Trishilla et Noreyna Benydin, soeurs et finalistes du concours
On dirait deux sœurs jumelles. Elles se prénomment Trishilla et Noreyna Benydin, ont respectivement 21 et 22 ans. Plutôt grandes, le sourire aux lèvres, minces, leur présence ne laisse pas indifférent. Mais d’abord elles sont sœurs et sont aussi finalistes du même concours : Miss Mauritius 2004.
Une situation semblable à celle-ci n’est pas arrivée depuis 1999, selon les organisateurs du concours, eux-mêmes.
«Nous avons décidé de participer au concours seulement pour nous amuser», nous dit Noreyna, qui exerce le métier de journaliste dans une radio privée. Très vite, elle est coupée par sa sœur Trishilla, ‘fashion merchandiser’, qui la contredit en disant: «Bon, puisque maintenant nous sommes finalistes, il nous faudra prendre ce concours au sérieux !»
Pas de doute, il y a une grande différence dans leurs personnalités : «Nous avons des caractères très opposés. moi, je suis une personne qui aime s’affirmer, j’ai du caractère, et je n’aime pas la routine; j’adore les imprévus, vivre à cent à l’heure», nous confie Noreyna.
«Contrairement à elle, je me trouve quand même plus réservée, plus calme, toujours à tout faire dans mon coin. Mais cela ne veut pas dire que je ne peux pas vivre avec les autres !», dit Trishilla, qui se défend.
Et le fait d’être deux sœurs dans un même concours dans tout ça ? Rivalité? Animosité ?
«Je ne me sens pas en compétition avec Noreyna », nous dit Trishilla en riant. Ce qui permet aussi à sa sœur d’ajouter: «J’espère que Trishilla va gagner le concours !» Fous rires dans la salle où nous rencontrons ces deux demoiselles.
«C’est juste qu’on espère de tout cœur que l’autre va gagner… On a toujours été ensemble et on y est encore, mais avant tout, on veut le bonheur de l’autre. Donc chacune espère que l’autre va gagner !» dit Trishilla, toujours en riant.
Trishilla et Noreyna sont les filles du syndicaliste Tulsiraj Benydin dont le récent combat contre le gouvernement sur la Mauritius Revenue Authority n’a laissé personne indifférent.
Les jeunes filles évoquent leur père:«Il n’était pas vraiment intéressé à notre participation au concours, mais quand il a appris que nous avons été toutes deux choisies, cela lui a fait quelque chose, et depuis il nous encourage…», dit Noreyna, qui, visiblement, est plus ouverte au dialogue.
Quoi qu’il en soit, il n’y a toujours eu qu’une seule Miss Mauritius. Donc…que la meilleure gagne tout simplement !
Par Stephane Chinnapen