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Sandhya, sabrée par son époux, est morte

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Sandhya, la victime

Elle est maintenant devenue le symbole de la femme battue. Elle, c’est Sandhya Bappoo, née Ramlugon, 30 ans, agressée au sabre par son époux Ravindranath.

Elle est morte de septicémie aux petites heures hier matin des suites de ses blessures. Hommes et femmes, enfants ont tenu à rendre un dernier hommage à Sandhya, la femme martyre - régulièrement battue par son époux auparavant - lors de ses funérailles hier après-midi.

“Bondié donne mwa courage pou supporté sa épreuve là”, s’écrie Sheila Ramlugon, la mère de Sandhya, toute en pleurs. Les circonstances tragiques de la mort de cette jeune femme est trop dure à supporter pour cette famille.

“Ce n’est pas facile d’accepter cette situation, ma famille est complètement abattue”, témoigne Outum le frère.

Et pourtant, depuis douze jours (ndlr : Sandhya a été agressée au sabre le 1er juin à la rue Enneskilen, Port-Louis alors qu’elle se rendait au travail), les Ramlugon s’attendaient au pire et s’étaient résignés mais la perte d’un être cher est trop dure. “Les médecins nous avaient prévenus qu’il existait peu de chances qu’elle survécût car son état de santé était très critique”, raconte Outum.

Colère et tristesse sont visibles sur les visages de nombreux sympathisants présents lors de la cérémonie funéraire.

La vue de la dépouille de Sandyha, drapée dans un sari rouge sang, le visage paisible légèrement maquillé, arrachait les larmes de son ex-collègue de travail et aussi sa meilleure amie : “Cela fait six ans que nous travaillons ensemble. Elle me racontait souvent que son époux la menaçait”.

Des menaces d’agression de son époux Ravindranath, Sandhya n’y portait guère attention. Selon sa mère, sa fille aînée lui répétait souvent “laisse li, met tout dans la main bondié”. Sandhya croyait que le ‘Protection Order’ la protégerait de tout.

Cet ordre de la Cour avait été émis en septembre 2003, plus précisément le 17 septembre.

Trois semaines plus tôt, Sandhya avait annoncé à Ravindranath, ‘messenger’ dans une compagnie de la capitale, qu’elle voulait sa liberté et divorcer. Devant cette demande, son mari la passe à tabac. Bilan : des ecchymoses sur tout le corps et dix-sept jours d’hospitalisation.

Dans sa pétition de divorce Sandhya a fait état qu’elle avait été tellement battue ce jour-là qu’elle était tombée sans connaissance : “Quand je m’étais réveillée, il me cognait la tête contre le mur. Il avait tenté de m’étrangler avec le fil du téléphone”.

Sandhya a aussi avoué qu’elle avait été régulièrement violentée depuis qu’elle s’était enfuie du toit familial à l’âge de 15 ans pour aller vivre avec Ravindranath.

La mort de Sandhya ne restera pas lettre morte. Depuis environ une semaine, ses proches et ses amis se sont réunis en comité de soutien pour organiser une marche pour dire “Non à la violence domestique, oui à plus de justice pour les femmes battues”.

Coïncidence, la semaine dernière, un guide d’explications pour les médecins sur la violence domestique a été lancé.

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