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12 mai 2014 12:43
Il frappe sans crier gare et entraîne douleurs, gonflement des articulations, troubles de la vision et autres symptômes. Le lupus, une maladie auto-immune chronique où le système immunitaire s’attaque aux tissus conjonctifs du corps, touche environ 2 000 Mauriciens. Dalila Kalla, secrétaire de l’ONG Lupus Alert, en est également atteinte.
La jeune femme, souffre du lupus depuis qu’elle a 13 ans. Elle milite désormais pour une meilleure sensibilisation à la maladie qui, selon elle, gagne du terrain à Maurice et touche surtout les femmes. «Chaque jour, un cas de lupus est détecté dans l’île. Actuellement, on compte environ
2 000 personnes qui en sont atteintes. Il faut une meilleure sensibilisation à cette maladie pour que les gens soient mieux informés. Car le lupus est encore ignoré de beaucoup de personnes», avance Dalila Kalla.
Le lupus change toute une vie, dit-elle. La sienne a également été bouleversée. «J’étais une ado comme tout le monde. Du jour au lendemain, j’ai appris que je souffrais de cette maladie incurable», confie-t-elle. Cependant, poursuit Dalila Kalla, il existe des traitements qui permettent aux patients de vivre mieux avec le lupus. «Les traitements sont lourds. Ils sont à base de cortisone qui est indispensable pour les patients. Les effets secondaires des médicaments rendent les choses difficiles, mais il faut s’adapter. Une alimentation équilibrée est aussi très importante», précise notre interlocutrice.
Pour marquer la Journée mondiale du lupus, l’association Lupus Alert a sollicité la fondatrice de la Kenya Kidney & Lupus Foundation, Orwa Jean, qui est actuellement à Maurice. «Nous avons fait appel à elle pour partager nos connaissances et nous inspirer des idées implantées au Kenya et qui ont du succès. Le but est d’offrir de meilleurs services aux patients mauriciens», explique Dalila Kalla.
Comme elle, Orwa Jean est également atteinte du lupus. Elle a même dû avoir recours à une transplantation du rein. Consciente de l’impact de la maladie sur la vie d’un individu, elle a mis sur pied la Kenya Kidney & Lupus Foundation dans l’optique d’encadrer ceux qui souffrent de cette maladie. «Environ 250 personnes sont atteintes du lupus au Kenya. La situation n’est pas aussi grave qu’à Maurice. Mais nous avons le devoir d’informer la population sur cette maladie et les traitements disponibles. Pour ce faire, on mise principalement sur les campagnes de sensibilisation», explique Orwa Jean.
À Maurice, en sus des campagnes de sensibilisation, Dalila Kalla souligne la nécessité de créer un centre d’excellence consacré uniquement aux maladies auto-immunes. «Le besoin se fait de plus en plus sentir. Il faut un centre d’excellence pour les maladies auto-immunes et des médecins qualifiés et spécialisés qui pourront poser des diagnostics précis», dit-elle. La jeune femme fait aussi appel aux médecins afin qu’ils aient une approche plus humaine envers les patients qui souffrent du lupus. Cela, dit-elle, afin de favoriser une bonne prise en charge des malades.
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