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Neuro-sémantique

Quand le pouvoir de l’esprit aide à se reconstruire après le cancer du sein

18 octobre 2025

Le cancer du sein n’est pas toujours une épreuve facile à surmonter. Entre les traitements, les incertitudes et les changements physiques, la période de rémission peut elle aussi s’avérer délicate, tant l’estime de soi se retrouve parfois ébranlée. Et si, pourtant, le pouvoir des mots et des pensées pouvait transformer la manière dont une femme traverse cette étape ? Grâce à la neuro-sémantique, une discipline fondée par le Dr Michael Hall, il devient possible de reprogrammer sa perception de la maladie, d’apprendre à voir au-delà de la peur, pour avancer vers la résilience et transformer le désespoir en maîtrise de soi, pas à pas, avec bienveillance et conscience. La psychologue et méta-coach certifiée Fakira Nabila (photo) nous éclaire sur cette discipline.

Apprendre à gérer nos pensées est essentiel. Car elles peuvent profondément influencer notre vie et notre perception de nous-mêmes, sans que nous en ayons toujours conscience, surtout lorsque nous sommes confrontés à des épreuves ou à des difficultés dans la vie. À l’occasion d’Octobre rose, la psychologue Fakira Nabila nous explique comment les outils de la neuro-sémantique peuvent aider les patients à reconstruire leur identité et à retrouver confiance en eux après le cancer du sein, mais aussi d'autres types de cancer.

Mais avant tout, il est important de comprendre en quoi consiste cette discipline. «Le terme "neuro" fait référence à l’esprit, tandis que "sémantique" se rapporte à la création de sens», explique-t-elle. Au fil de nos expériences de vie, notre esprit crée automatiquement des pensées et des significations. Ces dernières façonnent notre manière de percevoir et de représenter les événements, influençant ainsi nos émotions, nos réactions et nos comportements. La neuro-sémantique consiste donc à comprendre et à transformer les significations que nous attribuons à nos expériences, car en changeant le sens, nous changeons aussi notre manière de ressentir, de penser et de vivre.

«Comparée à d’autres approches, la neuro-sémantique puise ses fondements dans plusieurs disciplines bien établies, telles que la programmation neuro-linguistique (PNL), la sémantique générale, la psychologie cognitive et du développement, ainsi que la philosophie constructiviste», avance Fakira Nabila. Elle réunit ces cadres puissants pour offrir un modèle pratique et efficace de changement personnel. Cette combinaison unique d’outils permet aux méta-coachs de repérer rapidement les blocages mentaux, croyances limitantes et schémas de pensée inadaptés chez leurs clients, et de les accompagner dans la transformation de ces schémas afin qu’ils atteignent plus facilement et plus efficacement leurs objectifs.

Notre vie est, en grande partie, façonnée par notre manière de penser. Chaque pensée, chaque interprétation que nous donnons à ce que nous vivons influence la façon dont nous avançons. Face à la maladie, cette réalité prend encore plus de sens. Comme le souligne la psychologue Fakira Nabila, notre état d’esprit joue un rôle essentiel dans la façon dont nous traversons une épreuve telle que le cancer du sein. «Lorsque nous adoptons une attitude positive et bienveillante envers nous-mêmes, notre capacité à surmonter les difficultés devient beaucoup plus forte», explique-t-elle.

La moitié du chemin

C’est là qu’intervient la neuro-sémantique, une approche qui aide à reprogrammer l’esprit pour mieux vivre les expériences difficiles. Reprogrammer, cela ne signifie pas ignorer la douleur ou la peur, mais plutôt apprendre à remplacer les pensées anciennes et inutiles par de nouvelles pensées saines, qui nourrissent notre bien-être et notre confiance. Pour une personne vivant avec un cancer, ce changement intérieur représente déjà la moitié du chemin vers la guérison. Car notre esprit ne se limite pas à influencer nos émotions ou nos comportements : il agit aussi sur notre santé physique.

