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1 novembre 2025 14:51
Ça s’allume ! Quoi ? Une nouvelle conscience énergétique! De plus en plus de Mauriciens.nes adoptent des gestes simples pour réduire leur consommation d’énergie ; certains.es d’entre eux.elles en parlent ici. De l’optimisation de l’usage de la lumière naturelle, à l’utilisation de lampes solaires, en passant par la clim à bon escient ou l’installation de panneaux photovoltaïques, chacun cherche sa formule d’économie. Entre bon sens, innovation et responsabilité, ces initiatives citoyennes font souffler un message d’espoir et de responsabilités.
Nicolas Jummun : «Avan, mo pa ti ena sa refleks la»
La conscience, pour moi, c’est quelque chose de relativement nouveau. Avan, mo pa ti ena sa refleks la. Asterla, premye zes li koumanse gramatin kouma leve. Comme nous sommes déjà en été et que le soleil se lève plus tôt, j’ouvre aussitôt les fenêtres pour laisser entrer l’air frais et aérer naturellement la maison. Ça donne une sensation de bien-être simple mais réel. Le soir aussi, j'essaie de garder ouvert les fenêtres le plus longtemps possible, grâce à une moustiquaire. Li protez lakaz. Li permet ler sirkile ek sirtou li evit mwa servi vantilater ou climatiseur. C’est un changement mais beaucoup plus naturel.
Maniecca Allybaccus : «Profiter de la lumière naturelle»
«Je n’allume plus toutes les pièces de la maison le soir, seulement celle où je suis. Si la lune éclaire bien la terrasse, je laisse la lampe éteinte. Pendant nos soirées télé avec mon fils, on regarde dans le noir, ambiance cinéma garantie ! J’ai remplacé les lampes de chevet électriques par des lampes à piles et j’attends qu’il fasse vraiment sombre avant d’allumer. Le reste du temps, j’ouvre grand fenêtres et rideaux pour profiter de la lumière naturelle. Dehors, seules des lampes solaires éclairent notre jardin. Résultat : ma facture d’électricité est passée d’environ Rs 1200 à Rs 400 !Côté repassage, fini le marathon : avant je repassais tout, même les vêtements qu’on ne portait pas. Maintenant, je range et ne repasse que ce qu’on met. Et plus question de gaspiller de l’énergie pour les serviettes, torchons ou sous-vêtements ! J’économise ainsi de l’argent, de l’électricité et je fais ma part pour la planète, tout en transmettant ces gestes simples à mon fils et à mes élèves.»
Yuv Sungkur : «La transition doit être inclusive»
En tant que jeune engagé pour le climat, j’essaie d’appliquer au quotidien les principes que je défends dans mon travail. Par exemple, chez moi, je fais attention à limiter ma consommation d’énergie en utilisant des appareils à faible consommation, en éteignant systématiquement les lumières et en privilégiant les ventilateurs plutôt que la climatisation. Pour moi, la justice climatique et la transition énergétique sont liées : on ne peut pas parler d’énergie propre sans parler d’équité. La transition doit être inclusive, bénéficier à tous et donner la priorité aux communautés les plus vulnérables, comme les petits États insulaires. Mon conseil aux jeunes Mauriciens, c’est d’abord de comprendre, de s’informer et d’être fiers de vouloir agir. Engagez-vous avec conviction, osez porter votre voix et n’ayez pas peur de demander le changement. Nous vivons dans un pays où le statu quo domine souvent et où le changement fait parfois peur, mais il faut apprendre à le voir comme une opportunité, pas comme une menace. Chaque petite action, chaque prise de parole compte. Le changement commence quand on croit qu’il est possible.
Cedric Sunassee : «À long terme, j’envisage les panneaux solaires»
«Avec la situation actuelle, il est évident qu’on ne peut pas rester sans rien faire. Je n’ai pas accès à des innovations comme l’hydrogène vert, mais à mon niveau, j’ai mon hydrogène personnel. Par exemple, j’essaie de vivre avec une énergie raisonnée : je n’allume pas la climatisation par automatisme, mais seulement quand la fraîcheur est vraiment nécessaire. J’éteins chaque appareil non utilisé et on surveille régulièrement les factures, véritables indicateurs de nos efforts. À long terme, j’envisage les panneaux solaires. Cette discipline quotidienne m’apprend qu’on peut vivre mieux avec moins, sans céder au consumérisme, et inspirer son entourage à faire de même.»
