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La femme de Varma crie au complot

Ansuya croit dur comme fer dans l’innocence de son époux

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Yash varma à son arrivée aux Casernes centrales pour
se constituer prisonnier. Il clame son innocence

Elle ne laissera tomber sa tendre moitié pour rien au monde. Ansuya, l’épouse de Yash Varma, n’hésite pas à parler de coup monté suite aux révélations d’Antoine Chetty alléguant que son mari, expert-comptable âgé de 42 ans, aurait commandité l’assassinat manqué de son collègue, Jean-Claude Liong. Selon les rumeurs, une femme serait à la base de cette sombre affaire. Mais Ansuya en est sûre : son époux ne l’a jamais trompée non plus.

Antoine Chetty, condamné à douze ans de prison pour possession d’héroïne et qui a balancé son patron, le notaire Deelchand, connaît bien, dit-on, le milieu mafieux.

Un châle sur la tête, Ansuya se tient près du ‘Mahabiswami’, le coin de prière situé dans la cour, absorbée dans ses prières. Elle s’arrête un moment pour nous faire entrer et retourne à ses prières. «Ansuya est très religieuse. Chaque matin, elle ne rate jamais ce rituel. Il y a aussi une pièce dans la maison où elle prie», déclare sa belle-mère Lilawtee, 81 ans. C’était hier matin.

La prière, Ansuya en a besoin plus que jamais en ce moment pour rester forte. Pour son époux, sous les verrous depuis vendredi dernier sous une accusation provisoire de «conspiracy to commit murder» - il comparaîtra pour la première fois en Cour demain - mais également pour sa fille de 12 ans, Sonika, et sa belle-mère qui vit avec eux : «Avant de se rendre aux Casernes centrales vendredi, Yash m’a dit qu’il fallait que je garde le moral. Il a eu un choc énorme en apprenant que son nom avait été mêlé à cette affaire mais après il s’est repris car il sait qu’il est innocent». Ansuya croit que la justice triomphera, grâce à Dieu.

L’expression de son visage est triste mais déterminée : «Cette épreuve n’est vraiment pas facile à vivre surtout avec ma fille qui est très proche de son père. Mais c’est la vie, il faut faire face». Son époux, dit-elle, leur manque énormément: «Il était toujours présent à la maison en dehors du travail. Il aime sa famille et il est très ‘caring’ envers nous. Son absence laisse un grand vide».

Au nom de l’amour et du lien conjugal qui les unit depuis 13 ans, elle a décidé de défendre son époux bec et ongles : «Nous nous sommes rencontrés alors que je travaillais pour la ‘Mauritius Pharmaceutical Producers’. Il faisait l’audit de la compagnie. Depuis, nous partageons un amour sincère. C’est pour cela que je n’hésite pas à prendre sa défense aujourd’hui».

Défenseur des «petites bêtes»

Car elle croit dur comme fer dans l’innocence de son époux : «C’est un complot. Quelqu’un qui n’aime pas Yash essaie de le piéger. Mais il est innocent. Je ne sais pas qui est à la base de ce complot mais c’est pour moi la seule raison qui explique ce tissu de mensonges sur son compte. Yash n’est pas un criminel, il n’aurait jamais commandité l’assassinat de quelqu’un alors qu’il ne veut même pas tuer des petites bêtes qui nous pourrissent l’existence».

Selon Ansuya, son époux n’a jamais été en cavale : «Jeudi soir, quand la police a débarqué à la maison, il était sorti pour ses démarches sans me dire où il allait. C’est quand il est revenu après 23h qu’il a appris que la police le recherchait. Il a alors pris contact avec l’un de ses avocats qui lui a dit d’attendre jusqu’au lendemain pour aller faire sa déposition».

L’épouse de Yash Varma dit ne rien savoir de la nature des relations entre son époux et son collègue de la firme d’experts-comptables, Jean-Claude Liong, la présumée cible : «Il ne parlait jamais de son travail à la maison et même après les révélations de Chetty, nous n’avons pas vraiment eu l’occasion d’en parler tant il était occupé avec ses démarches».

