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Le «monstre» de Camp Fouquereaux raconté par ses parents

Le présumé meurtrier a plusieurs délits de vol à son agenda et il est connu comme un «bhai looke» dans sa localité.

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La vieille dame a connu une fin atroce à son domicile. Elle laisse derrière elle une famille complètement anéantie.

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Santa et Suresh Chintamun avouent que leur fils a toujours été un «bad boy». Ils ne comprennent toutefois pas le comportement de ce dernier envers la victime de 80 ans.

Dans son village, il est connu pour ses nombreux délits de vol et de voyeurisme. Mais nul ne s’attendait au pire. Il y a quelques jours, le jeune homme de 25 ans a avoué être l’auteur du viol et du meurtre d’une octogénaire. Ses parents lèvent le voile sur son itinéraire de «bad boy».

«Monstre», «bourreau»… Les proches de la victime ne mâchent pas leurs mots (voir hors-texte). Pour eux, l’horreur que Chandrama Bullywon, 80 ans, a subie entre les mains de Sooriadev Chintamun – plus connu comme Suraj, âgé de 25 ans –, qui a avoué l’agression mortelle, n’est pas l’oeuvre d’un humain. Mais bien celle d’un «monstre, d’un bourreau».

Le lundi 22 avril, tout le petit village de Camp Fouquereaux a été secoué par ce drame qui a tenu toute l’île en émoi. Vers 13 heures, ce jour-là, Chandrama Bullywon, que son entourage appelle affectueusement «grand mama», a hurlé de toutes ses forces, à son domicile, pour qu’on lui vienne en aide.

Et pour cause, à ce moment-là, Suraj Chintamun s’était introduit chez elle, l’avait violée et frappée violemment. En entendant les cris de l’octogénaire, les habitants ont accouru et ont arrêté le jeune homme. Lynché et remis entre les mains de la police, il a avoué son forfait.

«Je suis allé chez cette dame pour lui demander quelques pamplemousses. Mais elle a refusé. Je me suis introduit chez elle et je me suis vengé», a laissé entendre Suraj Chintamun, lors de son interrogatoire. La victime, elle, été transportée d’urgence à l’hôpital, où elle a rendu l’âme peu après.

Depuis que cette affaire a éclaté, l’entourage de Suraj Chintamun n’hésite pas à mettre à nu ses défauts. Une de ses voisines, rencontrée le jeudi 25 avril, le qualifie «d’enfant terrible et de pervers».

Originaire de Rivière-des-Anguilles, Suraj Chintamun n’a, selon ses parents, rien d’un ange. «Tou le tan li ti move», affirment son père Suresh et sa mère Santa. Selon eux, Suraj aurait pris un mauvais tournant pendant son adolescence. «Auparavant, on vivait dans une petite maison en tôle, située à environ un kilomètre de notre actuelle maison. Lorsque Suraj avait 11 ans, j’ai fait un grave accident de la route et on m’a amputé une jambe. Depuis, on vit avec une pension de l’État. Et avec l’aide de quelques politiciens, j’ai pu obtenir un terrain à bail, sur lequel j’ai construit une maison en dur. Depuis que nous habitons cette maison, le comportement de Suraj a changé», soutient Suresh Chintamun.

Ce dernier, qui a du mal à comprendre l’acte de son fils, se dit «de tout cœur» avec la famille de la victime. Mais comment expliquer la descente aux enfers de son aîné ? «Il y a un centre près de chez nous. Lorsque nous avons emménagé dans notre nouvelle maison, mes deux fils ont commencé à fréquenter ces lieux. C’est à partir de là que tout a commencé. Suraj et son frère Sailesh rentraient de plus en plus tard à la maison. Ils passaient leur temps au centre et traînaient dans la rue avec des copains. Ils ont commencé à avoir un penchant pour la bouteille et à devenir violents», raconte Suresh.

«Bhai looke»

Pourtant, à ce moment-là, Suraj allait aussi à l’école, témoigne sa mère Santa : «Après le CPE, il est allé au collège jusqu’en Form III. Puis, on l’a inscrit dans une école pré-vocationnelle. Mais il a abandonné ses études pour travailler comme aide-maçon. À certains moments, il avait du boulot et à d’autres non. À force de traîner dans la rue, il a commencé à s’introduire dans quelques maisons de la localité, où il commettait des vols. Parfois, on le surprenait à épier les filles. On l’a surnommé ‘‘bhai looke’’.»

