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6 octobre 2025 18:58
Les choses bougent dans un work in progress des plus intenses qui a débuté il y a plus d’un an. En tout cas, dernière ligne droite pour la pièce de théâtre Mamzel, mise en scène par Thierry Françoise, avec au casting Géraldine Boulle, Adrien Beaugendre, Ingrid Blackburn-Latour et Kelly Ang-Ting Hone. Le tout sera joué pour le moment lors d’une unique représentation au Caudan Arts Centre le 19 octobre à 18h30. On s’est incrustés dans les répétitions à Camp-Levieux.
On se concentre. À Camp-Levieux, dans le QG de la Trup Sapsiway de Gaston Valayden, c’est soir de répétitions pour la pièce Mamzel, récit d’une mère et de ses deux filles qui se retrouvent aux funérailles du père et époux, faisant ressortir des plaies violentes.
Tout un long cheminement pour cet ambitieux projet du metteur en scène et comédien Thierry Françoise (connu dans le passé pour ses vidéos humoristiques, mais qui vient maintenant avec du très sérieux après un joli cheminement en Europe), après une résidence en août dernier, avec l’apport de plusieurs artistes de Madagascar et de La Réunion qui ont apporté leur expertise à ce projet soutenu par la Commission de l’océan Indien dans le cadre de son projet Industries culturelles et créatives (ICC), soutenu par l’Agence française de développement.
Après tout ça, c’est donc la dernière ligne droite pour le metteur en scène et son quatuor d’acteurs composé de Géraldine Boulle, Adrien Beaugendre, Ingrid Blackburn-Latour et Kelly Ang-Ting Hone, avec l’unique représentation publique de la pièce ce 19 octobre à 18h30 au Caudan Arts Centre. Une pièce qui nous vient avec une approche qui se veut différente comme nous le dit le metteur en scène : «C’est pour cela qu’il y a eu des résidences avec plusieurs artistes de la région. On voulait quelque chose qui ne soit pas juste du kwi vide, du taye raze, surtout avec des thèmes sérieux comme la violence, la drogue, la pauvreté, la famille dysfonctionnelle. On voulait des comédiens qui s’imprègnent des personnages, avec aussi une direction d’acteurs juste, qui donne à la fois dans le naturel, la simplicité, mais avec des subtilités complexes, tout en développant ces mêmes espaces pour les personnages.»
Et pas de personnage principal, chacun occupe l’espace, chacun a son moment. Dès que c’est lancé, c’est parti comme une chorégraphie. Thierry Françoise ne laisse rien au hasard : intonation des voix, regards entre les autres, il exige du naturel, avec peu de place pour l’improvisation, avec toujours le fait de dire : «Soyez dans le personnage, ne soyez pas juste la réponse à la réplique de l’autre.» Une direction d’acteurs minutieuse. Naturel aussi dans le Kreol Morisien employé, le plus simple possible, pour de l’authenticité pure. Et puis, il y a le sujet, les thèmes plutôt : violence, jalousie. Les mots claquent souvent, preuve d’un bon travail d’écriture. La violence est dans les mots, dans les mouvements, dans les regards, demandant une concentration et une énergie de tous les instants. Bref, un gros défi attend cette équipe, qui devrait nous offrir quelque chose d’intense s’ils se dépassent bien comme il faut, qu’on attend de découvrir dans deux semaines.
Et la suite ? Thierry Françoise nous dira que «nous avons cette ambition d’aller proposer Mamzel dans toute la région, mais on compte aussi, après la représentation au Caudan Arts Centre, de faire une sorte de tournée dans plusieurs endroits pour emmener encore plus la pièce vers le grand public».
Patience, et entre-temps, les billets pour le 19 octobre en vente à Rs 500 au Caudan Arts Centre et sur le site de celui-ci sur caudan.com.
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