Antoine Chetty, celui qui a déclenché l’affaire Deelchand, a dit aux enquêteurs de l’ADSU la semaine dernière, qu’en 2003, Yash Varma aurait sollicité ses services par l’intermédiaire du notaire Deelchand, pour abattre Jean-Claude Liong pour la somme de Rs 150 000 payable en deux parties. Ce dernier est responsable de l’audit et des ressources humaines chez KPMG et est le supérieur du présumé commanditaire. Yash Varma est, quant à lui, directeur de la formation.

Toutefois, le 9 avril 2003, jour de l’opération, la présumée victime se serait échappée et se serait engouffrée dans sa voiture en compagnie de son amie, secrétaire dans la même firme. Antoine Chetty et son complice qui l’attendait à l’extérieur, n’auraient eu que le temps de lancer une pierre sur le pare-brise de Jean-Claude Liong pour le désorienter. Mais, selon le suspect repenti, la cible aurait continué sa route.

Selon les rumeurs, une femme serait à l’origine de cette tentative d’assassinat. Selon ces mêmes rumeurs, Yash Varma n’aurait pas apprécié la proximité de Jean-Claude Liong avec cette femme, Jessree Bhikoo, une secrétaire travaillant pour la même firme que les deux hommes.

«Relations amicales, presque fraternelles»

La femme dont on fait allusion, Ansuya avoue la connaître mais elle est persuadée qu’il n’y a jamais eu quoi que ce soit entre elle et son époux : «C’est une collègue de mon époux à qui nous avions l’habitude de donner un ‘lift’ le matin vu qu’elle habite la même région que nous. Comme je travaillais à Port-Louis auparavant, Yash me déposait aussi». Depuis décembre dernier, Ansuya a arrêté de travailler car elle préfère se concentrer sur ses études en informatique.

La femme en question a consigné une déposition aux Casernes centrales vendredi matin en présence de son avocat, Me Pramila Patten (voir hors-texte).

«Mon époux et cette femme avaient seulement des relations amicales, presque fraternelles. Elle lui a même attaché le raki une fois. Je la connais personnellement et je peux dire que c’est quelqu’une de bien», soutient l’épouse de Yash Varma.

Sa certitude que son époux ne l’a «jamais trompée» est raffermie, dit-elle, par l’attitude de celui-ci : «S’il y avait une autre femme dans sa vie, sa façon d’être avec moi aurait changé. Il m’aurait négligée. Mais il est toujours aussi attentionné et affectueux. De plus, il est toujours à la maison dans ses heures libres et il sort rarement sans ma fille et moi».

Lilawtee, la mère de Yash Varma, confirme : «Mon fils est très attaché à sa femme, jamais il ne serait allé vers une autre. Tout cela n’est que mensonge. Il n’est pas non plus un criminel qui commanditerait l’assassinat de quelqu’un d’autre. C’est quelqu’un de bien élevé, de loyal, d’honnête. C’est mon fils, je le connais assez pour savoir que c’est une personne bien».

Pour l’un des deux frères aînés de l’expert-comptable, Om Varma, lecturer au ‘Mauritius Institute of Education’ (MIE), Yash sortira de là sans problème : «Mon frère n’aurait jamais pris le risque de gâcher sa vie de famille et sa carrière en se mouillant dans des affaires louches».

L’entourage des Varma - parents et amis - est sous le choc depuis que le nom de Yash a été balancé dans la presse le week-end dernier. «Qui aurait cru qu’il allait être arrêté pour tentative d’assassinat? Tous ceux qui le connaissent croient en son innocence. C’est un garçon simple et sans histoire qui est également très optimiste et jovial», déclare un proche de la famille.

«Yash sera à la maison pour Noël»

Selon ce dernier, Yash Varma a toujours été très brillant et figure parmi les intellectuels de la famille : «Il a fréquenté le collège New Eton et a eu 3A à ses examens de Higher School Certificate. Il aurait pu aller faire des études à l’étranger mais il a préféré rester à Maurice pour ne pas quitter ses parents. Il a fait son ACCA et son MBA par correspondance et il terminera son doctorat très bientôt. C’est un self-made man qui, par ailleurs, ne boit, ni ne fume».

