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L’Opposition prise à son propre piège sur les eaux usées

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La taxe sur les eaux usées est critiquée également par les associations pour la protection des consommateurs dont des membres manifestent ici devant l’Assemblée nationale

L’arroseur arrosé. L’Opposition a appris à ses dépens ce que c’est que d’être démagogue. Chiffres et documents à l’appui, le gouvernement a démontré que la taxe sur les eaux usées avait été entérinée sous le règne travailliste.

Les débats sur les amendements de la Waste Water Authority Bill ont eu lieu mardi dernier à l’Assemblée nationale. Ces amendements, a dit le ministre de tutelle, Alan Ganoo, donne à cette institution le pouvoir discrétionnaire d’examiner au cas par cas ceux qui ne peuvent s’acquitter de leurs redevances des eaux usées et de prendre des mesures approriées. Il a précisé que les tarifs avaient été agréés par le précédent gouvernement.

Les députés de l’Opposition, qui mènent campagne pour que soit annulée la taxe sur les eaux usées, ont fait le procès du gouvernement qui n’a pas à cœur, selon Xavier-Luc Duval, l’intérêt du petit peuple.

Xavier-Luc Duval a étayé ses propos en produisant des factures non-payées et accumulées s’élevant à des milliers de roupies. Puis a avancé qu’il est contre le ‘Pollutor Pays Principle’ (PPP) parce que les vrais pollueurs, selon lui, ne sont pas ceux qui casquent.

Arvin Boolell a abondé dans le même sens, en faisant appel au gouvernement d’agir d’une façon humaine en baissant le tarif, même s’il n’est pas contre le PPP.

Il a échu au ministre Joe Lesjongard de mettre les choses dans leur juste perspective. Il a souligné que l’Opposition avait effectué un walk out lors des débats sur la WWA et deux autres ‘walk out lors d’amendements apportés à cette loi.

«On respecte ce qui a été signé par vous», a lancé le ministre Lesjongard à l’adresse de l’Opposition. Il a expliqué que l’engagement pris par le PTr auprès des bâilleurs de fonds afin que soit introduit un tarif échelonné imposable sur les consommateurs lie ce présent gouvernement.

Quant à Paul Bérenger, il a qualifié Xavier-Luc Duval et Arvin Boolell «d’hypocrites et d’irresponsables», parce que le ‘Sector Policy Paper’ avait «été signé en janvier 1998 quand les travaillistes étaient au gouvernement et qu’il y a la continuité de l’État».

Le PM a fustigé l’Opposition de pousser une catégorie de consommateurs à ne pas payer leurs factures : «C’est une campagne vicieuse et criminelle, car vous jouez avec la santé des gens.»

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En bref

Transfert de Mme Dassyne : le PM pas contre

Le PM a déclaré qu’il ne s’est pas opposé au transfert de Mme Vidhu Madhub-Dassyne du Scene of Crime Office (SOCO) au Forensic Science Laboraroty (FSL). Il estime qu’il n’est pas bien pour un officier qui a été au FSL de passer des commentaires sur un rapport que ce département compte soumettre au gouvernement. C’était en réponse à la troisième Private Notice Question (PNQ) consacrée à l’explosion de Grand-Baie qui a coûté la vie à deux jeunes, le 25 juillet dernier. Le PM a expliqué que c’est le Commissaire de police qui n’a plus besoin des services de Mme Dassyne au SOCO. Les travaux parlementaires ont été ajournés au mardi 24 du fait que, cette semaine, Maurice accueille le sommet de la SADC.

MAM VIP

Éliezer François, leader du Mouvement Authentique Mauricien (MAM), était dans la galerie VIP de l’Assemblée nationale pour la première partie des travaux. Il n’est pas resté pour les débats sur le Waste Water Authority (WWA). Pourtant, il mène présentement campagne pour l’abolition de la taxe sur les eaux usées. Le politicien poursuit en Cour le PM parce que, selon son affidavit, le chef du gouvernement tente de diriger l’enquête policière dans l’explosion survenue à Grand-Baie.