«Beaucoup de patients, en plus de leur maladie physique, deviennent également mentalement vulnérable», confie Nabila Fakira. Dans ces moments-là, l’esprit a tendance à fonctionner en pilote automatique, se laissant envahir par les pensées et souvenirs négatifs. La peur, la comparaison et les doutes s’installent peu à peu, fragilisant encore davantage le moral. «Dans cet état, le mental absorbe facilement la négativité, y compris les croyances décourageantes ou les jugements envers soi-même», ajoute la psychologue. Peu à peu, la personne en vient à attribuer des significations négatives à ce qu’elle vit : un corps perçu comme affaibli, une image de soi altérée, une perte de confiance. Ces interprétations deviennent alors comme un filtre à travers lequel elle perçoit sa réalité. Or, ces significations limitantes peuvent ralentir le processus de guérison, aussi bien sur le plan émotionnel que physique. C’est pourquoi la neuro-sémantique invite à redonner un sens plus juste, plus bienveillant à ce que l’on traverse.

D’ailleurs, après un cancer, beaucoup de femmes confient : «Je ne suis plus la même.» Une phrase lourde de sens, qui traduit à la fois la transformation intérieure et l’impact profond que la maladie peut avoir sur la perception de soi. Le regard porté sur son corps, sur son identité, sur sa valeur personnelle change parfois de manière douloureuse. «Pourtant, en changeant notre état d’esprit, il devient possible de se reconnecter à soi d’une façon plus douce et plus authentique», souligne la psychologue. Nous commençons alors à nous percevoir comme bien plus que notre apparence physique, et à comprendre que la beauté ne se limite pas à ce que l’on voit dans le miroir. C’est un processus d’acceptation, un apprentissage patient qui consiste à se reconnaître pleinement et sans condition. «C’est aussi un rappel essentiel pour chaque patient que nous ne sommes pas définis par notre apparence, nos rapports médicaux ni même par la maladie. Nous sommes bien plus que cela : des êtres humains entiers, faits de force, de courage et d’espoir», soutient Nabila Fakira.

Mais comment retrouver confiance en soi, docteur ? «Eh bien, le premier pas commence avec vous, vous qui lisez cet article et votre curiosité à explorer le pouvoir de votre propre esprit», répond Nabila Fakira avec bienveillance. Elle explique que chacun possède en lui les ressources nécessaires pour amorcer un changement intérieur, à condition de prendre le temps de se reconnecter à soi. «Vous êtes les bienvenus à nos rencontres régulières du Meta-Coaching Foundation Chapter, où nous discutons ouvertement des recherches récentes et des techniques innovantes pour développer le potentiel humain», poursuit-elle.

Ces échanges sont l’occasion d’en apprendre davantage sur la neuro-sémantique, mais aussi sur les outils concrets permettant de mieux comprendre ses émotions, d’apaiser ses pensées et de renforcer sa confiance. «Vous pouvez également échanger avec un méta-coach, afin de découvrir comment votre esprit peut travailler pour vous, et non contre vous», conclut Nabila Fakira. Si vous souhaitez entamer cette transformation intérieure, il est essentiel de comprendre que l’émotion fait simplement partie de notre système corps-esprit. Elle n’est pas une faiblesse ni une ennemie, mais un signal naturel conçu pour nous informer de ce qui se passe dans notre monde intérieur ou extérieur.

Apprendre à accueillir ses émotions, plutôt qu’à les fuir ou les juger, permet d’entrer dans un dialogue plus sain avec soi-même. C’est en reconnaissant ce que l’on ressent – la peur, la tristesse, la colère ou la joie – que l’on commence réellement à se libérer du poids intérieur. Cette écoute bienveillante de soi marque le début d’un rééquilibrage émotionnel et d’une guérison en profondeur, où l’esprit et le corps travaillent enfin main dans la main.

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