Georges Ah-Yan : «Au train où vont les choses, l’avenir s’annonce très difficile »
Kevin Boodhoo : «La hausse des prix est, certes, déplorable, mais c’est une conjoncture mondiale difficile qui impose cela»
La redevance de la MBC passe de Rs 100 à Rs 150. Ce qui ne fait pas l’unanimité parmi les consommateurs qui estiment devoir faire face à une cascade d’augmentations de prix. Le travailleur social Georges Ah-Yan et Kevin Boodhoo, membre du PTr, s’expriment sur le sujet.
Désormais, la redevance de la MBC sera de Rs 150. Ce qui s’ajoute à la liste des hausses de prix qui ont été notées depuis le début de l’année. Qu’en pensez-vous ?
Georges Ah-Yan : Je rencontre beaucoup de gens et je peux vous dire que cette augmentation de redevance pèsera lourd dans certains budgets. Déjà, depuis le début de l’année, nous avons vu que les prix de certains produits ont pris l’ascenseur.
Kevin Boodhoo : La hausse des prix est, certes, déplorable, mais c’est une conjoncture mondiale difficile qui impose cela. Le public audiovisuel mauricien a quand même le choix entre payer la MBC ou prendre les bouquets satellitaires qui sont plus chers. Il faut aussi comprendre que la station de télévision nationale a quand même fait beaucoup d’efforts pour améliorer le service offert aux abonnés, surtout avec les chaînes digitales.
Qu’en est-il du panier des consommateurs ?
Georges Ah-Yan : Beaucoup de personnes souffrent à Maurice. Ces derniers temps, nous avons vu que le prix du lait a augmenté et comme je suis un consommateur, je constate que c’est le cas pour d’autres produits aussi, dont le riz.
Kevin Boodhoo : La logique économique voudrait que ce soit les consommateurs qui en fassent les frais. Je pense que le Pay Research Bureau a fait des efforts pour une révision salariale, mais celle-ci n’est jamais assez pour les consommateurs.
Comment s’annoncent les prochains mois ?
Georges Ah-Yan : Au train où vont les choses, l’avenir s’annonce très difficile surtout pour ceux qui vivent au bas de l’échelle et qui ont des enfants. Les denrées essentielles coûtent de plus en plus cher et ce n’est vraiment pas évident pour certaines familles de faire face à la situation.
Kevin Boodhoo : C’est sûr que dans la conjoncture actuelle, les choses vont être difficiles, surtout avec la perte du pouvoir d’achat. Il faut aussi savoir que c’est une crise mondiale sans précédent où certains pays sont déjà en faillite et d’autres dans le rouge avec la Banque mondiale. Notre croissance économique est de 2,7 %, ce qui est très honorable.