Hurnam discret

Alors que d’habitude Dev Hurnam donne de la voix lors du Prime Minister’s Question Time, l’avocat-parlementaire a été plutôt bon enfant. Pourtant, ses questions avaient trait aux accusations qui pèsent sur Antoine Chetty dans l’affaire Deelchand. Le député suspendu des instances du MMM a seulement voulu savoir pourquoi le Commissaire de police a usé de ses prérogatives pour accéder à la demande de l’ACP Suneechara. Ce dernier avait fait une demande de mise à la retraite à la veille de sérieuses allégations formulées contre lui. L’ACP est accusé provisoirement d’avoir logé avec des membres de sa famille gratuitement dans un hôtel du littoral nord alors qu’il enquêtait sur cet établissement. La Commission anti-corruption (ICAC) mène toujours son enquête sur cette affaire.

Serious Man

James Burty David a le sens de la réplique. Le ministre Prem Koonjoo, qui faisait la suppléance à l’Éducation, tentait vainement de se faire entendre dans un grand brouhaha en disant : «This is a serious statement». Le député de l’Opposition lui a rétorqué sur un ton sarcastique : «From a serious man». Le ministre révélait le nombre grandissant de cas d’accouchement par césarienne à Maurice.

Du boulot pour Fowdar et Koonjoo

Les ministres Sangeet Fowdar et Prem Koonjoo ont eu plus de questions à répondre en tant que ministres suppléants à l’Éducation et à la Santé respectivement que pour leurs propres ministères. Ce qui a fait dire à un membre de la majorité : «Minis stepney, pas facile di tou.»

À fond le ‘statement time’

Le Premier ministre suit de près la consigne qu’il avait donnée lui-même à ses ministres : utiliser à fond le ‘statement time’. C’est ainsi que Paul Bérenger en a fait pas moins de quatre : le transfert d’Antoine Chetty de la prison centrale à La Bastille ; le démenti sur la demande du FBI d’une liste de passagers qui ont foulé le sol mauricien ces trois derniers mois ; l’explosion de Grand-Baie où l’expertise sud-africaine sera recherchée ; le rapport de la Commission d’enquête sur la station de traitement de déchets de Mare Chicose. Le ministre Showkatally Soodhun a également fait un ‘statement’ sur la situation à Floréal Knitwear.

Saucissonnage

Le PM n’a pas manqué de rappeler à Arvin Boolell, qui reprochait au gouvernement de vivre au-dessus de ses moyens, l’épisode du Jardin de Pamplemousses. «Kan to gouvernma ine dans caro cane ki to cose pas depensé. Pa blié to ti rode saucissonne Jardin Pamplemousses», a dit sur un ton taquin Paul Bérenger, qui a fait rire les quelques membres de la majorité présents à la fin de la séance.

Le « Softer Minister » Ganoo

Paul Bérenger a félicité chaudement son ministre des Utilités publiques, Alan Ganoo, pour les amendements apportés à la loi sur la taxe sur les eaux usées. «No one has a softer heart than the Minister of Public Utilities», a-t-il dit en vue de l’amendement qui donne une discrétion à la direction de la Waste Water Authority de considérer, au cas par cas, ceux qui ne peuvent faire les frais de la taxe imposée sur les eaux usées.

Un avocat comme Chief Registrar

Désormais, le poste de Chief Registrar of Associations sera occupé par un avocat ayant pratiqué durant au moins cinq ans. Après acte de candidature, l’homme de loi sera choisi par la Public Service Commission (PSC). C’est ce qu’a annoncé Showkatally Soodhun en proposant un amendement à la ‘Registration of Associations Act’. Le PM a dit, pour sa part, que le gouvernement attend beaucoup de celui ou celle qui occupera cette fonction : « Expectations are very high and I wish that person good luck and good work. »

Pas un sou à Me Collendavelloo

Le PM a confirmé que le député MMM Collendavelloo, qui a participé au ‘draft’ de la Prevention of Corruption Act (POCA), n’a pas touché un sou pour ce travail. Ce à quoi devait lui répondre, tout sourire, le concerné : «Lote coup mo charge mo fee.»

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