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Son père, révolté : «On a dû l’amputer de deux doigts»

Souffrant d’une complication à sa naissance, le nourrisson a été placé dans un incubateur avant de se faire opérer. Or, la température de l’appareil aurait été trop élevée...

En apprenant la naissance de sa fille à l’hôpital de Flacq, le dimanche 21 avril, Rajesh Beeharry n’avait qu’une idée en tête : tenir sa petite princesse dans ses bras. Toutefois, cet habitant de Sébastopol, devenu père pour la première fois, devra attendre. En effet, l’enfant, qui est née avec une complication de santé, a été placée dans un incubateur peu après.

«J’ai conduit ma femme Manisha à l’hôpital le 21 avril. Le soir même, elle a subi une césarienne. Le lendemain matin, je suis allé la visiter, mais le bébé n’était pas avec elle. Elle m’a alors expliqué qu’on l’avait placé dans un incubateur et qu’il devrait être opéré, car il avait un problème de santé», confie le père, visiblement stressé. Ce dernier affirme avoir attendu jusqu’au jour suivant, soit le lundi 22 avril, pour voir son enfant.

Néanmoins, à ce moment-là, dit-il, «j’ai aperçu ma fille quand on l’emmenait au bloc opératoire… Je ne l’ai pas vue ressortir parce que j’ai dû partir pour ne pas manquer l’autobus. Le lendemain, alors que j’espérais la voir, en arrivant à l’hôpital, j’ai appris qu’elle avait été transférée à l’hôpital du Nord, à Pamplemousses». Le père poursuit son récit en disant qu’il s’est rendu à cet autre hôpital afin de savoir ce qui se passait. Là-bas, un médecin apprend à Rajesh Beeharry que sa fille «est arrivée avec de sérieuses brûlures à la main et à la jambe droites.» Révolté, il ne comprend pas qu’on ne lui ait rien dit à l’hôpital de Flacq, «où l’enfant a eu ces brûlures» et crie à la négligence médicale.

Complaint letter

Rajesh Beeharry a donc envoyé une complaint letter, datée du vendredi 26 avril, au ministère de la Santé, en vue d’obtenir des explications. Selon lui, sa fille aurait été brûlée dans l’incubateur où elle avait été placée. «La température de cet appareil était trop élevée. Elle a été brûlée au deuxième degré. C’est ce qu’on m’a expliqué. Du coup, ma fille a dû se faire amputer de deux doigts de la main droite. Autrement, elle aurait eu une gangrène généralisée qui aurait pu lui être fatale.»

Toutefois, dans le milieu hospitalier, quelques langues se délient et d’aucuns affirment que le bébé a été brûlé avant même d’être placé dans l’incubateur. «Une fois le cordon ombilical coupé, les bébés sont séchés, puis vêtus et on leur met au poignet le bracelet d’identification de l’hôpital. Ils sont ensuite mis sous une chaufferette pour que la température de leur corps reste à un niveau confortable. Cependant, si la température de cet appareil est trop élevée, la peau du bébé peut brûler. C’est ce qui s’est passé», avance une source proche de cette affaire.

Quant à Rajesh Beeharry, il a vécu une semaine éprouvante et réclame que justice soit rendue à sa fille qui a été transférée à l’hôpital de Candos depuis hier. «C’est un calvaire. Ma femme, qui vient de subir une césarienne, est très angoissée. Elle doit faire le va-et-vient entre l’hôpital et la maison en se tordant de douleur. Qui plus est, j’ai tenté de photographier mon enfant à l’aide de mon portable, mais le personnel me l’a interdit formellement. Je me demande pourquoi», s’interroge le père. Impatient que sa fille se rétablisse, il souhaite, par ailleurs, que l’on arrive à situer les responsabilités des uns et des autres dans cette affaire, et que les sanctions nécessaires soient prises.

Une enquête initiée par le ministère de la Santé

Une commission d’enquête a été instituée pour faire la lumière sur le cas de négligence médicale alléguée où un nourrisson a été brûlé. Cette instance est chargée de soumettre des recommandations au ministère qui se chargera de les transmettre au Medical Council. Pour l’instant, le ministère ne veut pas se prononcer sur les circonstances dans lesquelles le bébé a été brûlé, étant donné que les parents ont porté plainte à la police et qu’une enquête est en cours.

Par ailleurs, le ministre de la Santé, Lormus Bundhoo, contacté au téléphone, a affirmé qu’à la demande du Premier ministre, un comité interministériel a aussi été constitué le vendredi 26 avril. Il aura pour responsabilité de revoir le fonctionnement du Medical Council et des autres instances qui gouvernent son administration, surtout en ce qui concerne les cas de négligence médicale alléguée qui sont rapportés. «Désormais, il y aura un time frame pour la soumission des rapports sur les cas de négligence médicale alléguée. Actuellement, ce processus prend trop de temps et les rapports se font trop attendre pour que le ou les coupables soient sanctionnés. Désormais, tout le système sera revu et ceux dont la culpabilité sera prouvée, seront sanctionnés selon la gravité de la négligence», explique Lormus Bundhoo.

Pour ce qui est du cas de négligence médicale alléguée rapporté dans notre édition de la semaine dernière, où un enfant avait été blessé au scalpel au cours d’une césarienne, le ministère laisse entendre qu’une commission d’enquête a également été instituée et que la police mène

son enquête.

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