Suttyhudeo Tengur et Hervé de St Pern
Les autorités catholiques ont, la semaine dernière, dévoilé les nouveaux critères d’admission dans leurs collèges pour l’allocation des 734 places réservées dont elles disposent. Ces nouveaux critères privilégient la décentralisation des procédures pour le recrutement des élèves en Form I dès la rentrée 2005 et laissent le soin aux responsables de procéder aux admissions dans leurs collèges respectifs. Suttyhudeo Tengur, le président de la Government Hindi Teachers’ union (GHTU) et Hervé de St Pern, directeur du Bureau de l’Éducation Catholique (BEC), nous donnent tous les deux leurs opinions sur ces nouveaux critères d’admission.
Q : Quelles sont les différences entre les nouveaux critères d’admission dans les collèges catholiques et ceux dans les collèges d’État ?
SUTTYHUDEO TENGUR : Les critères d’admission dans les collèges d’État se distinguent dans la mesure où l’élève est admis dans un collège plus proche de son lieu de résidence, alors que dans les collèges catholiques, l’élève ne sera admis dans un collège choisi par ses parents que s’il a fait ses études primaires dans une école qui se trouve à proximité de ce collège.
HERVÉ DE ST PERN : Pour les nouveaux critères dans les collèges catholiques, nous travaillons en zone. C’est-à-dire, nous avons divisé l’île en quatre zones. Contrairement au collège d’État, l’inscription dans chacun de nos 21 collèges se fera en prenant en compte l’école primaire qu’a fréquentée l’élève dans une zone. C’est-à-dire, il y a quatre zones et environ quatre collèges dans chaque zone. Il y a généralement un collège réservé aux garçons, un autre pour les filles ou encore un collège mixte ou il se peut aussi qu’il y ait deux collèges réservés aux garçons ou aux filles. Par exemple, s’il y a quatre collèges : A, B, C et D dans la zone 1 et s’il y a quatre écoles primaires dans cette même zone : le a, b, c et d, et que l’école primaire ‘a’ se trouve à proximité du collège ‘A’, l’élève aura le collège qui se trouve à proximité, c’est-à-dire, le collège ‘A’.
Q : Suttyhudeo Tengur, vous avez dit que les nouveaux critères d’admission dans les collèges catholiques comportent des injustices ?
SUTTYHUDEO TENGUR : Évidemment. Pour des raisons citées plus haut. C’est-à-dire, l’Église n’ayant pas respecté le concept de régionalisation en considérant l’école primaire qu’a fréquentée un élève au lieu de son lieu de résidence.
Suttyhudeo Tengur a dit que les nouveaux critères d’admission dans les collèges catholiques comportent des injustices. Quel est votre avis ?
HERVÉ DE ST PERN : En quoi ces critères d’admission comportent-ils des injustices ? Tous les enfants, quelle que soit leur religion, peuvent s’inscrire dans un collège catholique. Tous les élèves ayant eu des résultats dans une fourchette de 15 à 20 unités sont éligibles pour avoir une place dans nos collèges. Tout dépendra, bien sûr, de leurs résultats.
Q : Dans le milieu scolaire, ces nouveaux critères sont vus comme «complexes». Et Hervé de St Pern lui- même nous a dit que les nouveaux critères «peuvent paraître compliqués». Quel est votre avis ?
SUTTYHUDEO TENGUR : Définitivement. Les critères sont opaques. Ils sont compliqués du fait que l’enfant doit affronter plusieurs épreuves d’aptitude, notamment l’entrevue, le tirage au sort en sus de détenir le certificat du CPE. On a parlé de critère social mais aucune définition n’est donnée au critère social.
Q : Dans le milieu scolaire, ces nouveaux critères sont vus comme « complexes . Et vous nous avez vous-même déclaré que les nouveaux critères « peuvent paraître compliqués ». Quel est votre avis ?
HERVÉ DE ST PERN : Je ne trouve pas particulièrement ces nouveaux critères compliqués. C’est la meilleure formule qui offre un consensus. Il suffit de suivre les différentes étapes