Le Mauricien Prakash Chumroo piégé par un organisme luttant contre les prédateurs sexuels

Un Mauricien se retrouve dans de sales draps après s’être retrouvé piégé par le groupe Fleetwood Enforcers UK, à Londres. Pendant deux semaines, Prakash Chumroo, 37 ans, aurait eu des conversations explicites avec celle qu’il pensait être une adolescente de 14 ans, lui aurait donné rendez-vous et aurait prévu de l’emmener à l’hôtel. Les membres de cet organisme, luttant contre les prédateurs sexuels en ligne, l’ont confronté aux faits et livré à la police. Récit.

Il se serait installé à l’étranger il y a plus d’une dizaine d’années et serait en situation irrégulière depuis octobre 2022. Néanmoins, c’est avant tout pour des raisons beaucoup plus graves que les autorités londoniennes ont passé les menottes au Mauricien Prakash Chumroo, âgé de 37 ans. Dans la soirée du samedi 27 septembre, le trentenaire a été livré à la police au terme d’une opération d’infiltration menée par Fleetwood Enforcers UK – un groupe de citoyens agissant en tant que justiciers sur internet pour protéger les enfants.

Il aurait eu des échanges à caractère sexuel avec une adolescente de 14 ans sans se douter qu’il se faisait, en réalité, piéger par un membre de l’organisation. Après avoir attiré Prakash Chumroo à un rendez-vous, ils l’ont confronté et ont filmé la scène, comme lors de chacune de leurs opérations, et ont partagé la vidéo sur les réseaux sociaux.

Dans ladite vidéo, d’une durée d’une heure, Prakash Chumroo est, dès le départ, confronté aux faits et reconnaît avoir donné rendez-vous à celle qu’il pensait être une adolescente de 14 ans. Il lui aurait fait parcourir une longue distance pour venir le retrouver à la gare de Victoria, à Londres. Ceux qui l’ont intercepté ne manquent pas de le confronter au contenu de leur conversation, l’accusant de grooming. Il lui aurait notamment demandé si elle était vierge, lui aurait dit qu’il souhaiterait avoir des relations sexuelles avec elle et lui aurait demandé de se toucher. Il en ressort que Prakash Chumroo avait également prévu d’emmener l’adolescente dans un hôtel. S’il tente d’abord de nier les faits, il finira par prétendre qu’il a changé d’avis parce que cela coûte trop cher et qu’il a «simplement prévu de passer du temps avec elle, d’apprendre à la connaître».

Conversations explicites

Pour justifier ses actes, le trentenaire avance plusieurs excuses. Il évoque notamment une séparation douloureuse d’une ex-petite amie lui ayant volé tout son argent, des faits l’ayant «brisé» et «conduit au désespoir». Le groupe ne se laisse, cependant, pas amadouer, lui expliquant que cela n’excuse pas le fait de s’en prendre à un enfant. Prakash Chumroo prétend ensuite qu’il avait l’intention de construire une relation avec la mineure, qu’il était prêt à attendre qu’elle atteigne la majorité, un argument que ceux qui le confrontent réfutent, soulignant qu’il n’aurait pas fait mention de l’hôtel ou eu des conversations explicites si ses intentions étaient innocentes. Le suspect finira par rejeter le blâme sur la mineure, en insistant qu’il ne serait pas allé aussi loin si la mineure n’avait pas accepté leurs arrangements, mais les membres de l’organisme lui rappellent qu’il est l’adulte et qu’il aurait dû mettre fin à leur conversation aussitôt après avoir pris connaissance de son âge.

Des passants, ignorant la nature de leur conversation, ont alerté la police métropolitaine en pensant que le trentenaire se faisait malmener par un groupe d’individus. Lorsque les forces de l’ordre ont pris connaissance des faits, ils ont procédé à son arrestation sous plusieurs charges, soit online grooming, arranging and facilitating commission of a child sex offence, meeting a child following sexual grooming, sexual communication with a child et attempting to possess an indecent photograph of a child. Ses outils électroniques ont été saisis. Il devra également faire face à la justice pour des infractions à l’immigration, étant en situation irrégulière depuis octobre 2022.