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Bernard Charles, Chef pâtissier-chocolatier

Il était une fois... le «Dubaï chocolate»

16 avril 2025

Bernard Charles, chef pâtissier-chocolatier travaille au Bateel, une marque gastronomique renommée originaire d’Arabie Saoudite, célèbre pour ses dattes de qualité supérieure et ses chocolats fins.

C’est l’histoire d’un produit qui est devenu une véritable icône gourmande. Ce chocolat fait fureur dans plusieurs pays et selon la légende, il connaît très vite des ruptures de stocks, car il disparaît aussitôt qu’il débarque dans les rayons des supermarchés. Alors que les chocolats sont plus que jamais de sortie avec la fête de Pâques, le Mauricien Bernard Charles, chef pâtissier-chocolatier qui fabrique la fameuse tablette en question, nous parle de cette douceur venue tout droit des Émirats-arabes-unis et qui se présente comme une tablette de chocolat au lait fourrée à la pistache et aux cheveux d’ange...

Il est partout. On parle de lui dans les médias internationaux, dans des émissions, dans des documentaires, sur les réseaux sociaux et les influenceurs ne cessent de faire son éloge. On le présente comme la «star du moment» et on le décrit comme de «l’or en barres», ou encore comme le phénomène qui fait rayonner les Émirats arabes unis. Sur TikTok, il y a quelques mois, le hashtag Dubaichocolate cumulait plus de 500 millions d’interactions à travers le monde, un chiffre en constante augmentation, porté par une popularité grandissante et un engouement désormais viral.

Si vous n’avez pas deviné, on parle là du Dubaï chocolate, soit du chocolat de Dubaï, le craze du moment devenu objet de toutes les convoitises à travers le monde. Il vous suffit de faire une recherche sur Google, là maintenant, et vous verrez tout le buzz qu’il y a, surtout avec l’approche de la fête de Pâques, autour de cette barre de chocolat pas comme les autres. Il y a quelques heures encore, un reportage de France Info parlait de la friandise comme d’un «tsunami», d’un «succès inattendu», avec des ventes record et «un flux continu de commandes qui viennent du monde entier». Ouest-France qualifie ce fameux chocolat de «gourmandise tendance» qui fait fureur et enflamme les réseaux sociaux, allant même jusqu’à parler d’une «tendance folle».

De son côté, la plateforme L’Union le présente comme la création phare qui pourrait surpasser les traditionnels œufs en chocolat à Pâques 2025. Même à La Réunion, le site Linfo.re évoque cette douceur comme la «nouvelle gourmandise à la mode» sur l’île. Et les articles ces dernières heures, sur RMC, 20 Minutes, voici.fr ou encore Radio France, ont aussi raconté l’histoire de ce chocolat qui fait tant parler de lui. Impossible donc de passer à côté. Notre compatriote Bernard Charles, pâtissier-chocolatier, installé à Dubaï, surfe bien évidemment sur cette vague qui déferle sur de nombreux pays.

«La tablette de chocolat a fait de Dubaï un véritable centre de l’innovation et du luxe en matière de confiserie», nous confie le Mauricien, en revenant sur l’histoire de cette gourmandise qui fait couler beaucoup d’encre. «Tout a commencé avec une envie de grossesse. Sarah Hamouda, une Britannico-Égyptienne vivant à Dubaï, s’est retrouvée à avoir envie de knafeh, un dessert traditionnel du Moyen-Orient composé de fromage crémeux, de pâte filo râpée (kataifi), de fruits à coque et d’eau de rose ou de fleur d’oranger. Déterminée à capturer l’essence de ce dessert d’enfance dans une tablette de chocolat, Sarah s’est lancée dans une aventure culinaire unique. Sans aucune expérience préalable en fabrication de chocolat, elle a commencé à expérimenter dans son salon, combinant les saveurs du knafeh avec du chocolat au lait riche», poursuit Bernard Charles, qui travaille au Bateel, une marque gastronomique renommée originaire d’Arabie Saoudite, célèbre pour ses dattes de qualité supérieure et ses chocolats fins, qui s'est développée dans plusieurs pays, notamment aux Émirats arabes unis, où elle exploite plusieurs boutiques et cafés.

«On a suivi la tendance»

Pour pâtissier-chocolatier, les ingrédients sont forcément responsables du succès de la confiserie : «Avec une coque en chocolat au lait remplie de crème de pistache et de kataifi croustillant, ornée de taches jaunes et vertes éclatantes, cette création équilibre parfaitement les textures crémeuses, croustillantes et la saveur de noisette du knafeh, en faisant un succès immédiat.» Bernard Charles et son équipe fabriquent bien évidemment le fameux produit : «On a suivi la tendance, après plusieurs essais pour trouver le bon équilibre entre le chocolat, la pâte de pistaches, le kataifi et le knafeh. On a finalement trouvé une très bonne recette. On a aussi travaillé sur le développement des emballages pour faire quelque chose de différent et un produit de luxe. On a deux versions avec la pistache et une avec une praline-noisette faite maison. On exporte aujourd’hui dans tous les émirats, au Moyen-Orient, à Oman, à Bahreïn, au Koweït, en Europe, au Portugal, en Angleterre, en France, en Italie, en Espagne, en Azerbaïdjan, au Kazakhstan, en Asie, en Inde, au Pakistan, à Singapour, ou encore en Corée du Sud...»

Le phénomène «Dubaï chocolate» affole les réseaux sociaux depuis plusieurs mois. Tout est parti d’une simple vidéo postée sur TikTok par une influenceuse culinaire nommée Maria Vehera, qui compte 3 millions d’abonnés.

C’est toujours un challenge pour le Mauricien d’explorer d’autres recettes. «Je suis chef pâtissier-chocolatier chez Bateel depuis 2007 et je suis responsable, avec mon équipe, du développement des produits gourmets pour les boutiques dans les émirats, le Moyen-Orient et à exportation dans nos boutiques dans le monde. Ce qui a commencé comme un projet passionnel, avec le "Dubaï chocolate", s’est rapidement transformé en un phénomène mondial. La tablette a conquis un large public, avec des amateurs de chocolat et des gourmets du monde entier vantant son goût et sa texture uniques. Le succès de la tablette a même donné naissance à des imitations et à des copies à travers le monde, preuve de sa popularité. Sarah a été surprise par l’ampleur de la demande et l’impact mondial de leur création.»

La Mauricienne Spela Bonsujet, qui vit à Dubaï et qui a goûté au produit phare du moment, partage son expérience. «Pour moi, c’est bon, mais je n’ai trouvé rien d’extraordinaire au produit, peut-être parce que je ne suis pas très chocolat. Mais ma mère a adoré parce qu’à l’intérieur, c’est croquant. Il y a genre un soutalfine frit et un kanafeh à base de pistacchio», nous confie notre compatriote en nous parlant du «Dubaï chocolate» qui fait beaucoup parler de lui...

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