Jessica Seesunkar : «J’ai pris plusieurs mesures pour éviter le gaspillage»
J’utilise des multiprises intelligentes qui coupent automatiquement l’alimentation des appareils lorsqu’ils ne sont pas utilisés, évitant ainsi le gaspillage d’énergie en mode veille. J’ai également installé des lampes solaires de jardin et j’ai recours à des panneaux solaires pour couvrir une partie des besoins énergétiques de mon foyer. Le soir, je privilégie les ampoules LED aux ampoules traditionnelles, car elles consomment beaucoup moins d’électricité et ont une durée de vie bien plus longue.Je fais attention à l’entretien et à l’utilisation de mes appareils électroménagers. Je nettoie régulièrement les filtres de la climatisation pour qu’elle fonctionne de manière optimale et j’utilise des appareils à technologie inverter, capables d’ajuster automatiquement leur consommation d’énergie.
Mon réfrigérateur et ma machine à laver sont tous deux des modèles à haute efficacité énergétique, conçus pour consommer le moins d’électricité possible. En cuisine, j’utilise une cocotte-minute et une cuisinière à gaz, ce qui me permet d’économiser à la fois du temps et de l’énergie. Des gestes simples, comme faire sécher le linge naturellement au soleil au lieu d’utiliser un sèche-linge, débrancher les chargeurs et les appareils électroniques une fois la charge terminée, ou faire tourner la machine à laver uniquement lorsqu’elle est bien remplie, font une grande différence.
Je privilégie également les vêtements qui nécessitent peu de repassage et veille à ce que le réfrigérateur reste à une température optimale, en évitant de laisser la porte ouverte trop longtemps. Ces habitudes réduisent mes factures d’électricité, tout en rendant mon foyer plus respectueux de l’environnement.
Jennifer Tossé : «Mieux exploiter l’énergie solaire…»
J’ai grandi dans un environnement où on m’a appris comment éviter le gaspillage. Pour réduire ma facture d’électricité, avant tout, je fais en sorte d’allumer les interrupteurs uniquement dans les pièces où je me trouve. Pour le repassage, je m’organise toujours à l’avance ; je le fais uniquement une fois par semaine et ne repasse que les vêtements de sortie que je prévois de porter durant cette période. Je n’utilise que très rarement les appareils électroménagers car on m’a appris à trouver d’autres alternatives.
Par exemple, je priorise l’utilisation du gaz au lieu de l’électricité pour la douche ou la cuisine. Je ne recharge la batterie de mon téléphone portable que lorsque c’est vraiment nécessaire. Enfin, je suis d’avis qu’il nous faudrait mieux exploiter l’énergie solaire vu que nous vivons sur une île tropicale et qu’il fait beau en été comme en hiver.
Tejraj Pultoo: «Des petits gestes qui ont un impact sur notre consommation»
«Nous avons commencé à utiliser des panneaux solaires à la maison pour diminuer notre consommation d’électricité. Ces panneaux sont liés avec la cuisine et aux espaces de travail à la maison, et ont une capacité de stockage de deux à 3 jours, ce qui aide énormément. Tant que possible, nous essayons de ne pas laisser les lumières allumées dans les pièces qui ne sont pas utilisées le soir. En même temps, je conseille aux gens qui ont la clim dans les chambres qu’ils n’ont pas besoin de l’utiliser toute la nuit mais qu’ils peuvent l’allumer pendant une à deux heures afin de rafraîchir la pièce et de l’éteindre avant d’aller se coucher.
Ceux qui ont pour habitude de laisser les lumières allumées le soir en extérieur peuvent remplacer les appareils électriques par des versions solaires. Comme j’habite dans le centre du pays, je n’ai aucun souci à utiliser l’énergie solaire. Tous ces petits gestes ont un impact sur notre consommation d’énergie et également sur la facture d’électricité.
