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30 mars 2021 13:06
Ses filles, sa bataille. Voilà la priorité de Sylvia Revat en ce moment. Cette jeune femme de 30 ans vient de retrouver la liberté après avoir purgé une peine de huit mois de prison pour maltraitance et négligence, des accusations pour lesquelles elle avait plaidé coupable. La police l’avait arrêtée en juin 2020 après l’agression sexuelle de ses deux filles âgées de 3 et 9 ans respectivement. Une affaire qui avait fait couler beaucoup d’encre l’année dernière car il s’agissait d’un nouveau cas d’agression sexuelle sur des enfants à Résidence Anoska. Deux cousins, Jean Marc Perrine et Cliff Richard Perrine, avaient été arrêtés suite à ces agressions. Accusés de «causing child to be sexually abused», ils n’ont pas nié les faits. Ils n’ont pas encore été condamnés.
Maintenant que Sylvia Revat a, elle, purgé sa peine pour ce dont elle était accusée et qu’elle estime qu’elle a payé pour ce qu’elle a fait, elle ne veut qu’une chose, dit-elle : revoir ses filles. Elle avance qu’elle est sans nouvelles d’elles depuis son arrestation. «Monn pled koupab parski vremem mo ti sou sa swar ki sa de misie-la inn abiz mo bann tifi. Personn pa ti konn mo problem sa lepok-la. Zordi mo anvi retrouv mo bann tifi. Mo sirtou anvi kone kot zot ete. Zot extra mank mwa», lâche la jeune femme d’une voix cassée. Ses filles ont été prises en charge par la Child Development Unit après leur agression et placées dans un shelter. Le lieu reste secret pour des raisons de sécurité, nous confie une source proche de ce dossier. «Nou pa kapav met zot lavi en danze ankor», précise celle-ci.
Sylvia Revat, elle, ne sait plus à quel saint se vouer pour faire entendre sa voix. «Je veux revoir mes filles. J’ai décidé de me reprendre en main car je veux retrouver mes filles. Je pense à elles tous les jours. Elles me manquent terriblement. Je regrette amèrement ce qui s’est passé chez mon amie, à Résidence Anoska. J’attends la fin du confinement sanitaire pour entamer les démarches afin d'avoir définitivement mes filles à mes côtés. Je sais que le combat sera dur mais je vais tout faire pour prouver que j’ai changé», martèle la trentenaire qui habite chez une sœur, à Cité L’Oiseau, Floréal, depuis sa sortie de prison, le 2 mars.
À l’époque du drame, Sylvia avait quitté la maison de sa maman à Floréal, avec qui elle avait une relation tendue, pour emménager chez une amie à Résidence Anoska avec ses filles. Entre-temps, son compagnon d’alors cherchait une maison à louer mais leur situation s’était compliquée avec le confinement. Les cousins arrêtés dans cette affaire sont parentés à la personne chez qui Sylvia avait trouvé refuge. Disant regretter amèrement tout ce drame dans lequel ses filles ont beaucoup souffert, elle souhaite plus que tout les tenir à nouveau dans ses bras afin d’apaiser un peu leur peine et la sienne. Et prendre un nouveau départ avec elles.
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