Le sport mauricien face à son destin

Assisterons-nous à un dénouement positif dans cette affaire de suspension qui pèse sur le Comité olympique mauricien (COM) et qui, par ricochet, risque de faire beaucoup de tort au sport mauricien si aucun compromis n’est trouvé entre les principaux protagonistes ? Le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) a décidé d'entrer dans l’arène en agissant en médiateur afin de trouver une sortie de crise pour le bien du sport mauricien.

Une rencontre tripartite entre le ministère, les membres du Comité olympique et les fédérations sportives olympiques est prévue le mardi 9 septembre à 14 heures au siège du MJS à Port-Louis. Une réunion jugée cruciale, selon Deven Nagalingum, ministre des Sports, qui a rencontré la presse samedi pour faire part de son inquiétude face à la menace de sanctions plus lourdes qui pèsent sur le sport mauricien.

L’homme fort du MJS a fait part des préoccupations du gouvernement mauricien face au conflit qui perdure dans le mouvement olympique mauricien depuis bien des années et du risque de voir le Comité olympique national être suspendu si aucune solution n’est trouvée avant les 18 et 19 septembre, dates auxquelles le board exécutif du Comité international olympique se réunira à Milan, en Italie.

«Nous sommes face à une menace réelle, ce qui signifie que les athlètes mauriciens ne pourront participer à aucun événement sportif qui tombe sous l’égide du CIO en cas de suspension du Comité olympique. Ce qui sera dramatique pour le sport mauricien. Il est important de trouver une solution pour sortir de cette crise. Ma priorité et celle du gouvernement est le bien-être des athlètes. Je ne cherche pas à m'ingérer dans les affaires du COM ni celles des fédérations mais à agir en médiateur et à mettre les fédérations devant leurs responsabilités. Je lance un appel aux fédérations pour que nous puissions arriver à un dénouement positif», avance Deven Nagalingum.

Le ministre des Sports devait poursuivre : «Il est dans l’intérêt de personne qu’un groupe prenne en otage et assassine le sport mauricien. Le problème entre le COM et certaines fédérations ne date pas d’aujourd’hui mais de 2013. Il y a un jugement du juge Bushan Domah suite à une plainte de la Fédération mauricienne de triathlon à l’époque, qui était clair : si une instance n’est pas enregistrée, elle ne peut pas participer aux élections du COM. Le jugement en Cour suprême est clair mais la situation a perduré jusqu’à aujourd’hui.»

Les invitations au COM ainsi qu’aux fédérations olympiques ont déjà été envoyées, mais pas aux instances de roller-skate et de pentathlon moderne, que le ministère ne reconnaît pas étant donné qu’elles n’ont aucune reconnaissance des autorités mauriciennes.

Dans la foulée de ce remue ménage on note la prise de position *(voir ci-dessous) *de la Fédération Mauricienne de Cyclisme (FMC), qui réclame la demission du président et secrétaire générale du Comité Olympique Mauricien (COM) et dénonce les déclarations mensongères «en instrumentalisant le nom de Kimberley Le Court.»