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L’attaque sur le Protocole sucre : GM et Opposition font bloc

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Maurice mène le combat au front des pays ACP. Le lobby risque d’être intense

L’union fait la force, dit-on. Gouvernement et Opposition ont décidé, mardi dernier à l’Assemblée nationale, de faire cause commune face à la menace qui pèse sur le Protocole sucre.

Cette menace est un couteau à double tranchant. Côté pile, tous les pays producteurs de sucre - du groupe ‘Afrique-Caraïbes-Pacifique’ (ACP) - qui exportent vers les marchés protégés de l’Europe devront faire face à la réforme du régime sucrier dans ce continent. Côté face, au sein de l’Organisation mondiale du Commerce (OMC), le Brésil, la Thaïlande et l’Australie sont contre ce marché protégé. Résultat : les acquis qui datent depuis des années - comprenant le prix garanti, le marché assuré et la durée indéterminée du Protocole sucre - risquent de prendre un sérieux coup.

Le régime européen prévoit une chute d’au moins un tiers du prix garanti du sucre sur trois ans, mais la Commission européenne compte proposer dans un document final, le 14 juilet prochain, une compensation pour ce manque à gagner des pays membres de l’ACP dont Maurice. Le quota sucrier est également attaqué : une réduction de 2,8 millions est prévue.

Navin Ramgoolam a axé sa Private Notice Question (PNQ) sur les moyens que le gouvernement a mis en place pour sauvegarder les trois acquis fondamentaux que sont la durée, le prix et le quota garantis. Il a aussi demandé si Maurice a joué un rôle de leader lors du dernier sommet des pays ACP tenu au Mozambique et les conséquences inhérentes.

Nando Bodha, qui a salué le ton sobre et la position de l’Opposition sur la question, a expliqué que Maurice s’est engagée dans un intense lobbying auprès des représentants des pays ACP à Maputo il y a deux semaines afin qu’une proposition unilatérale soit proposée au Commissaire européen avant qu’il ne soumette son document final. La proposition de Maurice s’articule autour d’une seule chose : toute révision des prix devrait être faite sur une plus longue période.

Maîtrisant très bien le dossier, même s’il vient tout juste d’atterrir dans le fauteuil de l’Agriculture, Nando Bodha a rassuré l’Opposition : “Il est hors de question de toucher au quota garanti et lorsque Maurice a soulevé la question, on a bénéficié de la solidarité totale de tous les pays membres de l’ACP ”.

“People like you is ok”

Le ministre de l’Agriculture faisait ainsi référence aux attaques perpétrées contre le Protocole sucre il y a quatre ans. D’abord, la réforme du régime sucre qui devait être appliquée entre 2000 et 2006. Ensuite, la proposition de Pascal Lamy, alors Commissaire européen, qui prévoyait le démantèlement de toute barrière tarifaire à partir de janvier 2004. C’est le fameux Everything But Arms (EBA). Ce projet, qui allait avoir de lourdes conséquences économiques pour Maurice, a été attaqué par notre pays, d’où son renvoi d’ailleurs.

À Navin Ramgoolam qui demandait au gouvernement de mettre au parfum l’Opposition sur le déroulement du lobbying et d’éviter de quitter le Commonwealth durant les négociations, Nando Bodha et Paul Bérenger ont promis d’aller dans le sens du leader de l’Opposition, même si ce sont deux dossiers différents. “People like you is O.K. Mais pas ces deux-là”, a répondu le PM. Il faisait référence à Arvin Boolell et à Madan Dulloo qui avaient passé des remarques jugées désobligeantes par la majorité.

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