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13 juin 2016 14:28
On court, on saute, on assomme. La norme quoi. Sauf que le premier Mirror’s Edge, sorti en 2008, donnait un nouvel angle au jeu d’action, nous mettant dans la peau d’une jeune femme adepte de la discipline du Parkour(qui consiste à franchir, contourner et éviter des obstacles dans des situations en hauteur, une discipline popularisée dans des films comme Banlieue 13, Tracers et les jeux vidéo Assassin’s Creed), qui luttait contre une société dystopique.
Voici une toute nouvelle mouture du jeu, qui nous vient un peu comme une suite, un peu comme un reboot. Car c’est la même chose que dans le premier volet, avec des améliorations. La donne ne change pas en général : vous allez sauter de bâtiment en bâtiment en vue subjective, dans la peau de Faith, jeune femme asiatique intrépide qui devra mettre à mal les autorités qui étouffent la population de la ville de Glass.
On sent que les scénaristes du jeu ont voulu soigner leur héroïne principale, d’ailleurs bien développée lors des cinématiques. Par contre, le reste est moins mémorable, avec des seconds couteaux cliché (l’informaticienne, la brute, le gentil, etc.) et un scénario prévisible. Toutefois, techniquement, c’est pas mal : la ville est jolie, avec les effets d’usage pour cette génération de jeu, et le style froid du premier volet est de mise, aidé d’une animation qui rend le maniement de la jeune femme intense, avec un sound design soigné.
Donc, sans casser des briques (on notera que c’est toujours aussi vide), c’est techniquement pas mauvais, d’autant que le tout tourne le plus souvent à 60 images par seconde. Maintenant, pour la structure même de Mirror’s Edge Catalyst, il y a du bon et du moins bon. Le monde de Glass est divisé en plusieurs segments, lui donnant un faux air de monde ouvert, avec des aspects de jeu d’aventure : quête principale, activités annexes et montées de niveau des compétences de votre personnage.
Justement, le jeu met en avant une jauguede concentration qu’il vous faudra bien surveiller lors de vos cascades. On commencera par des activités annexes répétitives, avec neuf styles de missions très classiques (course de checkpoints, course contre la montre, entre autres) qui ne varient pas du tout d’un segment de la ville à un autre. Vous allez donc vous ennuyer un petit peu si vous voulez faire toutes ces missions et monter le niveau de votre personnage. L’autre souci du jeu est dans son système de combat, qui devient un peu brouillon lorsque plusieurs ennemis vous agressent au corps à corps, d’autant que l’intelligence artificielle de ces derniers n’est toujours au top.
Sinon, on notera aussi des bugs de collision dans le jeu, alors que le gameplay de base ne peut se permettre de telles choses. Vivement donc les premiers patchs ! Jeu imparfait, Mirror’s Edge Catalyst devrait plaire à ceux qui sont patients, dont le gameplay intense en vue subjective leur fera oublier les défauts qui empêchent le jeu d’atteindre des sommets.
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