Patricia Félix : «Le solaire doit devenir un réflexe mauricien»
Patricia Félix, habitante d’Albion, a fait son choix il y a plusieurs années : «La question énergétique à Maurice relève surtout d’un manque de vision. Au lieu de râler contre la CEB, nous avons installé des panneaux solaires.» Il y a dix ans, sa famille de quatre personnes consommait jusqu’à Rs 17 000 d’électricité par mois avec plusieurs climatiseurs, réfrigérateurs et congélateurs. Grâce à l’installation de 33 panneaux photovoltaïques, financés par un green loan de la MCB, la facture est tombée à moins de Rs 1 000. Elle programme désormais ses appareils le soir, évite d’allumer la climatisation en journée et son époux surveille la consommation via une application. Pour elle, économiser, c’est aussi une question d’éducation : éteindre les lumières, débrancher les chargeurs, ne pas faire tourner la clim portes ouvertes. «Avec tout le soleil qu’on a, c’est impensable qu’on parle encore de pénurie», déplore-t-elle. «Le gouvernement devrait mieux informer sur les facilités offertes par la DBM, par exemple, et rendre le solaire obligatoire dans les nouvelles constructions, notamment les logements sociaux. Il faut aussi une sensibilisation dès l’école : si les jeunes comprennent tôt la valeur de l’énergie, ils grandiront avec une mentalité plus responsable.»
Shane Batour: «Les bons réflexes à adopter»
Depuis plusieurs mois, j’essaie d’adopter de petits gestes simples pour éviter le gaspillage d’énergie. Aujourd’hui, nous savons tous que la situation énergétique devient de plus en plus critique, et chacun de nous peut faire sa part pour consommer de façon plus responsable. Pour réduire ma facture d’électricité, j’essaie d’éviter toute consommation inutile. Par exemple, j’utilise moins la climatisation et je privilégie le ventilateur quand il ne fait pas trop chaud. J’éteins toujours les lumières lorsque je quitte une pièce, et j’essaie de profiter au maximum de la lumière naturelle pendant la journée.
Je fais aussi attention à débrancher les appareils électriques que je n’utilise pas, comme le chargeur de téléphone ou la télévision en veille. J’essaie de recharger mon téléphone seulement quand c’est nécessaire, et de ne pas le laisser branché toute la nuit.
Irshad Jheengoor : «Plus conscient de ma consommation depuis que j'ai opté pour une voiture électrique»
«Depuis que j'ai opté pour une voiture électrique, j'essaie d'être plus conscient de ma consommation d'énergie au quotidien. Je recharge ma voiture pendant les heures creuses pour limiter l'impact sur le réseau, et j'évite les trajets inutiles en planifiant mieux mes déplacements. À la maison, je réduis aussi ma consommation : lumières éteintes, appareils débranchés, clim utilisée avec modération. Ce changement m'a fait réfléchir sur ma façon de consommer en général. J'essaie d'acheter moins, de réparer davantage et de privilégier la qualité à la quantité. Chaque geste, aussi petit soit-il, peut vraiment faire une différence.»
Devina Lolith : «Il faut prévoir d’intégrer l’énergie solaire chez soi»
«C’est tout un mindset que j’ai adopté il n’y pas si longtemps, surtout quand on entend parler de blackout, ce qui peut effrayer. Pour réduire ma consommation d’énergie à la maison, j’essaie maintenant d’utiliser le moins possible d’appareils électriques et je limite mon temps devant les écrans. Je planifie aussi mes tâches pour être plus efficace : cuisiner plusieurs plats en une fois, laver le linge quand la machine est pleine, et profiter de la lumière naturelle. À l’avenir, je prévois d’intégrer l’énergie solaire chez moi pour aller encore plus loin dans cette démarche. Ces choix simples au quotidien me permetront de vivre de façon plus consciente et responsable, tout en réfléchissant à l’impact de mes habitudes sur la société.»
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