Architecture : le Collectif Nou expose son incursion à Richelieu

Une étude très liée à l’île Maurice d’aujourd’hui. Rendez-vous jusqu’au 13 juin à l’Institut français de Maurice pour l’exposition Résidence à Richelieu où l’on verra pas mal de clichés et de mots venant du Collectif Nou qui regroupe un quatuor de jeunes architectes : Adrian Mallac-Sim, Divakar Moodhoo, Kevin Pyneeandee et Alban Salaün. Les quatre, qui ont fondé leur collectif en 2023, ont passé un an à enquêter dans cette région, voulant aller plus loin que le simple volet de la construction de maisons, voulant mettre en avant les problématiques et solutions probables face au changement climatique, et à des aspects plus humains, dont, par exemple, la cohabitation.

Ce sont toutes ces recherches qui sont compilées dans cette exposition à travers des clichés et des explications. Kevin Pyneeandee nous donne des détails : «Notre travail de recherche consiste à aller sur des sites pour identifier des problèmes. On dit souvent architecture = construction. Or non, ça va plus loin que ça : analyse du contexte, du territoire, comprendre les dynamiques en place. (…) Ce qui nous a amenés vers Richelieu, c’est que c’est une localité qui a connu beaucoup d’inondations dans le passé et que je crois que c’est de là-bas que viennent le plus de réfugiés quand il y a des cyclones. Nous étions donc intéressés à savoir d’où vient le problème d’un point de vue architectural, et aussi voir si l’on peut envisager des solutions et d’une certaine façon, aider les Mauriciens. (…) Car à travers Richelieu et ses problématiques, on peut développer des méthodologies dans les endroits qui sont aussi touchés de la même manière.»

Notre interlocuteur fait aussi ressortir qu’il faudrait, dans ce genre de problématiques, «avoir des experts qui sont prêts à parler aux résidents des endroits concernés par ces problèmes. C’est une voix très importante ; il ne suffit pas de construire des drains et faire venir des experts d’ailleurs qui ne connaissent pas forcément le contexte du pays. Or, avec une approche qui prend en compte l’humain, le contexte, la connaissance de territoire à travers des enquêtes, on peut arriver à des solutions plus efficaces».