Christabel et Rudy sont dévastés par la mort de leur benjamine.
La petite Jessica est décédée, il y a quelques jours, des suites d’une gastro-entérite. Un nourrisson de cinq mois a également succombé à cette maladie le 30 juin dernier. Les parents de la fillette n’arrivent pas à accepter cette tragédie. Car pour eux, leur fille n’aurait pas dû mourir…
Elle n’avait qu’un an. Jessica, qui souffrait d’une gastro-entérite depuis quelques jours, est morte le lundi 8 juillet, laissant derrière elle une famille affligée par ce départ soudain et brutal. Sous le choc, ses parents, Christabel Baptiste et Rudy Fougueuse, ont encore du mal à accepter que la benjamine de la famille – ils sont parents de deux autres enfants – n’est plus de ce monde. Et, ils crient à la négligence médicale.
C’est tard dans la soirée du mercredi 3 juillet que les parents de Jessica, des habitants de St-Paul, débarquent à l’hôpital Victoria avec leur petite fille dans les bras. Celle-ci souffre de diarrhée et de vomissements. Après consultation, l’enfant reçoit une injection et reste en observation. Mais les symptômes ne disparaissent pas et les médecins décident de l’admettre. Deux jours plus tard, alors que sa fille n’est toujours pas remise, avance Christabel, le médecin l’autorise à rentrer à la maison. «Jessica n’allait pas mieux. Elle avait toujours de la fièvre, de la diarrhée et continuait de vomir. Comme l’infirmière insistait, nous sommes rentrés. Mais la situation s’est empirée une fois à la maison», explique la jeune maman.
En effet, durant le week-end, l’état de Jessica ne s’améliore pas et ses parents la conduisent de nouveau à l’hôpital le dimanche 7 juillet. La petite, raconte Christabel, est alors très affaiblie. À un certain moment dans la nuit, les choses se compliquent. «Jessica vomissait par le nez et la bouche. Ses yeux viraient au blanc. Ils lui ont mis un masque et ils m’ont demandé la permission de l’endormir afin de l’intuber. J’ai accepté, pensant que c’était pour qu’elle aille mieux», lâche-t-elle. Entre-temps, Rudy, le père de la petite, arrive de toute urgence à l’hôpital. Et quelques minutes plus tard, se souviennent les parents, on leur annonce la mort de Jessica.
Un terrible choc mêlé à un sentiment d’incompréhension et de colère. Difficile pour eux d’accepter cette dure réalité. Car pour Rudy, Jessica n’aurait pas dû mourir. Elle aurait pu être sauvée, affirme-t-il : «Je n’arrête pas de me poser la même question. Depuis le premier jour où nous avons conduit Jessica à l’hôpital, elle n’allait pas bien. Pourquoi le médecin lui a signé une décharge ? N’a-t-il pas vu qu’elle n’était pas guérie ?» Encore sous le choc depuis la disparition de son enfant, le couple n’envisage toutefois pas encore de porter plainte. «Nous devons nous remettre de cette épreuve. Nous sommes vraiment fatigués. Nous ne savons pas quand nous allons porter plainte. De toute façon, cela ne nous ramènera pas notre enfant», lâche le père de famille.
Le ministère de la Santé, de son côté, mènera une enquête en interne en vue de faire la lumière sur ce cas. Car Jessica est le deuxième enfant à succomber à une gastro-entérite. Le dimanche 30 juin, un nourrisson de cinq mois est décédé des suites de la même maladie. Ses parents l’avaient conduit de toute urgence à l’hôpital Jeetoo alors qu’il souffrait de diarrhée et de vomissements. Le médecin avait recommandé l’hospitalisation du bébé. Mais ayant laissé les effets personnels du petit à la maison, les parents avaient décidé de le ramener chez eux. Sauf que son état de santé s’est empiré. L’enfant a été reconduit d’urgence à l’hôpital Jeetoo où les médecins n’ont pu que constater son décès dû à une déshydratation causée par la gastro-entérite.
Souvent bénigne chez les adultes, la gastro-entérite peut être particulièrement dangereuse pour les enfants et les personnes âgées. Le ministère de la Santé a noté une hausse dans le nombre de cas de gastro-entérite dans l’île au cours de ces dernières semaines. Selon les spécialistes de la santé, toutes les précautions sont à prendre et il est très important de se rendre au centre de santé le plus proche pour des soins appropriés.