Publicité

Controverse autour de la mort de John-Mick Martingale

L’ouverture d’une enquête judiciaire réclamée

29 janvier 2025

Il avait été arrêté en 2022, soupçonné d’être le cerveau de l’importation d’une grosse cargaison de cocaïne liquéfiée. Toutefois, en septembre 2024, John-Mick Martingale a été retrouvé mort dans sa cellule à la prison de Beau-Bassin. L’enquête policière a établi qu’il aurait utilisé un morceau de tissu provenant de son matelas pour commettre l’irréparable. L’autopsie du Dr Ananda Sunnassee a attribué sa mort à une asphyxie par pendaison.

Cependant, les membres de sa famille ont, dès le départ, rejeté cette thèse. Ils ont fait appel au Dr Sipho Mfolozi, médecin légiste sud-africain, en octobre 2024, pour une contre-autopsie, laquelle laisse suggérer un homicide. Les conclusions de cet expert, qui a fait parvenir son rapport de 42 pages un mois plus tard, font état de détails accablants. Il aurait constaté des «external signs of blunt-force trauma, external signs of sharp-force trauma, features consistent with suffocation by obstruction of the mouth and the nose, feature consistent with neck-compression by arm-lock restraint technique et features of torture», résultant en un «asphyxiation by smothering and arm-lock compression (unnatural death)».

Me Rama Valayden, qui défend les intérêts de l’entourage de la victime, a, dans une conférence de presse organisée le samedi 18 janvier, expliqué avoir fait parvenir une copie dudit document au bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP) et à l’Attorney General pour ainsi réclamer l’ouverture d’une enquête judiciaire. Il estime qu’«il y aurait l’implication des personnes au plus haut sommet de l’État d’alors (NdlR : le précédent gouvernement)» et se dit convaincu que «John-Mick Martingale a été torturé en cellule». D’autant que «ses proches étaient confiants qu’il allait retrouver la liberté provisoire le 9 septembre. Ils l’ont rencontré quelques heures avant la nuit du drame et il paraissait bien. Il n’y avait aucun signe évident de détresse et qu’il allait se suicider». Pour l’heure, l’affaire est toujours entre les mains de la Criminal Investigation Division de Barkly. Une fois leur enquête bouclée, le bureau du DPP décidera de la marche à suivre.

Publicité