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Par Sabine Azémia
22 septembre 2015 17:05
Afin de limiter les risques de développer la maladie d’Alzheimer, il est indispensable de manger équilibré, de faire du sport, de ne pas fumer, de réduire sa consommation d’alcool, d’éviter le stress, et d’avoir une bonne santé psychologique et sociale. Si vous êtes diabétique, hypertendu ou si vous avez un taux de cholestérol trop élevé, il est important de bien suivre votre traitement pour éviter des complications cardio-vasculaires qui, elles, accroissent le risque de développer la maladie d’Alzheimer.
Des études ont démontré que les personnes ayant un niveau d’éducation assez élevé, soit de niveau universitaire, ont moins de chance d’être atteint de la maladie d’Alzheimer au cours du vieillissement. Il est donc conseillé de rester cognitivement et socialement actif. Il faut, par exemple, éviter la mise en échec chez une personne. Proposez des activités conduisant au plaisir de réussir, au lieu d’engendrer de la frustration en la confrontant à une tâche qu’il lui est impossible d’accomplir.
Les personnes à la retraite peuvent faire face à un gros choc qui s’accompagne parfois de dépression, un autre facteur de risque de la maladie d’Alzheimer. L’organisation de la retraite est donc importante. Pendant la retraite, autant faire des activités qui maintiennent en forme, comme faire la cuisine et du jardinage. Il faut se reposer, certes, mais de façon modérée. Occupez votre temps avec des activités utiles et constructives impliquant un apprentissage, comme jouer d’un instrument de musique.
Si vous aimez les énigmes, les jeux de logique, les casse-tête ou si vous recherchez un exercice de logique, de concentration, naviguez sur Internet, surfez sur vos smartphones ou trouvez des magazines pour garder votre mental en éveil. Essayez de trouver des activités amusantes et synonymes de détente mais qui comportent aussi une part de challenge pour le cerveau et permettent de garder le mental en éveil.
L’entourage d’une personne vivant avec la démence peut être, dans certains cas, embarrassé. Et, au fur et à mesure que la maladie évolue, cela devient de plus en plus difficile. Il faut en finir avec ce sentiment de honte, en particulier lorsque la personne est désorientée. La prise en charge est donc recommandée. Dès que vous apercevez les signes de la maladie ou d’autres indications (l’oubli, la perte de son sens de l’orientation dans le temps et l’espace, les difficultés à trouver des mots pourtant utilisés couramment) chez une personne, conduisez-la chez un médecin et un neuropsychologue pour un bilan de santé complet et un bilan neuropsychologique approfondi.
Ne vous confrontez pas au malade. Il y a certainement une explication à sa conduite. La personne atteinte de la maladie d’Alzheimer peut, par exemple, chercher quelque chose sans parvenir à l’exprimer. Doucement, prenez-lui la main, souriez, regardez-la dans les yeux et essayez de trouver pourquoi elle s’engage dans des comportements qui peuvent paraître problématiques pour l’entourage. Essayez d’empêcher qu’elle recommence en ignorant ou en changeant le focus du moment, pas en discutant. Le plus important est de démontrer de l’empathie et beaucoup de patience. «Une étude récente a montré que 26 % des soignants de patients vivant avec la maladie d’Alzheimer ou autre type de démence sont dépressifs. Il est impératif que les membres de la famille s’entraident, coopèrent pour partager les charges mentale et physique impliquées dans le soin», souligne le neuropsychologue Praneel Gayan. La nécessité de prendre du temps pour soi, pour se reposer, se ressourcer est toute aussi important pour pouvoir, en fin de compte, être mieux équipé pour s’occuper de son proche malade.
Le sport a souvent un effet apaisant sur le malade. La marche, par exemple, excellente pour la santé mentale, constitue également une forme de dépense physique. Votre proche est malade ? Essayez de l’emmener faire une courte balade quotidienne. Tout en marchant, évoquez ce que vous voyez, les bruits que vous entendez, les odeurs que vous sentez, pour l’aider à garder tous ses sens en éveil.
De 2007 à ce jour, les statistiques démontrent qu’un nombre de 6 000 personnes sont atteintes de la maladie d’Alzheimer. Mais selon le neuropsychologue Praneel Gayan, «il faut qu’il y ait des recherches pour déterminer exactement combien de personnes sont atteintes».
Les premiers symptômes dans la variante typique de la maladie d’Alzheimer reflètent les altérations de la mémoire à long terme des faits récents, par exemple ce que la personne a mangé la veille au petit déjeuner, une désorientation spatio-temporelle, un manque du mot, des difficultés à s’habiller correctement, comme essayer de passer un T-shirt par les jambes, des difficultés à reconnaître des objets courants… Dès qu’on se dit, par exemple, que la patient «oublie parce qu’il devient vieux», il faut consulter. Idéalement, un travail en équipe pluridisciplinaire doit se faire.
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