnelles en toute quiétude et être sûre que mon enfant est en toute sécurité», souligne-t-elle.
Du coup, Nathalie ne regrette absolument pas sa décision : «Axel n’a pas connu de garderie non plus, il n’en est pas moins un petit garçon très sociable. Aujourd’hui, il est âgé de 9 ans et après l’école, ce sont toujours mes parents qui s’occupent de lui.» Au fil des années, raconte-t-elle, une certaine routine a été établie : «Je le dépose à l’école et c’est mon papa qui va le récupérer dans l’après-midi. Quand il va à ses activités, c’est toujours mon papa ou mon frère qui l’y emmène et je le récupère après le travail.» Le fait qu’Axel passe beaucoup plus de temps avec ses grands-parents n’est pas un problème pour cette jeune maman qui a savamment réparti les rôles : «Cela n’empêche que les devoirs, la discipline, et les sorties, c’est moi qui m’en occupe.»
Avant même l’arrivée de leur enfant, de nombreux parents se mettent en quête de la meilleure nounou ou de la meilleure garderie. Mais souvent, ils doivent faire face à un obstacle majeur : l’impossibilité de trouver une personne digne de confiance. Pour d’autres, le coût engendré par l’emploi d’une nounou ou le recours à une garderie est aussi un problème. Jess Hugues Sauterelle, elle, n’a été confrontée à aucun de ces cas de figure. Elle a décidé de rester à la maison pour s’occuper de son fils Éthan, âgé aujourd’hui d’un an et demi. Après une grossesse pas toujours facile, le petit est né avec deux mois d’avance. «Il était fragile et c’était évident pour nous que nous n’allions pas le confier à une tierce personne. Je voulais m’occuper de lui moi-même. Je voulais tellement être maman. Pour moi, son arrivée est une grâce de Dieu. Je ne pouvais me résoudre à le laisser», confie la jeune femme.
Voir son enfant grandir, faire ses premiers pas, dire ses premiers mots, bref, ne rater aucun moment de ses premières années… ce sont là autant de moments-clés que beaucoup de mamans qui ont repris le boulot se prennent à regretter. Jess, elle, s’estime chanceuse de pouvoir être aux côtés de son fils tout le temps : «Pour moi, c’est merveilleux. Tous les jours, je vois mon enfant apprendre de nouvelles choses. Je pense que j’aurais été vraiment triste de le laisser à une nounou et de rater tous ces petits moments précieux de sa vie.»
Bien qu’elle ne travaille pas, les journées de cette maman sont bien remplies. Entre son fiston et la maison, elle s’occupe aussi de son blog de cuisine et vit sa passion pour le chant à travers une chorale de gospel. Comme pour les working mums, sa vie demande également une bonne organisation. Quand on a des enfants, c’est un must…
La séparation qu’engendre la reprise de travail de maman n’aurait aucun effet sur bébé et son développement. Des chercheurs new-yorkais ont suivi le développement et les caractéristiques familiales de plus de 1 000 enfants âgés de 0 à 7 ans, et en ont conclu que reprendre le travail pendant la première année de vie d’un enfant a un effet neutre sur son bien-être. Une mère qui travaille, expliquent-ils, sera en général plus épanouie et aurait tendance à montrer un peu plus de «sensibilité maternelle» qu’une mère au foyer.
La rentrée, ce n’est pas uniquement pour les enfants. Eh oui, après trois mois de congé maternité, vient le moment de reprendre le chemin du boulot et de laisser son bout de chou à la maison. Cette première séparation est un moment que redoutent la plupart des jeunes mamans qui vivent avec leur bébé une relation exclusive depuis la grossesse, les deux ne faisant qu’un. Ainsi, ce moment de séparation causé par la reprise du travail est une étape délicate et douloureuse qui demande un certain temps de réflexion et de préparation afin de trouver le mode de garde qui convient le mieux.
Dans un premier temps, les questions se bousculent. Votre bébé arrivera-t-il à supporter votre absence ? Cette nounou va-t-elle bien s’occuper de lui ? Est-ce qu’il va bien manger à la garderie ? Et moi, pourrais-je supporter d’être loin de mon enfant ? Selon les psychologues, la meilleure chose à faire afin de mieux vivre cette séparation, c’est de commencer, au cours du congé de maternité, à habituer votre bébé à voir et à se familiariser avec de nouveaux visages. Pour commencer, vous pouvez le confier à un membre de la famille en qui vous avez entièrement confiance. Entre-temps, vous pourrez profiter de ce moment de liberté pour prendre soin de votre personne, par exemple.
Vous pourrez ensuite tenter l’expérience de la nounou ou de la garderie. Mais avant cela, il vous faudra vous lancer à la recherche de la bonne personne ou de la bonne crèche. N’hésitez pas à multiplier les entretiens et les visites dans les garderies. Sans compter qu’il vous faudra faire un travail personnel afin d’accepter que quelqu’un d’autre prenne soin de votre enfant. Pour vous tranquilliser et connaître l’environnement dans lequel va évoluer votre bout de chou, vous pouvez même rester quelques heures à ses côtés à la crèche pour jouer avec lui en vous retirant graduellement au fil des jours.
Une séparation progressive est conseillée par les professionnels. Ça vous permettra aussi de connaître ceux qui s’occuperont de lui. Apprenez à faire confiance et à déléguer. Si vous avez toujours des angoisses, n’hésitez pas à en parler à votre compagnon, à un proche où même à un professionnel qui pourra vous venir en aide si besoin est.
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