Après le collège, Yash Varma a travaillé, selon ses proches, comme comptable et auditeur pour la firme Kemp Chatteris pendant une dizaine d’années avant d’intégrer KPMG comme expert- comptable. Il y est depuis neuf ans et a grimpé les échelons pour devenir responsable de la formation. Yash Varma allait devenir l’un des principaux partenaires de la firme bientôt.

Mais selon son épouse, Yash Varma veut travailler un jour à son propre compte. «Nous comptons un de ces jours fonder notre propre affaire en partenariat».

Et puis, tout d’un coup, le téléphone sonne. C’est le centre de détention de Moka où son époux est en cellule en attendant sa comparution en Cour lundi prochain et sa déposition le jour suivant. «Ils m’ont dit de venir apporter quelques affaires. Une savonnette, un peigne, quelques vêtements», déclare Ansuya, tout à coup agitée. Elle disparaît pour aller préparer les affaires pour son époux.

Finalement c’est un collègue de ce dernier qui ira déposer les petites choses préparées avec amour. «Ce n’est pas la peine que j’y aille, de toute façon je n’ai pas le droit de voir Yash», dit Ansuya en soupirant. On voit bien qu’elle a hâte de voir son époux à nouveau libre : «Il le sera dès qu’il aura donné sa déposition mardi prochain. Yash sera à la maison pour fêter Noël avec nous».

Sonika, la fille de Yash, assise dans un coin sourit, de ce sourire plein d’espoir dont seuls les enfants sont capables. Espérant que le père Noël lui ramènera son papa adoré.

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La secrétaire Bhikoo nie avoir eu une liaison 

«Que des relations professionnelles avec Yash Varma et Jean-Claude Liong Wee Kwong. Je n’ai jamais eu une liaison avec aucun d’entre eux », c’est ce qu’a dit Jasree Bhikoo, selon son avocate, Me Premila Patten, aux enquêteurs de l’ADSU vendredi dernier aux Casernes centrales alors qu’elle y a été convoquée pour donner des éclaircissements sur le pare-brise endommagé de la voiture du comptable Liong..

Selon le suspect repenti Antoine Chetty, Jasree Bhikoo était présente dans la voiture de Jean-Claude Liong Wee Kwong au moment où il avait balancé une pierre sur le pare-brise de la voiture du responsable de la section de l’audit à KPMG le 9 avril 2003 sur le parking de la compagnie. « Ma cliente n’a jamais eu vent de cet incident », déclare Premila Patten. La jeune femme, qui est employée comme secrétaire à la section de l’audit, a révélé aux policiers qu’elle n’est pas la secrétaire attitrée du comptable Liong « mais comme il est le responsable de sa section, ils sont appelés à travailler ensemble très souvent». Cela fait dix-sept ans qu’elle travaille chez KPMG.

De plus, Jasree Bhikoo a avoué qu’il lui arrivait d’être raccompagnée chez elle en voiture par ses collègues de bureau, Yash Varma et Jean-Claude Liong Wee Kwong. Nous avons appris qu’elle sera de nouveau appelée aux Casernes centrales cette semaine après que le suspect Yash Varma aura donné sa déposition.

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Problèmes relationnels d’ordre professionnel?

Il semblerait qu’il y avait bel et bien des frictions entre Yash Varma et son supérieur Jean-Claude Liong. Selon une source bien informée, les deux hommes ne s’entendaient pas vraiment, mais c’était sur le plan strictement professionnel. «Mais de là à imaginer que Yash Varma aurait commandité l’assassinat de Jean-Claude Liong à cause de cela, c’est impossible», soutient cette source.

La victime alléguée de ce complot raté a d’ailleurs déclaré aux enquêteurs de l’ADSU, lors de sa déposition, mercredi dernier en présence de son avocat, Me Ravin Ramburn, qu’il avait des problèmes relationnels d’ordre professionnel avec Yash Varma. Jean-Claude Liong, divorcé et père d’un fils, a rejeté la thèse qu’une femme serait à l’origine de ce conflit. Il a confirmé aux enquêteurs avoir bel et bien eu le pare-brise de sa voiture fracassé à coup de pierres le 9 avril 2003 à sa sortie du travail. Me Ramburn s’est refusé à tout commentaire sur cette affaire.

