L’Union des artistes plaide pour la cause artistique à Genève

Belle présence mauricienne au siège de l’Organisation internationale du travail (OIT) à Genève, en Suisse. Joëlle Coret, présidente de l’Union des artistes, est la première représentante mauricienne à ce congrès mondial qui réunit délégués syndicaux, artistes et autres experts venant de plus de 70 pays. Pour elle, c’était un «moment clé pour débattre des enjeux majeurs liés aux droits des artistes, aux conditions de travail dans le secteur musical et aux politiques culturelles à l’échelle internationale. La voix de l’île Maurice y a été portée haut et fort, notamment à travers une motion importante sur la reconnaissance du statut d’artiste, déposée par la délégation mauricienne».

Joëlle Coret avance que la motion a été votée à l’unanimité et qu’après délibération, le Congrès lancera un appel aux gouvernements à reconnaître officiellement les musiciens comme des travailleurs dans le cadre de leur législation nationale du travail. «Après le congrès, le travail continue et s’intensifie, avec une volonté de transformer les débats et les résolutions en actions concrètes aux niveaux national et international. Grâce aux résolutions adoptées, l’Union des artistes bénéficie désormais d’un appui international pour demander officiellement la reconnaissance du statut d’artiste et une législation adaptée aux réalités des travailleurs culturels, des droits sociaux et professionnels (assurance, retraite, accès aux financements…). C’est dommage que l’État mauricienne n’ait pas vu l’ampleur de ce congrès pour apporter un soutien à ma participation, mais comme on dit, je n’attends pas de voir ce que mon pays peut faire pour moi mais plutôt ce que moi, je peux faire pour mon pays», poursuit notre interlocutrice.