Publicité

L’intelligence artificielle en médecine : une voie que les autorités explorent avec prudence

20 août 2025

«Notre ministère travaille actuellement sur des mécanismes visant à garantir la mise en place de garde-fous adéquats.» C'est ce que souligne Avinash Ramtohul, ministre des Technologies de l'information, de la communication et de l'innovation, en parlant de l’intelligence artificielle (IA), cette révolution numérique qui gagne de plus en plus du terrain. Et dans notre île, cette technologie intéresse, bien évidemment. Lors d'une récente visite à l'Anna Medical College à Montagne Blanche, dans le cadre de son engagement continu à rencontrer les jeunes et à engager un dialogue sur l'innovation et la transformation numérique, le ministre a parlé de la place de l'IA dans notre société et de ses implications pour le pays et le domaine médical. Dans son discours, Avinash Ramtohul a souligné la nécessité d'établir une plateforme et un cadre appropriés pour l'utilisation des outils de l’IA.

Il a précisé qu'il est extrêmement important de disposer de réglementations appropriées en matière d'IA afin de protéger les citoyens tout en favorisant l'innovation. Pour lui, cette technologie offre de nombreuses opportunités pour améliorer la prestation des soins de santé. Les assistants numériques, a-t-il expliqué, peuvent aider les patients à effectuer des tests de base ou fournir des évaluations médicales de premier niveau, comme le montre l'exemple de l'application Babylon Health. Cela peut considérablement améliorer la prestation des soins de santé en complétant le travail des médecins et en réduisant la charge qui pèse sur le personnel médical.

Il a toutefois mis en garde contre les risques associés à l'IA, notamment la mauvaise utilisation de données biaisées qui pourrait conduire à des résultats discriminatoires. Le ministre a également souligné que l'utilisation de cette technologie sans garanties adéquates pourrait même être inconstitutionnelle et que l'IA générative peut nuire à la réputation et entraîner des risques sociaux en permettant la fabrication d'images ou de vidéos de personnes effectuant des actions qu'elles n'ont jamais entreprises.

Avinash Ramtohul a d’ailleurs précisé que, pour répondre aux défis qui se présentent, son ministère travaille actuellement sur des mécanismes visant à garantir la mise en place de garde-fous adéquats. Des réglementations spécifiques pour l'utilisation de l'IA seront établies, a-t-il déclaré, notamment dans le secteur des soins de santé. L'Union européenne a adopté un cadre législatif qui met l'accent sur l'équité, la transparence et la responsabilité, tandis que le Royaume-Uni a adopté une approche fondée sur des principes. Maurice adoptera un modèle hybride combinant la législation et la surveillance réglementaire.

Le ministre a rappelé que son ministère a dévoilé, en mai, son plan de transformation numérique qui décrit l'orientation stratégique de l'IA à Maurice. L'objectif est de tirer partie de cette technologie pour le développement économique, la durabilité numérique et l'amélioration des services aux citoyens, en veillant à ce que le peuple mauricien reçoive les avantages qu'il mérite....

Publicité