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Il rapporte un cas de brutalité policière sur sa personne devant son restaurant à Mahébourg

Les plantes de la discorde de Georges Ah Yan

17 mai 2025

Georges Ah Yan raconte que ces plantes sont devant son restaurant depuis 25-30 ans.

Elles étaient là, martèle-t-il, pour embellir et pour apporter, précise-t-il, un peu de verdure et de fraîcheur, dans un environnement de plus en plus bétonné... Mais les voilà qui se retrouvent au cœur d’une controverse. Elles, ce sont ces plantes qui étaient installées aux abords du restaurant de l’activiste Georges Ah Yan à Mahébourg. Elles se sont ainsi retrouvées durant la semaine écoulée dans l’actualité, quand, à la suite d’une intervention du personnel du District Council de Grand-Port venus les retirer pour cause d’obstruction, il y a eu de vifs échanges entre les policiers présents pour l’opération, les employés du conseil de district et le travailleur social.

Depuis, il est question d’allégations d’intervention musclée et de maltraitance de la part de la force policière, selon le propriétaire du restaurant en question. En ce sens donc, Georges Ah Yan, épaulé par ses hommes de loi, dont Rama Valayden, a rapporté ce jeudi 15 mai un cas de brutalité policière à l’Independent Police Complaints Commission à Port-Louis. Dans sa déposition, il souligne qu’il a été malmené par les policiers et il pointe aussi du doigt la façon dont ses plantes ont été enlevées contre son gré. «Ces plantes sont là depuis 25-30 ans. Je les ai vues grandir et embellir l’environnement ici. Ça m’a déchiré le cœur lorsque j’ai vu comment on traitait mes plantes. La Road Development Authority, la police et la Traffic Management Unit sont venues plusieurs fois, et personne n’a vu avant que c’était une obstruction. D’ailleurs, ils ont dit que «les plantes se trouvaient sur la réserve». «An kwa District Council an drwa mel li, enn lotorite li pa an drwa mel li», nous déclare Georges Ah Yan qui affirme aussi avoir été brutalisé «Sis dimounn inn lev mwa inn zet mwa lor sime. Mo lekor finn gagn dimal. Inn zet mwa lor koltar. Ena enn inn ser mwa, inn trangle mwa.»

Les versions divergent sur la façon dont se sont déroulées les choses. Pour la police, Georges Ah Yan aurait agressé un policier. «Ces pots faisaient obstruction. Une notice avait déjà été servie en ce sens à monsieur Ah Yan. C’est quand les employés du conseil de district ont commencé à embarquer les plantes concernées que les choses ont commencé à prendre une autre tournure. Selon les informations que j’ai reçues, en voulant empêcher qu’on déplace ses plantes, un employé du conseil de district a été agressé par monsieur Ah Yan. Quand la police est intervenue, il y a un sergent qui dit aussi avoir été agressé par monsieur Ah Yan. Les policiers ont demandé à Georges Ah Yan de les suivre au poste de police, mais il a opposé de la résistance et les policiers n’ont pas eu le choix que d’embarquer monsieur Ah Yan. Les policiers ont alors informé monsieur Ah Yan qu’il y a un case d’obstruction et d’agression sur un policier contre lui. Le lendemain, l’employé du conseil de district qui dit avoir été agressé par monsieur Ah Yan a aussi fait une déposition contre monsieur Ah Yan», nous a déclaré le chef inspecteur Shiva Coothen du Police Press Office.

Le conseil du district de Grand-Port donne aussi une version différente de celle de Georges Ah Yan. «Le 13 mars, on lui a envoyé une lettre dans laquelle nous lui disions d’enlever ses pots de fleurs. Plusieurs fois, des officiers sont allés le voir sur le même sujet pour qu’il fasse le nécessaire. La Road Development Authority et le District Council ont pris la décision ensemble pour enlever ces pots. Tout a été fait dans les règles», nous confie Rajiv Kumar Jangi, président du conseil de district de Grand-Port, en revenant sur l’affaire des plantes controversées de l’activiste social Georges Ah Yan…

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