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Yash Varma clame son innocence

Il clame son innocence et donnera sa version mardi. En attendant sa comparution devant le tribunal de Port-Louis demain où une charge provisoire de ‘conspiracy to commit murder’ sur la personne d’un de ses collègues, Jean-Claude Liong, sera logé contre lui, Yash Varma, un expert-comptable, se réserve le droit au silence.

Yash Varma a été arrêté vendredi dernier suite aux allégations d’Antoine Chetty qui se dit désormais repenti et qui purge actuellement une peine d’emprisonnement de 12 ans pour trafic de drogue. Ce dernier allègue que Yash Varma aurait commandité l’assassinat de son collègue Jean-Claude Liong en avril de l’année dernière.

«Mon client est dans un état d’esprit très serein. Il n’a rien à se reprocher. D’ailleurs, il nie les charges retenues contre lui», soutient Me Radha Nunkoo. Il est l’un des deux avocats de Yash Varma. Me Gavin Glover, ‘leading counsel’ dans cette affaire, est absent du pays actuellement.

C’est Me Radha Nunkoo qui a accompagné Yash Varma dans les locaux de l’ADSU vendredi dernier : «Mon client a voulu venir dès qu’il a su que la police le recherchait. Il n’était pas en cavale mais absent de chez lui quand la police s’y est rendu jeudi soir. La décision pour que Yash Varma se rende à la police a été prise très tôt vendredi matin par Me Glover et moi-même.»

Antoine Chetty allègue que Yash Varma aurait sollicité ses services, par l’intermédiaire du notaire Deelchand, pour abattre Jean-Claude Liong contre paiement d’une somme de Rs 150 000. Selon Antoine Chetty, la prime était payable en deux parties.

L’assassinat n’a cependant pas eu lieu. Le jour de l’opération, soit le 9 avril 2003, Jean-Claude Liong se serait échappé et se serait engouffré dans sa voiture, une Saab grise, en compagnie d’une femme, secrétaire de la firme pour laquelle ils travaillent.

Antoine Chetty déclare qu’il n’aurait eu le temps de rien faire ce jour-là. Aidé d’un complice, il aurait toutefois eu le temps de lancer des pierres sur le pare-brise de la voiture de Jean-Claude Liong. À l’époque, l’enquête policière n’avait débouché sur aucune arrestation. Jean-Claude Liong n’avait, de son côté, pas voulu ébruiter l’affaire.

Prison à vie si…

L’expert-comptable donnera sa version de cette affaire, mardi, en présence de ses deux hommes de loi. «Nous allons connaître la marche à suivre à partir des instructions que nous recevrons de Yash Varma mardi avant sa déposition», déclare Me Radha Nunkoo. Toujours selon lui, il n’y a jamais eu d’ultimatum lancé par la police pour que son client se rende aux Casernes centrales, ni de mandat d’arrêt contre lui jeudi dernier : «C’était un mandat de perquisition mais qui peut également être utilisé pour arrêter des suspects.»

Si Yash Varma  est trouvé coupable, que risque-t-il ? De sources policières, nous avons appris que la sentence pour ‘murder’ est la prison à vie. Pour ‘conspiracy to commit murder’, il risque également la prison à vie mais, normalement, dans ce genre d’accusation, la Cour utilise, a-t-on appris, sa discrétion pour infliger des peines moindres.

Est-ce que Yash Varma peut bénéficier d’une caution ? C’est une accusation ‘bailable’, nous disent nos sources policières. L’une d’elle nous explique qu’en principe il n’y a pas de caution pour les accusations ayant trait à ‘murder’ et qu’il y a eu pas mal d’exceptions, mais la caution n’est pas obtenue tout de suite à cause de la gravité de la charge.

Quoi qu’il en soit, les proches de Yash Varma sont confiants que ce dernier sera relâché au plus vite. Selon une source proche de la famille, Yash Varma a eu le choc de sa vie en apprenant que son nom avait été mêlé à cette histoire durant le week-end dernier : «Il a, dès lors, commencé à chercher un homme de loi. Il a également décidé de prendre un congé de son travail pour ne pas embarrasser la firme KPMG. Yash avait plein d’‘accumulated leave’. La firme n’a pas refusé.»

