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Pour l’amour des autres

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Des proches disant un dernier au revoir lors de funérailles empreintes d’émotion.

Elle laisse un grand vide dans le cœur de ceux qui l’ont côtoyée. Tous soulignent sa grande gentillesse. Récit…

Tout son monde tournait autour de sa famille. Car, pour Shakuntala Ramdaursingh, 49 ans, ‑ née Mathur et plus connue comme Chitra -, l’une des dix victimes de l’accident tragique de Sorèze, le bien-être des siens passait avant son propre bonheur.

C’est justement, sa «grande gentillesse» , son «côté protecteur» mais surtout, l’amour qu’elle leur portait qui manqueront le plus à son époux Chitranjan, 50 ans, (plus connu comme Rana) et à son fils Bhavesh, 18 ans, avec qui elle était très proche. Et depuis le drame, c’est tout leur monde, leur «repère» qui s’est effondré. Car, les trois se complétaient et étaient très soudés.

«La maman et le fils étaient très proches et ils s’entendaient très bien. La séparation est difficile à vivre que ce soit pour Bhavesh ou pour mon frère», nous déclare Vikash Ramdaursingh, beau-frère de la victime, qui se souvient encore de la dernière fois – il y a quelques jours –, qu’il a vu Shakuntala, «pleine de vie» et «positive» comme à son habitude : «C’était quelqu’une qui aimait voir que le bon côté des choses», ajoute Vikash qui souligne aussi la bonne entente qu’il y avait entre son frère et Shakuntala : «Ils étaient toujours sur la même longueur d’onde.» Voilà 20 ans - des noces de porcelaine que le couple allait célébrer le 28 mai - que les deux cheminent ensemble.

Et comme les deux travaillaient à Air Mauritius (lui est vice-président à la section marketing et elle était Senior Confidential Assistant au département informatique) où ils s’étaient rencontrés, c’est généralement ensemble, en voiture, qu’ils se rendaient sur leur lieu de travail. «Vendredi dernier, mon frère assistait à une fonction et c’est pour cela que Shakuntala a dû prendre le bus pour se rendre à son travail», nous confie Vikash qui, comme tous les autres membres de sa famille, est encore sous le choc.

Affectés par le chagrin depuis le drame, père et fils essayent de se montrer forts, une leçon que leur a apprise Shakuntala , qui à chaque épreuve, rebondissait de plus belle. «Elle venait de perdre son père Rubisungkur (âgé de 86 ans) qui est décédé le vendredi 26 avril dernier et malgré son chagrin, elle est tout le temps restée très digne», ajoute Vikash qui met aussi en avant l’attachement que sa belle-sœur avait pour sa famille.

Son dévouement

Et son dévouement pour ses proches, Shakuntala ne le cachait jamais. Toujours «aux petits soins» pour ceux qu’elle aime, toujours à «s’inquiéter du confort de ceux qui l’entourent», elle ne vivait –, disent les gens qui l’ont côtoyée –, que pour répandre de la joie autour d’elle. L’autre trait de caractère qui revient à chaque interrogation sur Shakuntala, c’est son «sens de l’ordre», un souci du détail qu’elle avait dans tout ce qu’elle entreprenait. D’ailleurs, tout dans sa maison ‑ au no. 29 à l’avenue Bernardin de St-Pierre à Quatre-Bornes – est, à son image, «sobre et bien organisé».

Et cet aspect de sa personnalité est aussi souligné par ses collègues à Air Mauritius qui mettent tous en avant son grand professionnalisme. «Madame Ramdaursingh était une employée modèle, consciencieuse et sans reproche. Elle comptait 24 ans de service et sa disparition est une grande perte pour la compagnie», nous a déclaré Oomesh Coorjee, son supérieur du département informatique à Air Mauritius. Pour les collègues de Shakuntala, comme pour tous ses proches et ceux qui l’ont côtoyée, il faudra maintenant faire face à l’avenir tout en se remémorant tous les moments heureux partagés avec celle qui vivait… pour l’amour des autres.

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