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2 juillet 2025 14:57
Bientôt neuf mois que le dernier départ pour la saison 2024 a été donné sous l’égide de la People’s Turf (PTP). Depuis, l’industrie est dans l’attente de la réforme annoncée par le nouveau gouvernement. Mais tandis que le Mauritius Turf Club (MTC) met les bouchées doubles pour accueillir de nouveau ses fidèles turfistes, du côté des autorités hippiques on peine à voir des avancées concrètes.
L’effervescence était à son comble après le changement de gouvernement. Les nominations de Chayan Ringadoo et Veeshal Chumroo aux postes de Chief Executive Officer et Chairman respectivement en début d’année laissaient envisager que les choses allaient bouger plus rapidement à la Gambling Regulatory Authority (GRA). Mais cinq mois plus tard, force est de reconnaître que les dossiers n’avancent pas aussi vite que prévu. C’est du moins l’impression qui se dégage.
Sinon, comment expliquer que les 18 candidats - trois postulants ont retiré leur application – en lice pour une licence d’entraîneur/d’écurie sont toujours en attente d’une réponse de l’instance régulatrice ? Qu’on se le dise, la date du 12 juillet pour le coup d’envoi, bien que jamais confirmée par la GRA, relève aujourd’hui d’une mission impossible. Et celle du 26 juillet d’un voeu pieux. Entre-temps, les factures continuent de tomber. Les chevaux doivent manger, les palefreniers doivent être payés. Et ce sont les propriétaires qui continuent à casquer!
Plusieurs noms de jockeys étrangers ont circulé, mais ces professionnels, garants d’une saison compétitive, vont-ils attendre indéfiniment que leur futur employeur décroche leur licence ? «C’est une véritable course contre-la-montre pour nous. Si je n’ai pas du concret d’ici la semaine prochaine, le jockey que j’ai approché m’a expliqué qu’il allait considérer d’autres offres», nous a fait comprendre un jeune entraîneur.
Beaucoup est d’ailleurs attendu Licensing Committee, un sous-comité de la GRA chargé d’émettre ses recommandations pour l’émission des licences. Si le régulateur estime que la composition de ce panel doit rester confidentiel à ce stade, n’est-il pas juste pour tout aspirant entraîneur de connaître l’identité de ceux qui doivent statuer sur son avenir?
Et que dire de la composition du board des commissaires de courses ? Plus de deux mois après la date butoir pour le dépôt de candidatures, le chef commissaire, de même que ses assistants, attendent toujours d’être nommés. La création d’une future Horse Racing Integrity Division, comme annoncé dans l’annexe du discours du budget et les amendements à la GRA Act justifieraient-ils que l’industrie hippique soit à l’arrêt depuis bientôt neuf mois ?
«Aret zwe lekours. Atann MTC retourne avan», avait dit en substance le Premier ministre lors d’un meeting politique en marge des élections générales l’année dernière. Avec ce retour acté, il serait temps pour que tout un chacun assume ses responsabilités. Et vite !
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