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1 avril 2025 07:48
Sans surprise, Santosh Gujadhur, qui assurait l’intérim au poste de président du Mauritius Turf Club (MTC) depuis la nomination de Gavin Glover au poste d’Attorney General, a été confirmé au poste suprême du club bicentenaire à l’issue de l’Assemblée Générale Annuelle, ce vendredi. Edward Sardes est la nouvelle tête au sein du conseil d’administration, où l’administratrice Nathalie Henry a également été reconduite.
«Gard enn ti pasyans ankor». C’est le message qu’a adressé Santosh Gujadhur aux nombreux turfistes après avoir été confirmé au poste de président du MTC, ce vendredi. Comme le dit l’adage, Rome ne s’est pas faite en un jour, et le retour du MTC dans l’organisation des courses prendra du temps en raison de différentes considérations. D’abord en ce qu’il s’agit du horse racing organiser license que le MTC ne détient pas encore, un document tributaire du lease agreement de la COIREC, qui est toujours en attente, et ce malgré l’annonce du gouvernement – une des premières décisions du nouveau Conseil des ministres – de restituer l’entretien de la piste du Champ-de-Mars au MTC.
Santosh Gujadhur ne se fait ainsi aucun souci à cet effet, convaincu que le gouvernement honorera sa promesse électorale. «Nou bizin refer tou from scratch», a expliqué le nouveau président, pour qui l’horizon sera plus dégagé une fois que des amendements convenus seront apportés à la GRA Act. À ce titre, le MTC est bien conscient qu’il ne récupérera pas l’ensemble de ses prérogatives avant l’ère du gouvernement Lepep, mais il espère toutefois qu’un terrain d’entente sera trouvé sur certains dossiers comme la propriété intellectuelle du programme officiel des courses notamment.
La remise à niveau de ses infrastructures demeure une des priorités du MTC, qui est déjà en contact avec plusieurs firmes du privé. La réfection des bâtiments du club de la rue Eugène Laurent devrait ainsi prendre 85 à 90 jours, selon le président. Des travaux sont aussi à un stade avancé sur le trotting track pour la reprise de l’entraînement, celle-ci également dépendante des polices d’assurance pour les jockeys et trackriders. Pour Santosh Gujadhur, ce dossier devrait connaître une issue positive dans les jours qui viennent.
Qu’en est-il du coup d’envoi ? Si aucune date n’a encore été arrêtée, le MTC garde bon espoir de pouvoir donner les premiers coups de clairons de la saison 2025 en juillet. Pour relancer l’activité hippique, l’organisateur historique des courses hippiques à Maurice espère pouvoir compter sur une population équine d’environ 250 compétiteurs. En ce qu’il s’agit des écuries qui seraient en lice, le MTC a suggéré que le nombre soit limité à une douzaine, en raison des boxes disponibles (189) à Port-Louis, mais la décision finale pour l’attribution des licences demeure la prérogative de la GRA. Pour rappel, 21 demandes ont été reçues par l’instance régulatrice à la date butoir du 21 mars dernier.
Les finances du MTC seront scrutées par beaucoup pour son retour sur la scène hippique, surtout après le dépôt de bilan de la MTSCL, la précédente filiale du club bicentenaire. Le MTC Jockey Club, qui prend le relais, n’échappera probablement pas au déficit durant sa première année d’opération avec l’organisation d’une vingtaine de journées de courses, la rentabilité étant attendue «d’ici deux à trois ans», a indiqué le président Gujadhur. A ce même chapitre, ce dernier a confirmé la volonté du MTC de faire une demande pour une licence de totalisator pour assainir ses finances. Des discussions seraient également en cours avec d’autres opérateurs de ce secteur.
«Il ne faut pas oublier que la MTCSL a dû fermer et nous avons perdu des centaines d’employés. Nou p bizin rebuild me nou pou larg lekours sa lane la», a assuré le président. Une opération reconstruction qui passera par le recrutement, où la priorité sera donnée aux anciens de la maison. «C’est une simple question de loyauté. Si une personne a travaillé pour le club auparavant, et qu’on a dû s’en séparer dans les circonstances que l’on connaît, cette personne aura bien évidemment la priorité si elle souhaite revenir. »
Poste d’administrateur : Edward Sardes élu d’office
Ils étaient deux à concourir pour remplacer Gavin Glover sur le conseil d’administration du MTC pour les deux prochaines années, à savoir Neeraj Gujadhur et Edward Sardes. Le premier nommé s’étant désisté à la veille des élections, Edward Sardes s’est imposé sans passer par les urnes. «Je suis honoré de la confiance placée en moi. Il s’agit maintenant d’assurer la continuité et surtout redonner du plaisir aux turfistes en organisant les courses le plus tôt possible. Il y a, certes, quelques obstacles encore à franchir, mais avec des gens capables et motivés, je suis convaincu que nous devrions y arriver.»
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