«Lespri Kominal» :  l’appel à l’unité des OSB

Si beaucoup d’yeux et d’oreilles étaient rivés sur le Champ de Mars ce 12 mars pour voir les célébrités de la fête nationale, de leur côté, Kool B, Blakkayo et Tikenzo, le trio des OSB, ont balancé, dans l’après-midi de ce jour férié, le clip du single Lespri Kominal, leur tout premier clip en 33 ans d’existence. Le point avec l’immanquable Bruno Raya, qui parle aussi de la suite des OSB.

Le chanson

«Lespri Kominal parle, bien sûr, du communalisme. On a ressenti – et vécu – avec l’ancien régime au pouvoir à quel point le tissu social et national s’est déchiré, avec ce communalisme qui a souvent pris le dessus, notamment lors des dernières élections. Pour nous, les OSB, qui avons toujours été radicaux depuis 1992, pour nous qui avons toujours été pour un combat pour la promotion de la culture et de la justice, il était important de venir avec ce message one love. C’est encore plus symbolique de le diffuser un 12 mars, car il est trop facile d’écrire ou de dire mécaniquement as one people, as one nation, et ensuite de faire l’hypocrite. Ce qu’il faut, c’est prendre conscience de la portée et de la puissance de ces mots et, surtout, de le vivre dans la vie de tous les jours.»

Le clip

L’après : «Notre gros futur projet est un nouveau single, qui s’intitule pour le moment Tou nou droit, qui, comme vous le devinez, parlera des droits du citoyen, qui ont été bafoués pendant longtemps ici. Encore une fois, une chanson engagée dans la grande lignée des OSB. Et pour ce morceau, nous avons opté pour des notes seggae. Nous l’avons déjà enregistré et le boulot sur le clip est on aussi. On table pour une sortie dans environ deux à trois mois. Et puis, à mon niveau, il y a, bien sûr, la nouvelle édition du Festival Reggae Donnsa. Nous voyons grand cette année puisque nous fêtons les 20 ans du festival et nous comptons faire trois dates. Plusieurs contacts ont déjà été pris et les fans vont adorer cette prochaine édition. Mais, avant tout, nous devons voir comment la situation concernant l’organisation de concerts va évoluer. Car il faut l’avouer, rien n’a changé depuis l’ancien régime ; il faut toujours courir à droite et à gauche pour obtenir plusieurs permis, avec aucune garantie en plus.»