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Les césariennes à la loupe

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Lysie Ribot «Il faudrait aussi des lois plus strictes et plus sévères»

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Farhad Aumeer «Si je m’appuie sur le taux avancé, 43,9 %, je dirais qu’il n’y a pas d’abus»

Les chiffres font peur. Dans une réponse au Parlement, mardi dernier, le ministre de la Santé, Lormus Bundhoo, a révélé que 43,9 % des accouchements dans les hôpitaux publics et les centres de santé privés se font par césarienne. Lysie Ribot, députée mauve qui a posé la question, et Farhad Aumeer, Senior Consultant en gynécologie, s’expriment sur le sujet.

Selon le ministère de la Santé, le taux d’accouchement par césarienne dans les hôpitaux publics et les centres de santé privés est de 43,9 %. Qu’en pensez-vous ?

Lysie Ribot : Nous avons été choqués par les chiffres révélés par le ministre de la Santé. C’est alarmant parce que selon l’Organisation mondiale de la santé, le taux de césarienne dans un pays ne devrait pas dépasser les 15 %.

Farhad Aumeer : Il y a plusieurs facteurs qui expliquent pourquoi un médecin a recours à la césarienne pour un accouchement. Par exemple, il faut savoir que dans le privé, c’est souvent les femmes elles-mêmes qui, pour plusieurs raisons, veulent avoir recours à une césarienne. Il y a aussi les cas de «late age pregnancies» où les risques pour un accouchement par voie normale sont grands et où une césarienne s’avère alors plus appropriée. Dans certaines situations, entre autres, il y a aussi les cas de ces femmes qui ont déjà eu recours à une césarienne lors d’un premier accouchement et qui reviennent pour un deuxième ou un troisième accouchement. Dans de tels cas, c’est forcément des césariennes qui sont pratiquées.

Y-a-t-il un abus, selon vous ?

Lysie Ribot : L’année dernière, nous avions demandé au ministre de la Santé de mener une enquête et de déposer ensuite la liste de noms des médecins qui pratiquent un nombre important de césarienne. Comme nous n’avons pas eu de réponse, je suis revenue, mardi dernier, au Parlement avec les mêmes questions.

Farhad Aumeer : Si je me réfère aux chiffres avancés par le ministre de la Santé, et si je m’appuie sur le taux avancé, 43,9 %, je dirais qu’il n’y a pas d’abus. Mais il faut s’intéresser à ces médecins dont le taux de césarienne avoisine les 80 %. Ça par contre, je trouve que c’est exagéré. Mais je dois le préciser : le chiffre de 43,9 % reste effrayant.

Que faut-il faire pour renverser cette tendance ?

Lysie Ribot : Je suis d’avis qu’il faudrait signer un protocole avec les cliniques privées pour régulariser le coût des césariennes. Il faudrait aussi des lois plus strictes et plus sévères. Dans bien des cas, on avance que ce sont les femmes elles-mêmes qui demandent le recours à une césarienne, mais dans les cas où ces dernières peuvent accoucher normalement, les médecins devraient aller dans ce sens et leur expliquer les risques que comportent les césariennes. Regardons ce qui s’est passé dans le cas de ce bébé qui a été blessé au scalpel !

Farhad Aumeer : Je pense qu’il faudrait réaliser une étude pour analyser les cas de césariennes et les raisons qui ont débouché sur cette pratique, et voir surtout si les raisons avancées pour pratiquer une césarienne sont valables.

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