Le député du MMM continue à donner du fil à retordre aux enquêteurs.
L ’avocat du MMM, Dev Hurnam, continue à donner du fil à retordre aux enquêteurs de l’ADSU depuis son arrestation. Son séjour à répétition dans des établissements de santé commence sérieusement à irriter.
Dev Hurnam a été arrêté le 16 avril dernier sous une double accusation provisoire d’avoir donné des instructions pour couper le bras du Senior Puisne Judge Bernard Sik Yuen et pour assassiner deux policiers, dont l’inspecteur Ghoorah.
Se servant de l’arrogance comme bouclier, le député mauve joue avec un arsenal de moyens pour contourner légalement la loi et les avis médicaux afin de ne pas passer ses nuits dans une cellule policière, comme le recommande à chaque fois le magistrat. Pourtant, la cellule No 12 du nouveau poste de police de Moka qui doit l’accueillir est connue pour être assez confortable, comparé à celles d’Alcatraz où croupit Vinay Deelchand.
À chaque fois que l’ordre du magistrat tombe contre lui, la tension artérielle du député du MMM grimpe.
Cellule No 12
Ainsi, après le centre cardiaque qui l’a accueilli de force, Dev Hurnam fait le tour des cliniques privées. Après Med Point, c’est la City Clinic, pour retourner, après, au centre cardiaque.
Même si, jusqu’ici, Dev Hurnam a pu zigzaguer légalement pour éviter la cellule, même si son médecin traitant, le Dr Gaulop, atteste que son patient a besoin d’être suivi de près, il est inadmissible que les médecins de l’État se contentent de suivre le même tracé que leur collègue du privé.
Pourquoi, comme nous le dit Me Yatin Varma, les policiers et les médecins de l’État ne rendent-ils pas une petite visite à Dev Hurnam afin de voir s’il ne va pas mieux et s’il peut désormais aller occuper son siège au No 12, Moka Prison Cell ? “Un prévenu peut se sentir mal et peut choisir de se rendre dans une clinique ou à l’hôpital. Il se fait alors examiner par un médecin qui confirme la maladie. Mais le devoir des médecins de l’État, surtout après le jugement du magistrat concernant Dev Hurnam, est de retourner vers lui quelques jours après pour voir l’évolution de la santé de Hurnam. S’il est toujours souffrant, pas de problème. Mais, s’il est mieux, il doit retourner en cellule policière”, nous a-t-il déclaré.
Un autre avocat estime, lui, qu’il est trop facile de tomber malade afin d’éviter la cellule policière : “Je suis d’avis qu’un prévenu, s’il peut se permettre de faire les frais d’une clinique privée, en abusera aussi longtemps que la police ne l’oblige pas à prendre le chemin de la cellule policière. Donc, les médecins de l’État, dans le cas Hurnam, ne doivent pas avoir peur de faire leur travail en tant que professionnels, que le prévenu soit parlementaire ou ministre”.