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Encore et toujours des vagues

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Dharam Gokhool : «Les parents pensent que de bons résultats permettront à leurs enfants d’accéder à de bons collèges»

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Armoogum Parsuramen : «Les leçons particulières doivent être un soutien pour les élèves qui ont des difficultés»

C’est une mesure qui continue d’occuper l’actualité. Les leçons particulières en Std IV, et cela malgré l’interdiction en vigueur, sont toujours au cœur des débats. Deux instituteurs font actuellement l’objet d’une enquête, car ils ont été surpris à donner des leçons particulières à leurs élèves. Deux ex-ministres de l’Éducation, Dharam Gokhool et Armoogum Parsuramen, nous donnent leur avis sur le sujet.

Deux enseignants de la Ramprakash Government School ont été surpris à donner des leçons particulières aux élèves de Std VI, alors que c’est interdit conformément à l’Education (Amendment) Act. Votre réaction…

Dharam Gokhool : Conformément à la loi, il est désormais interdit de donner des leçons particulières aux élèves de Std IV. Et pour moi, dans le système éducatif, la répression doit être le dernier recours.

Armoogum Parsuramen : Il y a maintenant une loi et il faut certainement la respecter.

Que pensez-vous des leçons particulières ?

Dharam Gokhool : Le problème autour des leçons particulières existe depuis très longtemps. Pour remédier à cela, le ministre Vasant Bunwaree a voulu prendre un raccourci en ayant recours à la loi. Selon moi, ce n’est pas la meilleure façon de procéder. Ce n’est pas avec les restrictions qu’on va venir à bout du problème. Ce qu’il faut, c’est travailler au niveau du curriculum. Il y a bien d’autres aspects de la politique éducative qu’il faudrait voir : la formation des enseignants, par exemple, ou encore la fourniture de supports technologiques. Il faut une réforme, en profondeur, du système éducatif et travailler dans le temps.

Armoogum Parsuramen : Les leçons particulières doivent être un soutien pour les élèves qui ont des difficultés dans une ou deux matières. Or, nous remarquons, et cela dans le secondaire notamment, que c’est devenu presque une mode de prendre des leçons dans toutes les matières. C’est un problème qui existe depuis très longtemps. C’est ancré dans notre système éducatif. À l’époque, j’avais moi-même organisé un débat au Parlement, car l’ampleur que prenaient ces cours était inquiétante.

Est-ce que ces cours particuliers sont, selon vous, indispensables ?

Dharam Gokhool : Il y a beaucoup de réserves sur cette mesure d’interdiction. Les parents pensent que de bons résultats permettront à leurs enfants d’accéder à de bons collèges et pour eux, c’est en se tournant vers les leçons particulières qu’ils mettront plus de chance de leur côté.

Armoogum Parsuramen : C’est la compétition et la nécessité d’avoir les meilleurs résultats qui engendrent cela. Mais il y a aussi le besoin d’être admis dans le meilleur collège. C’est ce qui a encouragé les parents à avoir recours à cette pratique, qu’il faut à tout prix changer.

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