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Et si la remise de peine était réintroduite ?

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Raj Moothoosamy «En aucun cas, cette éventualité ne devrait inciter les potentiels délinquants à se dire qu’il y a des mesures
en leur faveur»

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Jackie Kamanah «Le travail des officiers est devenu très compliqué»

Dans son dernier bulletin mensuel, Satyajit Boolell, Directeur des poursuites publiques (DPP), avance «that we should give some careful thought (…) as to whether the deprivation of remission to convicted drug consumers satisfies the element of rehabilitation and redemptions». Raj Moothoosamy de l’association Victim Support
et Jackie Kamanah de la Prison Officers Association (POA) s’expriment sur le sujet.

Le DPP appelle à une réflexion sur la remise de peine concernant les consommateurs de drogue condamnés. Quel est votre avis sur le sujet ?

Raj Moothoosamy : C’est un sujet très délicat. La remise de peine devrait effectivement dépendre de la catégorie de délits. En aucun cas, cette éventualité ne devrait inciter les potentiels délinquants à se dire qu’il y a des mesures en leur faveur et à penser que la loi est de leur côté.

Jackie Kamanah : La POA accueille avec beaucoup d’espoir ce qui a été dit autour de la remise de peine. Je tiens à saluer le DPP pour avoir fait cette réflexion.

Est-ce, selon vous, un moyen de désengorger nos prisons qui sont bondées ?

Raj Moothoosamy : Avant de penser à cela comme solution, j’estime qu’il faudrait s’attarder davantage sur la question de réhabilitation de nos détenus. C’est ce qui devrait être, selon moi, la priorité. Je trouve d’ailleurs très bien le travail effectué à la prison de Petit-Verger.

Jackie Kamanah : Depuis quelque temps, nos prisons sont devenues ingérables et surpeuplées. Cela, suite à l’amendement apporté à la Dangerous Drug Act de 1994. Maintenant les détenus ne travaillent pas, ils se comportent très mal et n’ont pas de respect pour le personnel de la prison. Le travail des officiers est devenu très compliqué.

Que faudra-t-il faire maintenant que la question a été évoquée ?

Raj Moothoosamy : Il ne faut pas prendre des décisions hâtives mais bien discuter et définir les critères s’agissant de la remise de peine en premier lieu. En ce moment, nous entendons tellement de choses : crimes, vols, viols… et je pense que nous devrions penser à comment en finir avec ce genre de délits.

Jackie Kamanah : Il faut maintenant de la volonté politique pour que les choses bougent.

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