Arrêté pour plusieurs délits de vol et de vagabondage, Suraj n’a pas changé pour autant. Bien au contraire. «Il multipliait les frasques. Une fois sous l’emprise de l’alcool, il avait disparu de la maison. Je suis allée le chercher pour le ramener à la maison, afin d’éviter qu’il ne commette d’autres délits», raconte Santa.

Et en 2011, Suraj a frôlé la mort. «Il buvait avec des amis sur le toit d’un bâtiment. À ce qu’on raconte, il était au téléphone lorsqu’il a perdu l’équilibre et fait une chute. Transporté à l’hôpital Victoria, il est resté inconscient pendant deux jours et a dû subir une délicate intervention à cause d’une fracture du crâne. Il s’en est sorti et a été hospitalisé pendant plus d’un mois», se souvient Santa. Et à son mari Suresh d’ajouter : «Li ti pou fini mor !»

Depuis cet épisode, Suraj Chintamun recevait une pension de l’État, soit environ Rs 3 000 par mois, et voyageait même en autobus gratuitement. Mais il devenait également plus violent. Surtout à l’égard de ses parents. «Il voulait garder pour lui tout l’argent de sa pension. On lui a expliqué qu’il fallait qu’il donne une partie de la somme pour la nourriture. Car mon mari reçoit une pension et vend des faratas pour joindre les deux bouts. Notre condition de vie n’est pas facile», souligne sa mère Santa. Elle poursuit : «Après son accident, il a rencontré une jeune femme qu’il a emmenée vivre chez nous. On avait une bouche de plus à nourrir alors qu’on avait des difficultés financières. Malgré tout, nous avons organisé un petit mariage en septembre 2012. Mais cette relation n’a pas duré. Ils se sont séparés, il y a presque trois mois.»

Abandonné par son épouse, Suraj est devenu accro à la bouteille. Ce qui l’a rendu plus violent. «Il y a un mois et demi, il s’est disputé avec son père, avant de s’en prendre à moi. Il a écrasé une table et saccagé la maison. Son père l’a alors mis à la porte, car il était à deux doigts de le frapper. Depuis, Suraj vivait chez mon frère à Camp Fouquereaux. Je lui ai fait part des vilaines manières de mon fils.

Et le lundi 22 avril, c’est lui-même qui a appelé pour dire que mon fils avait violé et tué une vieille dame», explique péniblement Santa. Pourtant, sa belle-sœur, elle, affirme que son époux et elle n’ont pas été «prévenus du comportement agressif de Suraj».

Reste que Santa ne peut expliquer le geste de son fils. Mais elle aurait préféré le voir dans un hôpital psychiatrique qu’en prison, avoue-t-elle : «Depuis qu’il a fait une chute en 2011, il n’a pas toute sa tête. Ce serait mieux de le placer à Brown-Séquard.» Suraj, qui a avoué avoir agi sous l’influence de l’alcool, serait, selon sa mère, toujours en traitement à l’hôpital Victoria.

Sa tante, chez qui il vivait au moment du drame, confirme que le jeune homme avait bu ce jour-là une «demi-bouteille de bière». Une dose de trop qui a mené à l’agression mortelle d’une femme de 80 ans.

Les proches de la victime :«Il doit brûler en enfer»

Ils sont partagés entre la révolte et la tristesse. Et ils sont dans l’incompréhension : pourquoi Suraj Chintamun a-t-il agressé Chandrama Bullywon, qu’ils appelaient affectueusement «grand mama» ? Pour eux, c’est évident, ce «monstre doit brûler en enfer» pour cet horrible acte qu’il a commis. «Ma mère a beaucoup souffert avant de rendre l’âme. Elle ne méritait pas de connaître une fin aussi atroce. Elle était si bonne avec son entourage», pleure Hewantee Bullywon, la fille de la victime.

Cette dernière, âgée de 56 ans, raconte que le jour du drame, elle s’était rendue à une session de prières dans un centre de sa localité, comme chaque lundi. «J’ai quitté la maison vers 12h15. Puis, vers 14 heures, quelqu’un a appelé le centre pour dire qu’il y avait un problème chez moi. J’ai tout de suite pensé que ma mère avait eu un accident en allant à la boutique. Mais une fois à la maison, j’ai vu une foule de personnes qui tabassaient Suraj Chintamun. C’est là qu’on m’a expliqué ce qui s’était passé. Ma mère, elle, avait déjà été conduite à l’hôpital», se souvient Hewantee.

