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Le «shift system» de la discorde

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Salim Muthy : «Nous sommes totalement contre»

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Aslam Hossenally : «C’est la solution qu’on a trouvée pour permettre à tous d’opérer»

Le relogement des marchands ambulants ne fait pas l’unanimité. La formule de shift qui a été adoptée jeudi dernier soulève de nombreuses interrogations. Salim Muthy, porte-parole de la Small Traders’ Association, et Aslam Hossenally, lord-maire de Port-Louis, s’expriment sur le sujet.

Une liste officielle a été établie par tirage au sort pour désigner les marchands ambulants qui pourront bénéficier d’un étal. Qu’en pensez-vous ?

Salim Muthy : Nous demandons à ce que cette liste soit rendue publique pour qu’on puisse savoir qui sont ceux qui s’y trouvent et, de ce fait, juger s’ils sont de vrais marchands ambulants ou des agents politiques.

Aslam Hossenally : 1 738 marchands ambulants ont été identifiés pour exercer dans deux emplacements différents, en l’occurrence à Decaen et à la place de l’Immigration. La sélection des marchands a été faite dans la transparence, selon des critères bien établis.

Le Conseil de la municipalité de Port-Louis a adopté le «shift system» comme solution au plan de relogement des marchands ambulants opérant à Port-Louis. Votre réaction…

Salim Muthy : Avant qu’une décision ne soit prise, on voulait que tous ceux qui sont concernés s’asseyent autour d’une table pour discuter. Or, il n’y a pas eu de discussion. Nous sommes totalement contre le shift system parce qu’une telle formule va à l’encontre des intérêts des marchands ambulants. Ces personnes travaillent sept jours sur sept. Et avec cette nouvelle formule, elles seront appelées à ne travailler que 15 jours dans un mois. Cela n’est pas possible.

Aslam Hossenally : Les deux lieux identifiés pour permettre aux marchands ambulants d’exercer ne peuvent contenir que 900 marchands et les autres risquaient de se retrouver sur le pavé. La solution qu’on a trouvée, c’est donc le shift system, pour permettre à tous d’opérer à tour de role.

Comment s’annoncent les jours à venir ?

Salim Muthy : Nous souhaitons que les autorités éclaircissent vite la situation. Au moment des négociations, nous avions proposé un lieu : l’ancien marché de poisson et de poulet. Comme ça, les marchands ambulants auraient bénéficié d’un lieu défini au lieu d’être ballottés d’un endroit à un autre comme cela risque d’arriver à l’avenir.

Aslam Hossenally : Nous avons voulu trouver une solution qui conviendrait à tout

le monde et nous irons de l’avant avec ce qui a été proposé.

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