• Wazil Meerkhan et Dylan Carman plaident coupable dans le cadre de la mort de la WPC Raghoo - Pooja, la sœur de la victime : «Notre famille n’a toujours pas pu remonter la pente…»
  • Movember : au cœur des hommes, les hommes à cœur
  • Contrat d’exclusivité du Champ-de-Mars : le MTC se remet en selle
  • «Moana 2» : l’aventure magique sous les tropiques reprend
  • Il a été libéré sous caution après huit mois de détention préventive - Vishal Shibchurn : «Mo ena ankor bokou revelasion pour fer»
  • Le nouveau cabinet ministériel à la loupe - Kris Valaydon, observateur politique : «Le chantier est vaste pour le nouveau gouvernement...»
  • Des Junior Ministers «motivés»
  • Moi, ministre pour la première fois, je vais…
  • Au feu, les pompiers… sont enfin là !
  • Mare-Chicose en feu : le calvaire des villageois au bord de l'étouffement

Tant qu’il y a de l’amour

rendezvous2.jpg

Le couple se construit petit à petit.

rendezvous1.jpg

Le jour de leur mariage le 14 mars dernier.

Derrière chaque homme accompli se trouve une femme. Loin d’être un cliché, cette phrase est, pour celui qui a fait de la lutte contre le sida sa raison de vivre, un hommage sincère à celle qui lui a redonné goût à la vie. À l’occasion de l’International Aids Candlelight 2013, aujourd’hui, rencontre avec un couple qui prouve que l’amour est possible…malgré la maladie.

Elle lui a donné des ailes. Parce qu’elle a su, dit-il, écouter, consoler, choyer l’homme détruit qu’il était. Parce qu’elle a su en faire un homme neuf. Un homme qui, après avoir trouvé l’amour de sa vie, rêve à présent de devenir papa. Il est heureux et ne s’en cache pas. Car Dhiren Moher, 46 ans, voit désormais la vie différemment. Lui, qui se bat depuis 2001 – année où il a découvert sa séropositivité – pour rester en vie, a aujourd’hui, une raison de plus de se battre.

Et cette raison se nomme Karishma Beeharee. Celle-là même qui, a un moment de sa vie où il était au plus mal, lui a tendu une main et lui a ouvert son cœur. «À la fin de l’année dernière, je suis passé par des moments très difficiles», nous raconte l’homme engagé qui se souvient avoir «touché le fond», pris dans un tourbillon de doutes, suite à une rupture : «Je me suis retrouvé seul à faire face à beaucoup de problèmes. J’ai même fait une tentative de suicide...»

C’est dire, précise-t-il, à quel point il souffrait. Puis, il y a eu cette rencontre virtuelle. Car, bien qu’ils se connaissaient – Karishma ayant été un nom et un visage connus du paysage médiatique et Dhiren étant sur tous les fronts pour lutter au nom des malades du sida –, ils ne s’étaient jamais vraiment parlé. «Je la voyais comme une gran nwar», dit-il avec un sourire. La principale concernée, âgée de 33 ans, réplique : «Certes, je le connaissais de par ses engagements mais on n’avait jamais eu de vraie conversation.»

Mais en décembre dernier, quelque chose allait naître entre eux. Un jour, sans aucune raison apparente, les deux décident de s’échanger des messages via Facebook. Le courant passe alors très vite. «Comme je n’étais pas dans un bon mood, elle a su trouver les bons mots pour me consoler et me remonter le moral», se souvient Dhiren. Alors qu’il était en déplacement pour quelques mois à l’île de la Réunion dans le cadre de ses engagements sociaux, les liens allaient se forger davantage entre l’ex-journaliste et lui. «On parlait de tout et de rien et, malgré la distance, malgré l’approche virtuelle de nos conversations, on a très vite compris que quelque chose se passait entre nous», poursuit-il.

Petit nid à Palma

À son retour à Maurice, ce qui devait se passer, se passa : «On s’est rendu compte que malgré nos tempéraments très différents (ils disent être tous deux des fortes têtes), on s’est vite trouvé des points communs. Nous sommes tous les deux passionnés par des sujets qui touchent la société, par le social, par la politique, bref, la maison (le couple a installé son petit nid à Palma, Quatre-Bornes) est souvent animée par des sujets très intéressants et chacun essaie de faire valoir ses opinions.»