Mère de deux filles, dont l’une âgée de 60 ans, Chandrama Bullywon, veuve depuis presque 25 ans, vivait avec sa benjamine et faisait la joie de sa famille. «Elle était en bonne santé», témoigne Hewantee qui peine à cacher ses émotions.

Rajesh Moheeputh, un des neveux de la victime, ne mâche pas ses mots au sujet de Suraj Chintamun : «C’est un monstre, un bourreau. Il doit brûler en enfer. Ce qu’il a fait est impardonnable, surtout envers une personne de cet âge, qu’on doit respecter et protéger.» Il ajoute que tout le village de Camp Fouquereaux vit désormais dans la peur. «La psychose a gagné le village. Le pire, c’est que ce jeune homme n’est pas originaire de la localité. Li sorti loin pou li vinn touy dimoun», s’indigne Rajesh, très remonté.

Chandrama Bullywon laisse derrière elle deux filles, deux petits-enfants et quatre arrière-petits-enfants qui pleurent sa disparition.

Agression sexuelle alléguée : Une septuagénaire accuse le petit-fils de sa soeur

Elle aurait eu une totale confiance en lui. Mais cette habitante de Petite-Rivière-Noire, âgée de 70 ans, aurait été agressée sexuellement par le petit fils de sa soeur, un jeune homme de 18 ans.

Dans sa déposition, consignée à la police, elle raconte que les faits se seraient produits le dimanche 21 avril. Ce jour-là, dit-elle, vers 19 heures, elle se trouvait à un arrêt d’autobus, à Rivière-Noire, lorsque le petit-fils de sa soeur, qui habite à La Gaulette, lui aurait proposé un lift. La septuagénaire précise qu’un inconnu se trouvait également dans la voiture.

En cours de route, il se serait arrêté près d’un terrain vague situé à proximité de l’ex-Island Sport Hotel. Sur place, le jeune homme et son compagnon de route auraient tiré la vieille dame de force, de la voiture. Ils auraient abusé d’elle à tour de rôle, avant de l’abandonner dans un buisson, où elle dit avoir passé la nuit. Ce n’est que le lendemain que la septuagénaire s’est rendue à la police. Elle a, par la suite, été admise à l’hôpital Victoria.

Le présumé violeur, quant à lui, s’est constitué prisonnier le mercredi 24 avril, en présence de son avocat, Me Germain Wong Yuen Kook. Il nie les faits qui lui sont reprochés et aurait même fourni un alibi pour soutenir ses dires.

Lors de son interrogatoire, ce beach boy employé dans un établissement hôtelier de la région, explique qu’il se trouvait sous la varangue d’une boutique en compagnie de ses amis au moment du viol allégué. Il serait ensuite rentré chez lui pour bavarder avec des amis. L’enquête policière se poursuit en vue de faire la lumière sur cette affaire.

Une dame de 69 ans violée par son voisin

Elle est complètement traumatisée. Et depuis l’horrible expérience qu’elle aurait vécue, cette dame de 69 ans a dû trouver refuge dans un abri pour personnes âgées. Le 22 avril, cette habitante de Rose-Hill aurait connu le pire moment de sa vie. Vers 16h00 ce jour-là, Guy Samuel Perrine, âgé de 35 ans, se serait introduit chez elle et l’aurait forcée à avoir des relations sexuelles avec lui. Le présumé violeur, qui habite dans la même cour qu’elle est locataire d’une maison appartenant au frère de la présumée victime.

«Cette dame vit seule. Sa maison est située en face de celle où vit Guy Samuel Perrine. Ils se voient tous les jours, se disent bonjour. Je n’aurais jamais cru cet homme capable de commettre un tel acte. Il est souvent sous l’influence de l’alcool», explique une proche de la victime. Selon elle, la sexagénaire s’est confiée à ses proches le même jour : «Elle n’a pas eu peur de dire ce qui s’était passé. Elle a expliqué que le locataire l’avait violée avant de rentrer tranquillement chez lui. Elle est sous le choc.»

Une accusation provisoire de viol pèse sur Guy Samuel Perrine. Ce dernier est toujours en détention policière.

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