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Une tentative de strangulation à son domicile suscite choc et colère

Mobilisation citoyenne massive en faveur d’une fillette de 6 ans

7 décembre 2025

Une fillette de 6 ans a survécu à une tentative de strangulation chez elle, le 24 novembre dernier. L’agresseur présumé, un adolescent de 17 ans, a été arrêté grâce à l’intervention du public et de la police. La victime, hospitalisée pendant quatre jours, présente encore des séquelles physiques à ce jour. Tandis que son frère de 14 ans, qui a tenté de la défendre, a été blessé au couteau. L’affaire a suscité une grande émotion chez les citoyens et internautes et mis en lumière les carences de certaines unités de la force policière. Récit.

Elle a quitté l’hôpital depuis plusieurs jours mais se remet encore d’une hémorragie sous-conjonctivale causée par la forte pression sanguine dans la tête lors d’une extrême compression. Elle a toujours les yeux rouges, tachées de sang après la rupture de petits vaisseaux sanguins dans la conjonctive, tandis que ses paupières gardent encore une couleur bleutée. Victime d’une tentative de strangulation à son domicile le 24 novembre dernier, cette fillette de six ans, dont les photos ont été largement partagées sur les réseaux sociaux après son agression, ne se rend pas vraiment compte qu’elle a échappé à la mort. C’est son sourire innocent et désarmant, malgré les séquelles visibles du traumatisme subi, qui aura certainement provoqué une forte émotion et touché la population. Depuis que l’affaire a été évoquée dans les médias, les membres de sa famille ont reçu un nombre incalculable d’appels, de messages de soutien et de visites de citoyens prenant part à leur malheur. L’intervention d’un groupe de «gros bras» secoué par son histoire aura même grandement contribué à l’arrestation de son agresseur une semaine après les faits.

Les membres de la population se sont tous sentis concernés par le traumatisme qu’a vécu la petite fille. Le jour fatidique, étant en vacances scolaires, elle était à la maison, en train de jouer avec son frère de 14 ans dans la chambre de leurs parents. Peu avant la mi-journée, c’est au moment où son frère a eu le dos tourné quelques minutes pour se rendre aux toilettes qu’un individu a fait irruption dans la pièce. Aux enquêteurs, son frère a indiqué qu’il serait tombé nez à nez avec ce jeune homme en train d’étrangler la petite de toutes ses forces des deux mains. Sa réaction ne s’est pas fait attendre : l’adolescent s’est aussitôt interposé pour prendre la défense de sa petite sœur ; un geste courageux, héroïque, qui aurait pu lui coûter la vie. Pour cause, l’agresseur de la fillette était armé d’un couteau et l’a blessé à la jambe en cherchant à se défendre pendant leur lutte. Le frère ainé de la fillette ne s’est pas laissé faire pour autant et l’a confronté, le contraignant à prendre la fuite. Alerté, le père des deux enfants est arrivé sur les lieux les minutes suivantes, suivi de la police. La fillette a ensuite été conduite à l’hôpital Victoria, à Candos, où elle été admise. Ce n’est qu’au bout de quatre jours qu’elle a pu rentrer chez elle avec les séquelles physiques encore visibles de son agression.

L’identité de l’agresseur de la fillette étant toujours inconnue six jours après les faits, cela aura fini par pousser les membres du public, choqués et consternés, à intervenir. Ainsi, le week-end dernier, sa famille, craignant pour sa sécurité, a reçu la visite d’une équipe de «gros bras» en soutien, leur donnant la garantie de les protéger en cas de danger. Une collecte d’argent a même été organisée pour permettre à ses parents de faire installer des caméras de surveillance chez eux. Grâce à des informations glanées sur le terrain, cette équipe de bons samaritains a rapidement pu obtenir des renseignements sur l’identité de son agresseur présumé. Plusieurs unités de la force policière ont dû intervenir pour éviter tout dérapage dans la soirée du lundi 1er décembre, lorsqu’une cinquantaine de personnes s’est présentée devant le domicile du suspect – un adolescent de 17 ans. C’est accompagné de son père qu’il a dû accompagner les enquêteurs. Libéré sur parole le même soir, il s’est de nouveau rendu au poste de police le lendemain en présence de son homme de loi, Me Jean Claude Bibi. Entendu longuement, il a catégoriquement nié les faits dont on l’accusait, insistant qu’il se trouvait chez lui au moment de l’agression. Il a, cependant, reconnu qu’il connaissait bien la famille de la victime puisqu’il serait l’ex petit-ami de la sœur ainée. L’enquête a, toutefois, connu un important rebondissement au bout de trois jours, lorsque la fillette et son frère l’ont formellement identifié comme étant l’auteur de l’agression au cours d’une parade d’identification. La police compte transmettre un rapport au Directeur des poursuites publiques (DPP) afin de décider de la marche à suivre dans cette affaire, le suspect étant mineur. L’enquête suit son cours.

Par ailleurs, le père de la petite victime, qui a retenu les services de Me Deepak Rutnah, avocat, a porté l’affaire devant l’Independant Police Complaints Commission (IPCC) pour dénoncer plusieurs manquements dans la manière dont cette affaire a été traitée. Il reproche notamment aux enquêteurs d’avoir manqué de procéder à des prélèvements ADN à son domicile et reproche à un officier de police son attitude démesurée lors de l’audition de son fils de 14 ans, lui-même une victime dans l’affaire. Sollicité ce vendredi 5 décembre, il a précisé qu’il compte maintenir sa plainte contre les forces de l’ordre malgré l’arrestation du suspect. Cette résolution citoyenne jette une lumière crue sur les carences de certaines unités de la force policière.

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