Toutefois, selon la même source proche de KPMG, la firme ne traiterait pas tout cela comme une affaire qui concerne la firme mais comme une affaire privée entre deux personnes. Donc, selon cette source, une éventuelle suspension de Yash Varma de KPMG n’a pas encore été évoquée.

Contacté au téléphone, un responsable de la firme nous a déclaré : «Je n’ai rien à déclarer sur cette affaire. L’‘office policy’ est de ne pas donner ce genre d’information à la presse.»

Mardi et mercredi derniers, Yash Varma s’est occupé de ses démarches légales en attendant une éventuelle convocation la semaine prochaine. «Il pensait que la police n’aurait pas besoin de lui avant lundi prochain. Il est resté toujours très cool comme s’il ne se rendait pas compte de la gravité des accusations portées contre lui. Jeudi, il a continué ses démarches et ce soir-là, il était justement chez un ami pour s’en occuper», nous confie un proche.

En rentrant chez lui vers 23h jeudi soir, Yash devait apprendre que la police était venue chez lui et qu’il était recherché. Il a alors pris contact avec ses avocats qui lui ont conseillé d’attendre le lendemain. Vers 16h vendredi, Yash Varma s’est présenté aux bureaux de l’ADSU en compagnie de Me Radha Nunkoo. Il en est ressorti 45 minutes plus tard menottes aux poignets.

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On a tenté d’acheter le silence d’Antoine Chetty

Il nous revient qu’un politicien a servi d’intermédiaire pour tenter d’acheter le silence d’Antoine Chetty suite à ses allégations sur Yash Varma le week-end dernier. Ce dernier aurait commandité un assassinat sur la personne d’un de ses collègues en avril 2003. L’entourage d’Anju Lallah confirme l’information mais ne veut toutefois pas faire de déclaration supplémentaire à ce sujet, ayant à cœur la sécurité de la jeune femme qui bénéficie désormais d’une surveillance policière à son domicile. Anju Lallah s’est, pour sa part, refusée à tout commentaire et n’a pas voulu révéler le nom du politicien en question.

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Anju Lallah désespérée

Elle ne sait plus à quel saint se vouer, dit-on. Anju Lallah éprouve, selon son entourage, de grosses difficultés à faire bouillir la marmite depuis quelque temps déjà. Depuis la descente policière à son domicile après l’arrestation de son concubin Antoine Chetty et son arrestation en mars dernier, elle fait face, explique-t-on, à un gros problème d’argent. La jeune femme, selon ses proches, n’a toujours pas trouvé un emploi pour subvenir à ses besoins personnels et à ceux de sa fille. De plus, son entourage affirme que les démarches entreprises pour que le Directeur des poursuites publiques (DPP) lui retourne la somme de plus de Rs 200 000 saisie lors de son arrestation sont restées vaines à ce jour.

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L’affaire Deelchand

Depuis le mois de mars de cette année, l’affaire Deelchand tient le pays en haleine. Elle a débuté avec l’arrestation d’Antoine Chetty le 25 mars. Celui-ci s’apprêtait à vendre 25 grammes d’héroïne à un élément de l’ADSU en civil.

Lors d’une fouille à son domicile, 800 grammes de la même drogue est saisie. Sa concubine, Anju Lallah, est, elle aussi, arrêtée. Elle sera, quelque temps après, relâchée.

Une série d’arrestations a lieu après des révélations d’Antoine Chetty. qui se dit désormais repenti et qui est considéré comme un témoin important. Le notaire Deelchand, l’ex-patron d’Antoine Chetty, est le premier sur la liste des personnes arrêtées après avoir été dénoncé par son ex-employé et bras droit comme un trafiquant de drogue.

D’autres personnes seront arrêtées suite à la dénonciation des cas allégués d’expropriation frauduleuse de biens immobiliers dans lesquels le nom du notaire apparaît. L’arrestation de Yash Varma fait suite à la 15e révélation d’Antoine Chetty.

Michaëlla Coosnapen

et Jean Marie Gangaram

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