Vinod Seegum : «Les autorités travaillent sur ce dossier pour en finir avec les malentendus»
Yahya Paraouty : «Je reconnais le bon travail des enseignants au primaire»
Les augmentations de salaires au primaire n’ont pas fait que des heureux. Vinod Seegum de la Government Teachers Union et Yahya Paraouty de l’Union of Private Secondary Education Employees s’expriment sur le sujet.
Des enseignants du primaire ont fait part de leur mécontentement concernant le récent alignement de leurs salaires sur celui de leurs confrères du secondaire. Qu’en pensez-vous ?
Vinod Seegum : Quand l’alignement des salaires pour les profs du primaire avait été annoncé, cela avait été très applaudi. Toutefois, il y a un problème concernant l’application de cette mesure. Au primaire, il y a deux catégories de profs : les Teachers/Senior teachers, ceux qui ont été embauchés avant 2008, et les Educators, ceux qui ont été embauchés après cette date. À la suite de l’alignement des salaires, les Educators ont bénéficié d’une augmentation de Rs 4 000 alors que les autres profs n’ont obtenu que Rs 590, ce qui est injuste.
Yahya Paraouty : Lorsqu’un enseignant, que ce soit au primaire ou au secondaire, postule pour un emploi, il est au courant, dès le départ, du salaire qu’il va toucher. Souvent, cela dépend de ses qualifications. Cela est régi par un barème. D’ailleurs, il y a aussi des disparités de salaires au secondaire, dépendant des qualifications de chacun.
Que pensez-vous du fait qu’un prof au primaire touche le même salaire que son confrère du secondaire ?
Vinod Seegum : Je l’ai maintes fois dit et répété, un enseignant du primaire mérite le même salaire que son confrère du secondaire car ils font le même travail.
Yahya Paraouty : Je reconnais le bon travail des enseignants du primaire mais, selon moi, un prof du secondaire qui a investi énormément en termes d’argent pour décrocher un diplôme ne peut toucher le même salaire que celui qui a juste un Higher School Certificate, par exemple.
Et si vous deviez proposer une solution pour en finir avec ces conflits ?
Vinod Seegum : Je sais que les autorités travaillent sur ce dossier pour en finir avec les malentendus. On va suivre cela de très près.
Yahya Paraouty : Je propose qu’on abandonne le Certificate of Primary Education au profit du programme «Nine year schooling». C’est-à-dire qu’après la sixième, l’élève passe en septième, huitième et neuvième. Ce qui veut dire qu’il bascule en lower secondary après la sixième. Donc, le prof qui aura enseigné pendant les six premières années au primaire pourra continuer à le faire pendant les trois années suivantes au secondaire et ainsi prétendre toucher le même salaire qu’un enseignant du secondaire.