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Toren : Féerie brésilienne au goût d’inachevé

1 juin 2015

Toren : Féerie brésilienne au goût d’inachevé

Voici une production qui attise la curiosité. Au vu des premiers trailers de Toren, qui nous vient de Swordtales Studios, il y avait de quoi prendre en compte l’énorme potentiel de ce jeu maintenant disponible en téléchargement sur PC et PS4 : un visuel se rapprochant du folklore brésilien, et surtout une approche très poétique qui n’est pas sans rappeler un certain Ico, sorti sur PS2.

 

L’histoire en elle-même est une vraie invitation au rêve : vous incarnez une petite princesse dans une intrigue qui vous demandera de monter tout en haut d’une tour pour sauver l’humanité, dans un monde où le soleil et la lune semblent être en perpétuel conflit. Or, la tour est tellement gigantesque que vous connaîtrez quatre âges dans la vie de la princesse à l’épée.

 

Sur papier, c’est donc plutôt prometteur, d’autant que les premières images nous ont confortés avec un gameplay qui semble mélanger la réflexion, l’exploration et l’action. Sauf qu’à l’arrivée, malgré une direction artistique inattaquable, Toren le brésilien déçoit en raison de pas mal de défauts qui l’empêchent d’être un jeu d’anthologie.

 

On retiendra d’abord des textures qui ne font pas honneur à la PS4 ou sur PC, qui trahissent en quelque sorte l’effort artistique fait pour rendre ce jeu le plus contemplatif possible. Mille fois dommage aussi que le jeu contient beaucoup de bugs de collision (blocs à déplacer qui ne bougent pas ou qui se déplacent dans le mauvais sens, lévitations, personnage qui entre carrément dans le mur ou qui va sous le sol, entre autres), ce qui rend l’expérience de jeu hasardeuse, frustrante et par moments très énervante.

 

De plus, si le récit commence bien, il s’enlise au fur et à mesure dans une narration pas trop claire, qui nous amène à nous poser des questions sur les relations entre les différents personnages, en se demandant si les développeurs ont vraiment pensé aux motivations de ceux-ci. Car, à un moment donné, on ne sait plus trop pourquoi on devrait monter jusqu’au sommet de la tour.

 

C’est donc avec une impression de jeu mal fini que nous prenons manette en main ce Toren au fort potentiel, mais frustrant à l’arrivée.

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