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9 août 2025 17:23
Le Cambodge est dans l'actualité en raison des tensions avec la Thaïlande concernant des disputes frontalières. Les deux pays ont renforcé leur présence militaire le long de la frontière et ont temporairement fermé certains postes-frontières. La situation reste volatile et les autorités des deux pays sont sur le qui-vive pour protéger les habitants et les voyageurs.
Il a été question d'échanges de tirs, de décès, d'accusations mutuelles de provocations et de violations de la frontière, de mesures de sécurité, d'actions, de réactions et de cessez-le-feu fragile. En effet, la situation à la frontière entre le Cambodge et la Thaïlande, qui découle d'un long conflit, a pris une nouvelle dimension depuis des échanges de tirs le 24 juillet. Des affrontements armés ont ainsi éclaté à la frontière dans une zone contestée appelée le Triangle d'émeraude. À la suite de ces attaques qui ont fait plusieurs morts, les deux pays s'accusent mutuellement de provocations et de violations de la frontière. Un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel, jugé comme étant «fragile», a été conclu le 28 juillet. Depuis, des alertes conseillant aux voyageurs étrangers d'éviter les zones frontalières ont été émis dans les deux pays.
Ces derniers temps, le Cambodge, situé dans le sud-est de l'Asie, se retrouve donc sous les feux des projecteurs. Cela, en raison des tensions avec la Thaïlande concernant les disputes frontalières. Mais pour ceux qui connaissent le pays, la destination est bien plus qu'un conflit qui défraie l'actualité. Entre splendeurs et grande richesse culturelle, le Cambodge, avec ses temples anciens, ses beaux paysages verdoyants et ses habitants chaleureux, est une destination idéale pour ceux en quête d'aventure et de découverte. Car loin des guerres et autres tensions, il est question de mille et une merveilles, de beauté naturelle et d'histoires.
Berceau de l'Empire Khmer, le Cambodge a hérité d'un patrimoine architectural impressionnant, regroupant les célèbres temples d'Angkor Wat, entre autres lieux qui ont été construits au XIIe siècle, qui sont considérés comme les plus grands chefs-d'œuvre de l'architecture khmère et qui attirent depuis des millions de visiteurs chaque année.Il est aussi question d'une culture vibrante à découvrir et à vivre dans les rues de Phnom Penh, la capitale, où la culture et la vie quotidienne des Cambodgiens se dévoilent. Le pays est aussi une fusion de traditions khmères, chinoises et indiennes qui se traduit également dans la cuisine locale. Forts de leurs racines, les Cambodgiens sont aussi connus pour leur hospitalité et leur sourire chaleureux. Avec la musique et la danse traditionnelles qui sont au cœur de leur mode de vie, les habitants très accueillants sont ainsi réputés pour leur gentillesse.
Puis, il y a aussi son environnement naturel époustouflant et ses paysages de rêve, notamment avec les montagnes de Cardamomes, les plages de Sihanoukville, ses activités nautiques et les îles de Koh Rong et Koh Tonsay, sans oublier les parcs nationaux, tels que le parc national de Virachey, qui proposent des possibilités de randonnée et d'observation de la faune et de la flore. Mais avec le pays en développement, ce sont aussi des habitants qui font face à des défis comme la pauvreté et la corruption. Cependant, de plus en plus, le Cambodge devient une destination prisée avec son domaine du tourisme qui est devenu une source importante de revenu pour l'économie.
«Tristesse et inquiétude»

Le Mauricien Olivier Fra, installé là-bas depuis un certain temps, parle de son pays d'adoption avec amour et, bien évidemment, il a suivi avec attention l'actualité de ces derniers temps. «La situation s'est donc dégradée très rapidement il y a environ deux semaines à la frontière entre le Cambodge et la Thaïlande. Il n'est pas clair quelle est la cause exacte et qui a tiré en premier. Les Cambodgiens affirment s'être défendus contre une invasion de leur territoire, tandis que la Thaïlande propose une autre version des faits. Le Cambodge n'avait pas connu de guerre depuis des décennies et l'affrontement à la frontière a eu l'effet d'une bombe sur toute la population. Personne ne s'attendait à ce que la situation dégénère aussi rapidement, car le Cambodge et la Thaïlande sont connus pour être deux voisins qui s'entendent plutôt bien», nous confie notre compatriote. Il invite à faire attention aux informations qui circulent : «Au début des affrontements, les informations accessibles au monde venaient principalement de Thaïlande et la voix des Cambodgiens ne se faisait pas entendre par la communauté internationale. Cette situation a provoqué une vague de soutien de la part d'influenceurs et d'expatriés anglophones, qui ont commencé à publier des vidéos rétablissant les faits sur l'affrontement à la frontière et contrant la narrative thaïlandaise. Depuis, c'est une guerre d'information et de désinformation sur les réseaux, et il est personnellement difficile de différencier la vérité des faits réels de la propagande.»
Tout le pays, raconte-t-il, se sent concerné par ce qui se passe à sa frontière : «Bien que la guerre soit à la frontière et que la vie à la capitale se déroule plus ou moins normalement, il y a une atmosphère triste et cela se voit. La tristesse et l'inquiétude se lisent sur des visages qui sont normalement toujours gais, souriants et taquins. Pour beaucoup, cette guerre ravive les traumatismes et la douleur que le génocide des Khmers rouges a laissés au Cambodge. Étant un pays qui a tant souffert à cause de la guerre, les habitants ne veulent que la paix. En moins d'une semaine, tout le pays s'est mobilisé pour venir en aide aux personnes affectées à la frontière, principalement mené par des influenceurs qui ont utilisé leur réseau pour déclencher un mouvement national, collectant des millions de dollars américains.» Olivier reste bien évidemment scotché aux sources d'informations. «Aujourd'hui, avec le cessez-le-feu en place, la vie commence à reprendre son cours normal en général. La guerre s'est arrêtée à la frontière, mais elle continue sur le net, avec les deux pays s'accusant mutuellement de rompre le cessez-le-feu et de promouvoir des fake news», conclut le Mauricien très attaché à son pays d'adoption.
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