• Wazil Meerkhan et Dylan Carman plaident coupable dans le cadre de la mort de la WPC Raghoo - Pooja, la sœur de la victime : «Notre famille n’a toujours pas pu remonter la pente…»
  • Movember : au cœur des hommes, les hommes à cœur
  • Contrat d’exclusivité du Champ-de-Mars : le MTC se remet en selle
  • «Moana 2» : l’aventure magique sous les tropiques reprend
  • Il a été libéré sous caution après huit mois de détention préventive - Vishal Shibchurn : «Mo ena ankor bokou revelasion pour fer»
  • Le nouveau cabinet ministériel à la loupe - Kris Valaydon, observateur politique : «Le chantier est vaste pour le nouveau gouvernement...»
  • Des Junior Ministers «motivés»
  • Moi, ministre pour la première fois, je vais…
  • Au feu, les pompiers… sont enfin là !
  • Mare-Chicose en feu : le calvaire des villageois au bord de l'étouffement

ne réalisera pas ses rêves

Il avait la vie devant lui. Une belle vie, une vie toute pleine de promesses, une vie à laquelle il pensait sans cesse. Devesh Cheeneebash, 18 ans, ne devait pas s’en aller le vendredi 3 mai. Il ne devait pas s’éteindre alors qu’il avait de si belles années devant lui.

Tous ceux présents pour rendre un dernier hommage à l’adolescent, vendredi soir, parlaient de l’injustice de son départ et de la cruauté de sa mort. Ses parents Swadesh et Jayrani, et sa petite sœur Durvashi, eux, veillaient son corps qui passait une dernière nuit dans la maison familiale,

à La Marie.

Vendredi matin, Devesh a pris l’autobus pour se rendre à Port-Louis avec sa grand-mère – qui s’en est sortie avec quelques blessures – afin d’acheter des aliments pour ses poissons. «Il aimait les animaux. Il avait une poule, des chiens, des tortues, un iguane et de nombreux aquariums de poissons», explique un de ses amis de longue date, qualifié comme son meilleur ami par une des proches de la famille. Ensemble, ajoute l’adolescent visiblement affecté, ils ont fréquenté le Phoenix SSS College. Ensemble, ils ont vécu de nombreuses aventures et ont envisagé l’avenir. «Il s’apprêtait à lancer son business de vente de poissons. Il arrivait à les faire se reproduire», dit-il.

Un travail minutieux qui demandait beaucoup de patience et de persévérance. Des qualités qui étaient les siennes, selon ses proches. Des qualités qui lui avaient permis d’exceller dans ses études. Il venait de décrocher son Higher School Certificate avec trois A+ et deux A, et s’était classé 33e. Il s’apprêtait à débuter sa première année d’études en comptabilité et en finances  à l’université de Maurice, où sa mère est professeur de mathématiques. «Il voulait devenir expert-comptable comme son père. Mais il souhaitait rester à Maurice afin de ne pas se séparer de ses animaux», confie un de ses cousins.

Il était brillant, estime ses proches. Il avait très bon caractère. «C’était un bon garçon. Un très bon garçon», lâche un de ses oncles. Ainsi, il est difficile pour tous ceux qui aimaient Devesh d’imaginer la vie sans lui. «Les parents sont en pleine détresse. C’est normal. Perdre un enfant si jeune, c’est une épreuve horrible», confie une des habitantes de la région, qui connaît bien la famille.

Une douleur intense et une soif de réponses animent ceux qui souffrent de la disparition du jeune homme. «Nous voulons une enquête. Nous voulons comprendre. Ce n’est pas normal qu’une chose pareille arrive !» s’exclame un membre de la famille Cheeneebash. En attendant de pouvoir comprendre et commencer le deuil, la famille de l’adolescent lui a dit «au revoir» hier, samedi 4 mai.

Pour le meilleur ami de Devesh, il faudra désormais continuer la route sans son «frère», un chemin auquel il préfère, pour l’instant, ne pas penser.

Archive: