Maurice sous la menace d’une suspension

Se dirige-t-on vers une suspension de Maurice dans le cadre du bras de fer qui oppose la Fédération mauricienne de tennis (FMT) au Comité olympique mauricien (COM) ? En tout cas, c’est que laisse entrevoir la lettre qu’a adressée le Comité international olympique (CIO) au COM le 16 avril. Cette correspondance, qui porte la signature de James Macleod, directeur des relations des Comités nationaux olympiques (CNO) et de Mustapha Berraf, président de l’Association des comités nationaux olympiques d'Afrique (ACNOA), a été rendue publique ce jeudi 24 avril, lors d’un point de presse du comité olympique.

Le CIO se montre préoccupé par la situation dans le sport mauricien et espère qu’une solution sera trouvée dans les plus brefs délais. L’instance internationale demande à son représentant national «de prendre toutes les dispositions nécessaires et d’alerter les plus hautes autorités concernées pour que l’Assemblée générale élective du COM puisse se tenir dans les plus brefs délais, sans quoi le COM s’exposera aux mesures de protection prévues dans la Charte Olympique avec toutes les conséquences que cela impliqueraient pour le Mouvement olympique et les athlètes mauriciens».

Selon les dirigeants du COM, ces sanctions impliqueraient un bannissement du mouvement olympique, une interdiction de participer à tout événement sportif ayant un lien avec les disciplines olympiques tels que les Jeux olympiques, les Jeux du Commonwealth, les Jeux d’Afrique, les Jeux des îles et d'autres compétitions internationales. Les subventions et autres soutiens techniques dont bénéfice le sport mauricien des instances nationales seront annulés, de même que les différents supports qui sont accordés aux sportifs en préparation.

Pour rappel, la FMT conteste la tenue de l’Assemblée générale élective du COM de même que l’Assemblée générale de décembre dernier. L’affaire a été portée devant le Tribunal arbitrage du sport et la Cour suprême. Philippe Hao Thyn Voon, président du COM, souhaite une table ronde avec le gouvernement, à travers le ministère de la Jeunesse et des Sports et la FMT, pour sortir de cette crise.