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Affaire «Reward Money»

La poursuite s’oppose à nouveau à la demande de remise en liberté conditionnelle de l’ACP Gangadin

4 août 2025

Il a, une nouvelle fois, essuyé un refus. Ce vendredi 1er août, l’assistant commissaire de police (ACP) Dunraz Gangadin (photo) a, à nouveau, comparu devant le tribunal de Port-Louis dans le cadre de l’affaire Reward Money. Cette fois encore, la poursuite s’est opposée à sa remise en liberté sous caution.

Son homme de loi a déjà formulé une demande en ce sens, motion qui sera débattue le 7 août prochain. Entretemps, ce haut-gradé de la force reste derrière les barreaux. Il en est de même pour ses collègues, l’assistant surintendant de police Faraaz Mooniaruth et le sergent Yeshdeo Seeboruth, impliqués dans la même affaire. Ces derniers se sont, pour leur part, présentés devant le tribunal de Port-Louis le jeudi 31 juillet. Lors de l’audience, le magistrat a demandé à ce qu’ils soient maintenus en détention puisque les officiers de la Financial Crimes Commission (FCC) ont avancé que l’enquête est toujours en cours et que de nouvelles auditions devraient avoir lieu.

En détention policière depuis le jeudi 24 juillet, c’est de sa cellule que l’ACP Dunraz Gangadin a, en parallèle, consigné une déposition pour intimidations ce mardi 29 juillet. Il avance que lors de sa comparution devant le tribunal de Port-Louis le lendemain de son arrestation, il aurait été encerclé par les membres de la presse avant même de sortir du véhicule de police. Il dit avoir constaté la présence de Bruneau Laurette et de Dominique Seedeeal, dit Darren l’Activiste, qui font l’objet de procédures judiciaires dans des enquêtes où il est témoin. Il avance que Bruneau Laurette l’aurait alors publiquement accusé d’être à la tête d’une unité de la force policière corrompue l’ayant piégé lui, ainsi que Vimen Sabapati, contre de l’argent. Un peu plus tard, soit pendant qu’il patientait dans le court room, l’ACP Dunraz Gangadin relate avoir, cette fois, eu affaire à l’avocat Akil Bissessur, contre lequel il a porté plainte à deux reprises par le passé pour intimidations. Il avance que l’homme de loi l’aurait fixé avant de lui adresser des propos injurieux et menaçants. Il dit s’être senti humilié et intimidé, mais qu’il ne compte pas céder. Une enquête a été ouverte en ce sens.

Présent au tribunal de Port-Louis lors de sa comparution ce vendredi 1er août, Bruneau Laurette n’a pas tardé à réagir à la plainte déposée par le haut-gradé contre lui. Le qualifiant de «shy guy», il se demande «kouma enn dimounn ki ti fer lopresion, kouma ou tir so iniform lor li, ou met li dan cell, li trouv intimidasion partou? Depi linn fer enn semenn cell, li intimide par mo prezans». Il poursuit : «Li inportan ki Morisien konpran ki lekip SST, se enn lekip pouri. Ena plizir case kont plizir dimounn dan sa lekip-la. (…) Tou dimounn pe dir planting. Eski bann pourswit kont sa bann lekip-la finn bloke? Mo dir misie Gangadin mo pe atann li lakour; pa met enn case intimidasion, met enn case ki mo pe koz manti. (…) Komie manb SST finn vwayaze, finn al Dubaï ek Thaïlande lor business class apre bann arestasion? Mo dimann FCC fer enn lanket lor la ousi.»

L’ACP Gangadin, rappelons-le, fait face à deux chefs d’accusation provisoires pour blanchiment d’argent. La FCC le soupçonne d’avoir utilisé son compte bancaire personnel pour recevoir de l’argent destiné à des informateurs de la police entre janvier 2023 et octobre 2024.

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