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Volonter pou Moris : Mon engagement pour construire l’avenir

19 août 2016

C’est souvent une histoire de cœur, de passion, d’ambition et de vision. Pour soi, pour les autres et pour son pays. C’est l’engagement de Lindlay Tuyau, 27 ans, qui milite depuis des années pour la promotion des droits humains. Pour lui, tout commence lors de ses années d’études à l’Université de Maurice, lorsqu’il intègre le club Amnesty pour sensibiliser les jeunes aux droits humains. Après les études, son parcours ne s’arrête pas là et le jeune homme poursuit sa route dans le social en rejoignant l’ONG Youth Sceal. L’ONG a pour objectif d’accompagner et de guider le jeune, de favoriser le changement social à travers l’entrepreneuriat, l’éducation et l’amélioration de son environnement immédiat.

 

Aujourd’hui encore, Lindlay Tuyau œuvre pour cette association au sein de laquelle il conjugue au présent son engagement social. «L’engagement social me tient à cœur. Je suis un volontaire parce que je crois qu’en donnant gratuitement de mon temps, je permets à des causes qui me tiennent à cœur d’avancer. Je suis persuadé que si on veut un pays meilleur, un monde meilleur, on doit travailler ensemble»,lance le jeune homme.

 

Il y a aussi Dhana Lalljawheer, 27 ans également, qui a choisi d’en faire son métier et d’enseigner aux enfants issus des poches de pauvreté. Comme beaucoup de jeunes volontaires, son parcours dans le bénévolat a commencé alors qu’elle n’était qu’une étudiante : «J’ai un cousin aveugle de naissance et ma maman m’a toujours dit qu’on devait s’occuper de lui. Ça m’a appris à prendre soin de ceux qui ont besoin d’aide et qui sont différents de moi. En 2008, alors que j’étais au collège, j’ai intégré le groupe de bénévolat de l’école. On organisait des quêtes, des collectes et des déjeuners pour les orphelins et les plus âgés. Depuis, je n’ai jamais arrêté.»

 

Lorsqu’elle intègre la rédaction de l’expressen 2012 en tant que journaliste, Dhana Lalljawheer essaie de mettre sa plume au profit de la solidarité et de l’entraide, avant de travailler avec les enfants de rue au sein de l’association SAFIRE, où elle se penche sur un curriculum taillé sur mesure pour les enfants qui ne savent ni lire ni écrire. Aujourd’hui enseignante auprès des enfants qui ont besoin d’un encadrement spécial, la jeune femme est heureuse d’avoir fait le choix du volontariat. «Pour moi, c’est donner aux autres sans rien attendre en retour. J’estime être chanceuse de pouvoir faire ce que je fais. Il ne faut pas hésiter à se battre pour une cause qui nous tient à cœur. On peut toujours trouver du temps si on le veut vraiment»,confie la jeune femme.

 

Voilà ce qui motive Lindlay Tuyau, Dhana Lalljawheer et les centaines d’autres jeunes qui, comme eux, forment aujourd’hui Volonter pou Moris, une plateforme mise en place il y a quelques années par la Non State Actors Unitde l’United Nations Development Program (UNDP), qui vise à promouvoir le volontariat comme une politique nationale et à encourager les Mauriciens à soutenir le travail des ONG. Si l’objectif de Volonter pou Moris est la reconnaissance, la valorisation et la célébration du volontariat à Maurice, cette plateforme nourrit aussi plusieurs autres missions, comme le développement communautaire, le soutien du développement et du volontariat, et un espace d’échange entre les volontaires et les acteurs de la société civile.

 

Promouvoir et soutenir le volontariat

 

Pour favoriser le volontariat, ce projet mise donc sur les jeunes qui sont nombreux à s’engager dans le social. Si Volonter pou Moris a pour but de promouvoir et de soutenir le volontariat à Maurice, ce mouvement a vu, au fil des années, la réalisation de plusieurs projets tels que le Social Inclusion & Empowerment Project, la formation de plusieurs volontaires qui ont pu bénéficier de divers cours tels que le Social Leadership, le First Aidet la communication, la mise sur pied de plusieurs activités et la création de deux plateformes communautaires, grâce à l’apport d’autres partenaires que sont le Kolektif Rivier Nwar et le Collectif communautaire du Morne.

 

Un site Web a été créé et regroupe ainsi tous les volontaires, dont plusieurs ont accepté de raconter leur histoire pour inciter les autres à s’engager comme eux. C’est Sean Fourmacou, un jeune de 26 ans engagé dans le social depuis des années, qui s’en occupe. Si à la base, il est formé en génie civil, le jeune homme a très vite compris, après deux ans dans le métier, que le volontariat représentait bien plus à ses yeux qu’une simple activité. C’est ainsi qu’il s’est reconverti dans le social et travaille aujourd’hui en free-lance avec plusieurs associations, outre le fait de s’occuper du site Web de Volonter pou Moris, de la campagne lancée par l’UNDP, Angaztwa,et de sa propre ONG Youth Sceal. «J’ai toujours perçu le fait d’aider les autres comme une façon de dire merci pour toutes les bonnes choses qui nous arrivent, comme ça, sans qu’on s’y attende. Puis, c’était aussi une belle mannière de rendre le sourire aux autres, de faire de ce monde un endroit où il fait bon vivre. C’est ma contribution pour un meilleur avenir»,confie-t-il.

 

Au fil des années, le volontariat a été pour lui une formidable expérience. Cela lui a non seulement permis de venir en aide aux autres, mais aussi de s’enrichir personnellement en gérant des équipes et des projets, en approfondissant ses connaissances et ses compétences, et en rencontrant des personnes qui l’ont inspiré. «Pour moi, être volontaire, c’est investir de son temps et de sa personne pour améliorer la qualité de vie des autres et faciliter l’accès aux opportunités. Avec du recul, je réalise que ma vie aujourd’hui est ce qu’elle est parce que j’ai décidé de devenir volontaire.»

 

C’est, dit-il, l’une des meilleures décisions qu’il a pu prendre au cours de sa vie.

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