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Ajay Sowdagur, secrétaire général de la NSIF

«Les allégations portées contre nous sont fausses et malicieuses»

19 juillet 2025

Le secrétaire général de la NSIF est disposé à fournir des informations aux autorités

La National Social Inclusion Foundation (NSIF) fait face à de graves accusations de corruption, de mauvaise gestion, de harcèlement et d'abus de pouvoir, portées par un lanceur d’alerte. Le secrétaire général de l'organisme rejette ces allégations dans l’entretien qui suit, les qualifiant de malveillantes et infondées, affirmant qu’elles émanent de personnes mal-intentionnées.

La NSIF fait l’objet de beaucoup de critiques en ce moment. Un whistleblower a envoyé une lettre au ministre de l’Intégration sociale pour réclamer une enquête indépendante. Cette correspondance fait suite à deux autres lettres, dont une adressée au directeur de la Financial Crimes Commission (FCC), faisant état de plusieurs faits troublants. Le lanceur d’alerte dénonce une série de pratiques jugées inacceptables au sein de votre institution, notamment des allégations de corruption et de mauvaise gestion. Une autre missive envoyée au ministre Subron quelques jours plus tôt évoquait, entre autres, du harcèlement psychologique et un abus de pouvoir au sein de votre fondation. Qu’avez-vous à dire sur tout cela ?

Je suis catégorique. Les allégations portées contre nous sont fausses et malicieuses. Elles portent atteinte à l’image de la fondation. Ces allégations nuisent au moral du personnel et font douter nos partenaires. Donc, nous avons des réponses à ces allégations. D’ailleurs, on finance les ONG qui travaillent avec les personnes vulnérables. Il y a une rigueur dans l’allocation des fonds et aussi par rapport au suivi (monitoring) pour s’assurer que l’argent est utilisé à bon escient. Prenons, par exemple, le cas où on allègue qu’on aurait alloué un contrat sans respecter la procédure. C’est faux. Nous avons une structure bien établie selon les règles. Nous sommes d’ailleurs disposés à fournir toutes les informations nécessaires aux autorités en cas d’enquête.

Selon vous, pourquoi y a-t-il toutes ces allégations contre la NSIF en ce moment ?

Tout a commencé le 12 septembre 2021 avec un article dans un hebdomadaire. Un autre article est sorti le lendemain dans un quotidien qui faisait état de plusieurs allégations de mauvaises pratiques. À l’époque, le Conseil d’administration de la NSIF en avait pris note et avait mis sur pied un comité indépendant pour analyser les allégations. Le personnel avait été également invité à disposer des plaintes, s’il y en avait, en toute confidentialité. Or, le comité en question a conclu qu’il n’y avait rien de damning. D’autres lettres anonymes auraient été envoyées au ministère du Travail, évoquant des problèmes. Le ministère avait enquêté et ces allégations n’étaient pas fondées. C’est l’œuvre d’une ou deux personnes qui veulent nuire à la réputation de la NSIF et saper le moral du personnel. J’ai eu l’occasion d’en parler au personnel à plusieurs reprises. J’ai aussi demandé à ce qu’on fournisse des preuves concrètes. D’ailleurs, il y a aussi des membres du staff qui nous ont écrit pour dire qu’ils se dissocient des lettres anonymes. Certains ont également juré un affidavit à cet effet.

À deux reprises, le whistleblower a réclamé une enquête du ministère de l’Intégration sociale et aussi une de la FCC. Peut-on avoir votre avis là-dessus ?

Comme je l’ai dit auparavant, nous sommes disposés à fournir des informations par rapport à chaque allégation faite aux autorités concernées en toute transparence.

Parlons de la NSIF. En quoi consiste votre principale mission ?

Notre principale source de financement est la contribution du Corporate Social Responsibility (CSR). Il est bon de faire ressortir que nos comptes sont audités annuellement pour le National Audit Office. La fondation a comme but principal le financement des projets ou des programmes pour soutenir des personnes vulnérables. Il y a quelque 500 ONG qui sont enregistrées auprès de la fondation et nous finançons annuellement plus de 200 ONG.

Comment se passe le financement, justement ?

Le financement se fait à travers un appel à projets et en deux tranches ; il est sujet à un suivi rigoureux. La finalité, c’est que les fonds alloués soient bien utilisés pour le bien-être des personnes vulnérables. Nous travaillons aussi en collaboration avec d'autres partenaires sur des National Programmes, dont le Fortified Learning Environment (FLE). Le but est d’aider les enfants venant des milieux défavorisés à surmonter leurs difficultés à l’école, dans leur développement et dans leur vie personnelle. Le programme est mis en place dans les crèches et les écoles primaires et secondaires pour réduire le nombre d’échecs scolaires.

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