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Lupin sur Netflix : Omar, voleur aimé et mal-aimé

Un phénomène ! Très vite, le monde entier est tombé dans le filet de cette mini-série française de cinq épisodes. Dans Lupin, il y a donc Omar Sy en homme plein de ressources, fan des livres sur le voleur gentleman Arsène Lupin, à tel point qu’il devient lui-même l’Arsène Lupin des temps modernes, avec des coups et vols incroyables, poursuivi par tous mais voulant aussi la justice pour son père décédé ! En tout cas, il y a un engouement, faisant de Lupin la seconde série la plus vue sur Netflix, devançant les tout aussi populaires La Casa de Papel et Le jeu de la dame. Ici, le débat fait rage… 

Omar forever !

 

Arnaud Vacher, employé dans l’aviation

 

«La série a fait le choix plutôt malin de ne pas "ré-imaginer" Arsène Lupin mais plutôt d’inventer un héros influencé par le personnage de fiction et de garder l’essence même de Lupin qui est cette histoire de revanche sur l’injustice sociale. Pour ma part, j’ai passé un chouette moment. Lupin ne gagnera certainement pas de statuette pour sa production ou son scénario mais on en devient accro à cause des intrigues, des machinations, de ce que trame le personnage joué par Omar Sy, digne des plus habiles voleurs, avec audace et efficacité…

 

Il y a de l’action, un brin de suspense et quelques rebondissements. Les braquages présentés sont propres, très "lupinesques". Et cela passe bien. Omar Sy est particulièrement à l’aise dans son rôle. Ce qui est super avec lui quand il joue Assane, c’est qu’avec son sourire, on a envie de le voir réussir, même si c’est pour commettre des délits. Je trouve que son jeu d’acteur et sa personnalité (qu’il soit noir – comme j’ai pu lire – ou asiatique, on s’en moque royalement) conviennent très bien au personnage. En fait, la série reprend les codes de l’œuvre de Maurice Leblanc sans en faire une caricature ou un copier-coller. Elle parle des fractures, de toutes nos différences... Et justement, une des qualités d’Assane/Omar Sy est de réussir à naviguer au travers avec aisance. Peu de gens peuvent le faire. Dans notre société, tout est trop compartimenté, cloisonné. Ce n’est peut-être pas le bon terme mais tout est polarisé. Et ce n’est pas peu dire sur notre société d’aujourd’hui.

 

Cela étant dit, la série n’est pas exempte de défauts, loin de là. Car comme finalement n’importe quelle série, elle a droit à ses bons vieux clichés, ses raccourcis et quelques incohérences. Mais dans cette version moderne, la série parvient aussi à évoquer les inégalités sociales et raciales, sans y aller avec de gros sabots. Ce Lupin-là reste léger, énergique et sans temps mort. Si bien qu’on ne voit pas le temps passer : cinq épisodes de 45 minutes, faites le calcul, en une demi-journée, c’est plié. Et vous n’aurez qu’une hâte, c’est de voir la suite !»

 


 

Omar, go home !

 

Nicolas Chinnapen, assistant technique référent dans les télécommunications

 

«J’ai enfin pu découvrir cette fameuse série qui est sur les lèvres de tout le monde en ce moment ! Tout ce que je peux dire, c’est que c’est franchement une bonne blague. On suit les aventures d’Assane Diop qui, grâce à la lecture des romans d’aventure d’Arsène Lupin, devient une sorte d’avatar du célèbre gentleman cambrioleur, pour découvrir la vérité qui entoure la mort de son père accusé à tort d’un vol qu’il n’a pas commis.

 

Après un premier épisode qui pose les bases, on découvre très vite les limites de la mini-série française à travers des rebondissements prévisibles et exagérés, des clichés archi-vus, un sens du spectacle très inégal et une façon prétentieuse de proposer un semblant de scénario qui se veut malin mais qui, au final, se révèle digne d’un épisode d’Inspecteur Derrick ou d’un téléfilm du samedi après-midi sur TF1. Lupin surfe sur cette mode des séries comme La Casa de Papel ou Prison Break où le bon sens et la cohérence sont oubliés et où tous les prétextes sont bons pour offrir du spectacle et du rebondissement sans se soucier de tomber dans le ridicule.

 

Par contre, ce qui est indéniable, c’est que Netflix a trouvé le bon filon pour se faire du fric vu le succès de la chose. Hélas, au détriment de la qualité. Reste un Omar Sy assez sympathique (la seule raison pour laquelle on revient pour chaque épisode) mais qui tombe vite dans sa propre caricature, avec un personnage larger than life pas du tout réaliste.»

 

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