Mais qui dit relation amoureuse, dit aussi concessions et remises en question et cela, Dhiren et Karishma (directrice de la compagnie NKB Productions Ltd) l’ont bien compris : «Il m’arrive d’accepter ses points de vue sur quelque chose car lorsque Karishma y va, je peux vous dire qu’elle y va. Mais comme je l’aime, je capitule et je la laisse gagner», confie-t-il, en regardant tendrement celle qui lui mijote de bons petits plats tous les jours. Car Karishma fait de son mieux pour faire plaisir à son petit mari. «J’apprends beaucoup de choses. Si avant je ne cuisinais pas beaucoup, désormais je le fais avec beaucoup de plaisir. Je découvre chaque jour les joies de la vie à deux», confie celle qui souligne aussi le côté protecteur de son mari : «Il m’épaule et m’encourage dans tout ce que je fais. J’ai d’ailleurs repris mes études en sciences politiques à l’université de Maurice et Dhiren m’est d’un grand soutien.»

À mesure que les mois passent, ils se disent qu’ils ont eu raison de forcer le destin. Ignorant les mauvaises langues et autres remarques (il y en a beaucoup soulignent-ils), Dhiren n’a pas hésité une seconde, trois mois après leur rencontre, à demander sa main à celle qui lui avait volé son coeur. Et le 14 mars, Dhiren Moher donnait une nouvelle dimension à sa vie en épousant Karishma qui lui a redonné goût à la vie.

Depuis, il n’a plus peur. Il sait qu’il a trouvé le bonheur pour le meilleur. Parce que le pire est derrière lui. La maladie n’a jamais été un obstacle. «L’amour est plus fort que la maladie. La force des sentiments peut aider à surmonter bien des épreuves», confie Karishma, qui tout comme Dhiren, s’imagine déjà dans le rôle de maman. «On en parle», nous dit la jeune mariée. La maladie, ils le savent, fait maintenant partie de leur réalité et ils ont organisé leur vie autour.

Aujourd’hui, leur bonheur se passe de mots. Et ils se construisent toujours pas à pas. Regards complices, sourires tendres et rires en cascade, le duo a pris son envol. Et ils écrivent chaque jour, leur histoire à quatre mains. Car, en amour, rien n’est impossible !

International Aids Candlelight Memorial : les flammes de solidarité

À vos bougies… en hommage à toutes les victimes du VIH/sida. Aujourd’hui, dimanche 19 mai, le monde commémore la trentième édition de l’International Aids Candlelight Memorial et le thème choisi pour cette année est «En solidarité» ou «Nu tou solider», qui fait écho à la lutte commune et ardue de plusieurs acteurs-clés. Le candlelight se veut être un événement porteur d’espoir pour toutes les personnes infectées par le VIH dans le monde, et est une action sociale visant à créer un esprit collectif de soutien et de partage, et aussi pour contribuer à la conscientisation de la population.

En sus de l’activité principale prévue aujourd’hui à 18 heures sur le terrain de foot de Petite-Rivière-Noire, plusieurs activités ont été prévues par diverses organisations un peu partout à Maurice :

● Rivière-Noire 

Lead, Association Zanfan Emba Pie, Groupe Etinsel, UNDP, ENL Foundation, Village Council Petite Riviere Noire : dimanche 19 mai, 18 heures. Lieu : Terrain de foot, route Royale 

● Petite Rivière 

Lakaz A - SEL : dimanche 19 mai

Lieu : Foyer Fiat

● Bois-Marchand, Terre Rouge

Association des Eclaireurs: dimanche 19 mai, 19 heures

● Baie du Tombeau 

SIDATAK : dimanche 26 mai 

VIVRE + : dimanche 19 mai, 18 heures. Lieu : Plaza

● Curepipe 

Curepipe Starlight, dimanche 19 mai. Lieu : Siège Social, Curepipe Starlight

● Cité Mangalkhan, Floréal

AILES : dimanche 19 mai, 18 heures. Lieu : Devant les loges de Mangalkhan

● Cité Richelieu 

Chrysalide : dimanche 19 mai, 17 heures à 19 heures

● Pamplemousses

Centre de Solidarité: dimanche 19 mai, 16 heures. Lieu : Centre Social

Pointe aux Piments 

Association pour le Bien-Etre des Habitants de Pointe aux Piments : dimanche 19 mai.

Archive: